William Morris
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Note moyenne : 7.14/10Nombre d'évaluations : 21
1 Citations 18 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Ayant entendu parler de ce texte fondateur de la littérature de l'imaginaire, j'étais très avide de le découvrir. De manière globale je n'ai pas forcément vécu beaucoup, émotionnellement parlant.
D'abord du fait de la longueur - c'est un texte court, qui tient plus de la nouvelle que du roman. Et ensuite à cause de la langue, travaillée dans un style médiéval, avec les tournures archaïques propres au style du XIXe. Donc une lecture en soit pas si facile.
En fait j'ai surtout apprécié tout le contexte et l'ambiance de l'histoire. Tel un fabuliste médiéval, Morris nous conte un récit de chevaliers, qui est l'héritier direct des récits de chevalerie arthurienne que l'on connaît (Artur, Lancelot, Yvain…). J'ai retrouvé énormément de points communs, mais aussi beaucoup de surprises dans l'histoire en elle-même.
Mais c'est surtout un texte qui joue avec le lecteur, et s'amuse à le perdre. Cette lecture a été un peu déconcertante. Je ne savais pas quand, ni où j'étais réellement: dans la réalité? dans un pays imaginaire? La construction est vraiment particulière, on se demande si le personnage principal est vivant, mort, en train de rêver…
C'est un texte au final très singulier, dépaysant, et source de beaucoup de réflexions. Et la préface de William Blanc est très instructive, à défaut d'être totalement éclairante (à lire après par contre, car spoil présent).
Afficher en entierVendu sur sa quatrième de couverture comme le premier roman historique de fantasy, Le Pays Creux de William Morris semble un de ces textes fondateurs dont on n'a jamais entendu vraiment parler, mais qui sont cruciaux pour la compréhension d'un genre. En fait, c'est plus nuancé que cela, et on ne peut qu'apprécier la préface de William Blanc qui remet ce texte dans son contexte, celui des textes médiévalistes du XIXe siècle et la guerre de Crimée. La filiation avec le très connu Tolkien se fait plutôt a posteriori, en comparant les prises des positions sur la guerre des auteurs qui s'inspirent de l'imaginaire médiévale. Texte fondateur, peut-être, mais qui n'a pas la prétention de créer un nouveau genre ou de se penser comme de la fantasy.
La préface permet aussi de bien expliciter la conception de Morris de la guerre, mais aussi la construction de sa nouvelle et le recours au Pays Creux. Parce que la vengeance à laquelle il a participé est un crime, Florian de Liliis va trouver dans l'amour et l'art sa rédemption. Morris prétend briser le cycle de la violence par ces deux procédés. En découle un texte certes difficile à lire (comme c'est souvent le cas pour les plumes aussi anciennes que la sienne), mais qui surprend par ses prises de position. Le passage par l'art est sans doute celui que j'ai préféré, car il redonne de l'humanité à un ennemi qu'il détestait.
L'édition des forges de Vulcain a choisi d'utiliser en couverture un motif créé par l'auteur lui-même, qui est absolument magnifique.
C'est une belle découverte, mais à réservé à des lecteurices averties qui désirent avoir une perspective historique sur la fantasy, ou qui s'intéressent aux textes médiévalistes du XIXe siècle, et qui s'attendent à ce que le texte présente quelques difficultés.
Afficher en entierPerdu entre Candide et Le Seigneur des Anneaux, ce roman forme un tout assez indigeste. D'interminables passages descriptifs, des dialogues non-informatifs où les personnages changent trois fois d'avis (un peu à la Jules Verne, aussi) et alourdis d'archaïsmes...
A côté de cela, il dénote d'une imagination fertile, d'un goût pour le merveilleux que l'on cherche à nous retransmettre, d'une fine connaissance des gestes médiévales dont le style est reproduit ici. Le début est enthousiasmant, mais la suite m'a égaré. Aussi le fait que l'on parle sans y mettre le moins sentiments de choses qui, aujourd'hui, choquent : tuer d'autres chevaliers, l'esclavage des femmes de tout un peuple... Mais il faut recontextualiser, ce livre a juste mal vieilli.
Pour son époque, il était révolutionnaire, et l'on admet sans mal que Tolkien s'en soit inspiré : des chansons ponctuent le récit, et le pays de départ de Rodolphe m'a évoqué aussitôt la Comté. Un micro-royaume fertile où il ne se passe jamais rien, où tout le monde est gentil et ne connaît rien au-delà de ses prés. L'horizon est limité au bois ou aux coteaux voisins, avec une ville frontière et une seule rivière (les Eaux). Mais si Tolkien en fait un idéal, Morris semble juste s'y ennuyer.
Afficher en entierUn récit très condensé, sans descriptions, où il manque la moitié des informations. Un récit sans queue ni tête, où l'on retrouve un peu le style poétique de Morris (dans les figures de style). Si vous n'êtes pas expert en geste médiévale, vous nagez en plein brouillard.
Heureusement, cette édition dispose d'une préface pour comprendre la raison ayant poussé Morris à écrire ce texte et son message caché. Comme toujours, il est intéressant de voir ce texte comme un miroir de son époque (même si la religion chrétienne est trop présente pour le rendre accessible à tous aujourd'hui).
Afficher en entierUn petit roman, très « roman de chevalerie » mais aussi très « nouvelle de fantasy ». L’écriture est belle, l’univers est enchanteur. Le narrateur, Florian de Liliis, est embarqué dans des tueries par sa famille, et fini par trouver le chemin de l’étrange Pays Creux. C’est trop bien.
Afficher en entierRoman au début prometteur. Loin de la Source au bout du monde (entre autres) qui singeait les gestes médiévales avec ces tournures imbuvables, ce livre se veut être adressé au tout public, car il porte l'idéologie de Morris. Socialiste... et féministe, un fait très rare à son époque !
Effectivement, Birdalone est une femme travailleuse et autonome. Elle maîtrise les travaux domestiques, mais peut aussi chasser et cultiver ses champs, c'est un personnage intéressant par ce qu'il représente (bien qu'elle soit aussi la caricature de l'héroïne romantique : d'une vertu sans tâche et d'une beauté surnaturelle, sur laquelle on ne cesse de revenir, au point qu'elle est confondue avec une fée ou une déesse par les ignorants).
Ca se gâte avec la partie 3, où Morris retombe dans ses mauvaises habitudes : en plus des dialogues surchargés de tournures inutiles, la sauvageonne indépendante devient la demoiselle médiévale lambda, qui soupire sans rien faire durant des mois en l'attente du retour de son preux chevalier. Son seul haut-fait est d'apprendre à écrire, compétence qu'elle mettra en application (c'est dit, mais jamais démontré) quand elle reprendra son autonomie avec la partie 6.
Un autre point fait parler tous les lecteurs : la nudité, fréquente chez Birdalone dans les deux premières parties. J'y vois trois raisons. La première, pour embêter la bonne société victorienne qui a lu le livre (Morris était connu pour ses discours provocateurs). La deuxième est plus symbolique : en fuyant sa prison pour s'exposer au monde, c'est comme si Birdalone naissait une seconde fois, d'où le dénuement qui est le propre de la naissance. Enfin, il y un rapport mystique. Quand elle est jeune et vit dans les bois, appréciant la caresse du vent et de l'herbe sur sa peau nue, cela évoque presque l'Eden (oui, la sorcière la maltraite, tout n'est pas parfait ; mais le jardin d'Eden est aussi le lieu où l'humanité ne connaissait ni le bien et le mal, ni la sexualité, des choses auxquelles Birdalone sera exposée après son départ). Mais surtout, cette nudité dans le bois pose les bases d'un rapport à la terre que Morris semble promouvoir pour toutes les femmes et qui est en effet mentionné dans de nombreuses croyances, manifesté par l'aide d'Habonde (une sorte de déesse paienne). De manière générale, Morris soumet bien peu ses personnages à la foi chrétienne, juste le minimum nécessaire pour planter son décor moyen-ageux.
En conclusion, c'est un roman porteur d'idées tout à fait pertinentes, plombé cependant par un milieu lourd et gnan-gnan. Il contient d'ailleurs le seul péril que Birdalone ne pourra vaincre sans l'aide des hommes, comme un pied de nez à son autonomie (mais légitime, car réaliste : un chevalier colossal en armure et arme, alors qu'elle en était dépourvue).
Afficher en entierJe pense que c'est une œuvre à lire lorsque l'on s'intéresse à la mythologie scandinave. Sigurdr est un personnage iconique mais au delà de ça on en apprend beaucoup sur les rites et les valeurs des germano-scandinaves.
Le style, dont je n'ai pas l'habitude, ne m'a néanmoins pas permis une réelle immersion dans l'histoire pourtant très bonne.
Afficher en entierSans être aussi indigeste que La source au bout du monde et ses tournures médiévales, on voit bien l'amour de Morris pour les épopées aux envolées sirupeuses et les dialogues à la pensée déconstruite. Ce roman a, au moins, le mérite d'être court. Il n'est pas dénué d'intérêt, mais les figures stéréotypées et les actions providentielles gâchent le plaisir de la découverte.
Afficher en entierWilliam Morris passionné par le Moyen-Âge nous offre un roman typique courtois. J'ai été charmée dès les premières pages avant cette fable, ces légendes et personnages féeriques. Pourtant le charme fut de courte durée. En effet, Petit-Grives qui au départ de son récit est faite esclave de la sorcière s'échappe. Si le temps passé auprès de la sorcière lui forge un caractère solide et des compétences hors normes, cela s'effondre dès qu'elle là quitte. Elle devient une pleureuse bien pire qu'une demoiselle en détresse. De plus, elle est si belle qu'elle charme tous ceux qu'elle croise... Au début, on se dit okay c'est une autre société, les hommes même si chevalier ne pensent qu'à ça pourquoi pas... Puis même les femmes tombent sur son charme et lui vouent une amitié inconditionnelle Spoiler(cliquez pour révéler)(on en parle quand même du fait que Petite-Grive vole le mec d’Artère?) Et parfois la description, des baise-mains et autres baisers sur ses pieds, etc en deviennent gênants... Je pense que ce roman aurait dû s'arrêter bien plus tôt pour conserver tout son charme et ne pas s'éterniser... Au moins l'univers et complet et je dirais que la boucle et bouclé lorsque l'on tourne la dernière page.
Afficher en entierJe suis tombée sur ce livre par hasard et, étant une grande passionnée des mythes arthuriens, je me suis plongée dedans !
Ce livre évoque un passage important des légendes de la Table Ronde : la découverte de la liaison adultère entre Guenièvre et Lancelot. La reine est alors jugée par des chevaliers de la Table Ronde. C'est un épisode qui a été décrit de nombreuses fois. Mais ce qui fait toute l'originalité du poème de Morris, c'est que c'est la première fois qu'un auteur donne la parole à l'accusée. Pendant plus de 200 vers, Guenièvre donne sa version des faits.
J'ai beaucoup apprécié ce livre pour deux raisons. La première, c'est évidemment la plume. Morris offre ici un magnifique poème. La seconde raison, c'est l'originalité de l’œuvre : Guenièvre n’est pas la seule fautive, c'est toute la Table Ronde, son marriage arrangé et le peu d'intérêt que lui porte Arthur qui sont aussi en tort. Cette vision de l'évènement est avant-gardiste, féministe, et elle détourne le sexisme latent présent dans les mythes arthuriens.
William Blanc propose une préface assez longue à ce poème, qui est très bien écrite et pleine d'informations essentielles. On se rend compte d'à quel point Morris, alors âgé d'une vingtaine d'années, était novateur. Morris est un auteur très peu connu en France, donc je ne peux que vous recommander son œuvre. De mon côté, j'ai hâte de découvrir d'autres de ses écrits !
Afficher en entierDédicaces de William Morris
et autres évènements
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Editeurs
Aux Forges de Vulcain : 4 livres
Libretto : 2 livres
GuildAmerica Books : 1 livre
Longmeadow Press : 1 livre
St Martin's Press : 1 livre
Auto-Edition : 1 livre
L'Altiplano : 1 livre
Biographie