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Tous les livres de Yasushi Inoué

" C'était pendant la quatrième ou cinquième année de l'ère Taishô, il y a donc environ quarante ans. Les enfants avaient l'habitude, le soir, de courir çà et là sur la route du village en criant " Les shirobamba ! les shirobamba ! " Ils poursuivaient ces petites bêtes blanches qui flottaient comme des flocons d'ouate dans le ciel commençant à se teinter des couleurs du crépuscule. " Ce roman-là, tous les japonais le connaissent par coeur. Dans l'oeuvre abondante de Yasushi Inoué, c'est sans doute le plus frais, le plus charmeur. Très largement autobiographique, il raconte L'enfance au début du siècle d'un petit garçon qui s'appelait Kôsaku. Comme Inoué lui-même, il grandit non pas auprès de ses parents, mais de la maîtresse de son arrière-grand-père, une ancienne geisha. Entre le petit garçon et la vieille femme se tisse une relation toute de tendresse, une complicité un peu féerique, présentée sous forme d'une série d'exquis petits tableaux naïfs aux couleurs vives...

L'histoire des tragiques amours de l'empereur Siuan-tsong et de Yang Kouei-fei est aussi célèbre en Chine que celle de Tristan et Yseult en Occident.

Cet empereur de la dynastie T'ang a réellement existé : il régna sur la Chine de 712 à 756, accompagné seize ans durant par la " Précieuse épouse " Yang Kouei-fei. Dans ce livre, qui se lit comme un roman d'aventures, c'est la Chine médiévale qui s'anime avec le talent d'Inoue, sur la toile de fond de la vie luxueuse et insouciante du palais et des intrigues autour de ministres sanguinaires, de généraux ambitieux, d'eunuques intrigants ou de concubines habiles.

En arrière-plan des enjeux du pouvoir, les incursions barbares aux frontières cernent la Cour d'un danger toujours pressant qui se rapproche inexorablement jusqu'au dramatique dénouement. Roman historique donc, où l'on reconnaît, comme dans les autres ?uvres d'Inoue, un constant souci d'exactitude et de vérité qui nous fait entrer de plain pied dans un huitième siècle chinois d'une étonnante actualité.

Un chasseur invétéré découvre au cours d'une de ses battues - et dans un recoin abrité propice aux rendez-vous clandestins - un mouchoir appartenant à sa jeune épouse. Découverte qui confirme les soupçons qu'il nourrissait vaguement. Que va-t-il faire ? Aller jusqu'au bout de son destin de chasseur et tirer sur son malheur afin de le dépasser grâce au plaisir de la vengeance"...?Qui est cette femme étrange venue assister sans invitation à la veillée funèbre de Reisaku Niizu, le célèbre journaliste, mort le lendemain de son retour à Tokyo après trois ans d'une absence inexpliquée ? et qu'a-t-elle vu en soulevant - geste scandaleux - le voile qui recouvrait la tête du cadavre ? Deux lettres de "l'intruse", l'une adressé à l'épouse du défunt, l'autre au mort lui-même éclaircissent le mystère en racontant l'histoire d'un amour fou...Un amour fou encore que celui d'Omitsu, la zonarde de Kobe, qui frime, durant la guerre parmi de jeunes loubards lancés à la conquête d'un bonheur impossible dont ils ignorent même les contours...On retrouve ici, avec un singulier bonheur, l'auteur du Fusil de chasse, de Combat de taureaux ou du Faussaire : ce regard lucide mais plein de bonté sur un monde cruel, cette sobriété qui donne au récit une force implacable.Yasushi Inoué (1907-1991) restera sans doute le plus populaire écrivain japonais de son temps. Son oeuvre, d'une richesse exceptionnelle, aborde tour à tour le roman historique, les thèmes contemporains et la poésie."

Un roman historique qui se situe dans le Japon du XVIème siècle et qui se déroule comme une tragédie antique pleine de fureur shakespearienne, sur fond de batailles et de châteaux incendiés. Un magnifique portrait de femme, celui de la châtelaine de Yodo, dissimulant un coeur vibrant de passion derrière la beauté impassible d'un masque de nô, et qui devra, dans les flammes du château d'Ôsaka, faire face à son destin.

Le Faussaire est conté par un journaliste qui s'engage à écrire la biographie d'un des peintres les plus brillants de son temps. Les recherches qu'il entreprend dévient sans cesse vers un être mystérieux qui a laissé derrière lui de nombreuses imitations du grand maître. Qui est le faussaire ? Cette question finit par passionner le narrateur bien plus que la vie du célèbre artiste. Le puzzle se recompose peu à peu, et l'on découvre comment un être ordinaire a été broyé par sa rencontre avec un génie. Le second récit propose une réflexion sur l'exil oscillant entre gravité et humour. Une ancienne légende raconte qu'autrefois les vieilles femmes étaient abandonnées sur le mont Obasuté. C'est à travers le prisme de cette fable que l'auteur analyse sa propre histoire familiale. Pleine Lune retrace l'ascension et la chute d'un homme d'affaires. L'écrivain, dans une langue simple et dépouillée, nous révèle toute la solitude et la faiblesse d'un personnage assoiffé de pouvoir. Yasushi Inoué pose sur les êtres et le monde un regard lucide mais plein de bonté. Nulle poudre aux yeux dans ces textes, juste le parfum doux-amer de la vie.

Cet ouvrage rassemble 7 nouvelles totalement inédites. Dans ces petits chefs d'oeuvre littéraires, on retrouve à chaque instant la sobriété lyrique, la densité légère et l'écriture épurée qui caractérisent le grand ciseleur de la littérature japonaise.

Président d'une grande entreprise japonaise, Monsieur Ushioda souhaiterait pouvoir connaître le dimanche un peu de tranquillité et se consacrer à des sujets d'intérêt personnel. Hélas... Que ce soit son épouse, ses amis ou des inconnus, il semble que le monde entier se ligue pour le déranger sous les prétextes les plus futiles - et les plus contraignants. Jusqu'au jour où...

Dans ce roman écrit en 1970, Inoué traite de problèmes sociaux sur un mode humoristique. Le message de 68 est bien passé mais, chez Inoué, pas de révolutionnaires hurlants ni de hippies euphoriques : simplement le changement d'attitude des gens ordinaires vis-à-vis des rites sociaux. Refusant de donner dans la nostalgie, l'esthétisme ou le pittoresque, le grand écrivain japonais nous livre ici quelques scènes irrésistibles - et sournoisement immorales - d'une comédie profondément humaine.

« Il me semble qu’un homme est bien fou de vouloir qu’un autre le comprenne. » (Le Fusil de chasse) Deux chefs-d’oeuvre, Le Fusil de chasse et Combat de taureaux, ouvrent ce recueil qui rassemble l’intégralité des nouvelles de Yasushi Inoué publiées aux éditions Stock. Toutes s’inscrivent dans la veine intimiste de son oeuvre.

Sur fond d’un Japon en pleine mutation au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les personnages qui traversent ces récits se heurtent à la dure réalité de l’existence. Nombre d’entre eux vivent des amours que le poids des tabous sociaux et le sentiment dévorant de culpabilité rendent impossibles. Dans un style sobre et élégant, l’auteur dresse le portrait d’artistes ratés, d’intellectuels négligeant les contingences matérielles ou encore d’êtres épris de sagesse fuyant la compagnie de leurs semblables. Autant d’histoires d’individus dont les ambitions et les désirs les tiennent à la lisière de l’univers normé que délimite la civilisation.

En choisissant souvent une narratrice ou en donnant à ses protagonistes féminins des rôles de premier plan, Yasushi Inoué exprime son admiration pour le courage et la ténacité des femmes qui ont su défi er les valeurs patriarcales de la société japonaise de l’époque.

Retiré depuis la mort de Confucius dans un village perdu du centre de la Chine, un vieil homme, Yanjiang (son nom signifie «Vieux Gingembre»), raconte ce que furent les quinze dernières années du grand maître dont il partagea une partie de la vie.

Pourquoi Confucius abandonna-t-il la capitale de sa province où il avait occupé les plus hautes fonctions ? Avait-il un projet secret ? Le dernier disciple du maître tente de donner les clefs du mystère. Mais plus qu'une évocation biographique, Inoué raconte une captivante aventure politique et humaine au cours de l'une des périodes les plus troublées de l'histoire de la Chine du Ve siècle av. J.-C.

Une voix dans la nuit est le road-movie bouddhique d'un quatuor improbable sur les routes du Japon moderne. Un lettré, le vénérable Chinuma Kyôshirô, mène sa troupe - un enfant, une jeune fugueuse et un chauffeur de taxi -, sur les lieux chantés par le Manyô-shû, recueil de poésies datant du VIIème siècle.

Yasushi Inoué, qui compte parmi les plus grands écrivains du XXème siècle, fait dans ce livre le portrait d'un Don Quichotte nippon partant en guerre contre la modernité et les démons qui l'incarnent : vacarme des villes, torrents de voiture, vices d'une jeunesse perdue.

De retraité paisible et estimé, Kyoshirô, au long du roman, se transformera, jusqu'à devenirsoldat aux ordres de dieux antiques luttant pour sauver leurs âmes.

Source : 4ème de couverture.

Kubilai Khan (1215 - 1294), digne successeur de Gengis Khan, Le Loup bleu, achève l'oeuvre entreprise par son aïeul : les Mongols règneront sur toute la mythique Chine. De Corée, il va tenter de faire la conquête du Japon. Par petites touches poétiques ou émouvantes, Inoue nous dépeint l'Asie cruelle du XIIIème siècle et la beauté des paysages et des saisons.

Dans le village isolé où il est élevé par la vieille Onui, la maîtresse de son arrière-grand-père, le jeune Kôsaku grandit. Sous forme de courtes scènes, enchâssées dans le récit comme autant de joyaux, voici tout le Japon traditionnel du début du siècle qui revit devant nous : ses fêtes paysannes, ses coutumes méconnues, telles que les voit et les vit un enfant au seuil de l'adolescence. A travers l'histoire de Kôsaku, la sienne en fait, si particulière et qu'il sait pourtant rendre universelle, Yasushi Inoué nous raconte notre entrée à tous dans la vie adulte, avec ses joies, ses peines, ses surprises, ses déceptions, ses larmes et ses rires...

Histoire de ma mère est le récit minutieux et poignant des dernières années d'une femme qui sombre dans la sénilité, sous le regard impuissant et consterné de sa famille. Une vie se défait doucement au fil de quelques années. D'abord les souvenirs s'enfuient, la mémoire récente s'efface, puis l'infantilisme vient, la perception du monde extérieur disparaît. C'est une histoire éternelle, vieille comme le monde, et plus actuelle que jamais dans notre univers étroit qui ne sait plus donner une place à ses anciens. Composé de trois textes poétiquement intitulés " Sous les fleurs ", " Clair de lune " et " Visage de neige ", voici sans doute, dans sa brièveté et sa retenue, le livre le plus déchirant de Yasushi Inoué.

Trois couples se croisent. Trois couples se cherchent, s'avouent, se dérobent ou se quittent. Et la vie, petit à petit, les reprend. Faux-semblants des sentiments (La Mort, l'amour et les vagues), illusions perdues (Le Jardin de pierres) ou frustrations inavouées (Anniversaire de mariage), trois courts récits regroupés autour du même lieu commun : l'amour, ou plutôt la comédie de l'amour. Un regard ironique, bienveillant ou attendri, féroce parfois, pour mieux dévoiler - comme Inoue le faisait dans Le Fusil de chasse - les ombres et les doutes, les troubles cachés de l'homme devant l'amour, la mort et la vie.

Voici cinq nouvelles réunies par Yasushi Inoué lui-même parmi ses préférées.Combat de taureaux, qui reçut à sa parution le Prix Akutagawa, a placé Yasushi Inoué au premier rang de la scène littéraire japonaise.Avec Le Pic Kobandai de facture plus classique, nous remontons dans le temps, à travers le thème du suicide de deux amants. Dans les trois autres récits, Yasushi Inoué nous parle de sa propre famille et surtout de quelques personnages marginaux qu'il affectionne particulièrement - une cousine qui aimait trop séduire ou la maîtresse de son arrière-grand-père qui, pour ne pas être chassée, avait littéralement pris en otage l'enfant que lui, Inoué, était alorsDisparu en janvier 1992 à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, Yasushi Inoué fut d'abord journaliste pendant plusieurs années avant de se consacrer à la littérature. D'une oeuvre exceptionnelle, on retiendra en particulier les chefs-d'oeuvre que sont Le Fusil de chasse, Confucius, Le Maître de thé et La Chasse dans les collines (publiés aux Editions Stock).

Ces huit nouvelles de Inoué Yasushi sont peut-être la meilleure introduction à la littérature japonaise. Emerveillé, on entre de plain-pied dans les guerres féodales du XVIème siècle qui aboutirent à l'unification du Japon. Un univers fantastique où les guerriers ont des "ombres" chargées de mourir à leur place, où des enfants de treize ans dirigent avec maestria des combats effroyables, où les samouraï se donnent la mort pour atteindre leur idéal. Les héros ne sont pas ici des seigneurs mais des êtres simples - paysans ou guerriers - que la légende prend sous son aile. Des textes tragiques et troublants. Une admirable "chanson de geste" d'Extrême-Orient, hommage vibrant d'Inoué Yasushi à son pays, le Japon.

Source : http://www.shunkin.net/Auteurs/?book=145

inspirant de sa propre expérience et par tableaux successifs, Inoue accompagne le jeune Ayuta aux prises avec les incertitudes de la jeunesse, les troubles de l'amour et plus tard, devenu journaliste, avec la désillusion qu'engendre la guerre. Dans ce monde où il faut vivre et s'affirmer, les femmes, obstinément belles et libres, vont encourager ses élans de jeune homme et transformer peu à peu son regard sur son propre devenir.

C'est aux confins du monde qu'Inoue nous convie une fois de plus : en Asie centrale, en Chine, au Japon, sur les traces de nomades anonymes, d'archéologues, vers des villes abandonnées, des tombeaux oubliés.

Les enfants dont nous parle Inoue jouent, sautent, rient, font des pâtés de sable, pleurent comme il est normal de le faire à leur âge. Mais lorsqu'ils sont de gré ou de force plongés dans le monde des adultes, la candeur et la naïveté qu'on associe à l'enfance se muent en une intuition aiguë et en une intelligence des situations les plus complexes. Ils n'hésitent pas alors à perturber le jeu des adultes et peuvent aussi connaître les tourments de la jalousie et les humiliations, en même temps que de grands émois.

Au cours d'une expédition en montagne, Kosaka, un jeune alpiniste, trouve la mort sous les yeux de Uozu, son compagnon de cordée : suicide, meurtre ou défaillance technique ? Les tests menés par Kyonosuke Yashiro, le mari de Minako - la jeune femme dont les deux amis sont amoureux concluent à la solidité du matériel, faisant ainsi peser de sérieux doutes sur Uozu qui, soupçonné d'avoir tranché la corde pour sauver sa propre vie, n'a de cesse de vouloir se justifier… Pour ce roman d'une poignante beauté sur la philosophie et le sens de l'honneur propres aux hommes "d'en haut", l'auteur s'est inspiré d'un fait divers qui, dans les années cinquante, passionna le Japon.

More than a thousand years ago, an extraordinary trove of early Buddhist sutras and other scriptures was secreted away in caves near the Silk Road city of Tun-huang. But who hid this magnificent treasure and why? In Tun-huang, the great modern Japanese novelist Yasushi Inoue tells the story of Chao Hsing-te, a young Chinese man whose accidental failure to take the all-important exam that will qualify him as a high government official leads to a chance encounter that draws him farther and farther into the wild and contested lands west of the Chinese Empire. Here he finds love, distinguishes himself in battle, and ultimately devotes himself to the strange task of depositing the scrolls in the caves where, many centuries later, they will be rediscovered. A book of magically vivid scenes, fierce passions, and astonishing adventures, Tun-huang is also a profound and stirring meditation on the mystery of history and the hidden presence of the past.

Le froid ne tuera plus de matelots. Le capitaine Kôdayû et son équipage s’éloignent de l’île glaciale d’Amtchitka, quatre ans après le naufrage du Shinshômaru. Adieu les dociles indigènes vêtus de plumes d’oiseaux. Terminés la chasse aux phoques et le commerce des peaux. En route pour la Russie, les marins peuvent enfin croire à leur retour au Japon. Le bateau vogue sur les flots de l’espoir.

Yasushi Inoué (1907-1991) est un écrivain japonais à l'œuvre profuse. Élu à l'Académie des Arts, il reçoit l'Ordre national du Mérite en 1976. Le Fusil de chasse a été récompensé par le prestigieux prix Akutagawa. La Geste des Sanada est disponible en Points.

« L’art subtil de Yasushi Inoué, qui sait mêler sérénité et angoisse, nous offre une extraordinaire pérégrination, en compagnie de personnages étrangement familiers, à travers l'Histoire telle qu'on la rêve. »

L’Express

Pour dire l'âpreté du vingtième siècle, le poète japonais abandonne les formes subtiles, polies, consacrées. Plaisir, pourtant, de suivre la continuité dans les poèmes de cette anthologie : grâces d'esthète que véhicule, par ses caractères poétiquement chargés, la langue japonaise, rigueur d'un œil exercé à la contemplation artistique, sentiments délicats éduqués par les rites.

Comme toujours au Japon quelques siècles de raffinement dans le plus simple mot.

Mais aussi, mais surtout, dans ces poèmes, une parole neuve, qui se déverse, déborde, invente.

Dans le Japon du XVIᵉ siècle, les seigneurs se disputent âprement leurs territoires : de bataille en bataille, c'est toujours un nouvel opposant plus dangereux qui se profile à l'horizon, dans un climat de violence où la force, la ruse et le courage ouvrent seuls les chemins du pouvoir. De cette période de chaos se détache une figure tout aussi prodigieuse, Yamamoto Kansuke, décrit comme nain, borgne, boiteux, de teint noir et marqué de petite vérole, devenu le stratège génial et secret du seigneur du clan des Takeda. Porteur d'un rêve immense, celui de l'unité du Japon, fidèle à son maître et à sa concubine Yubu, qu'il vénère pour sa beauté et son caractère indomptable, il mourra sans avoir vu se réaliser la vision qui soutient son existence.

L'histoire d'une liaison, source de passion, de rupture et de mort, racontée à travers trois lettres inoubliables dans un style glacé et brûlant qui fait de ce court roman un chef-d'œuvre universel.

Poète, nouvelliste et romancier, Yasushi Inoué (1907-1991) restera sans doute le plus grand et le plus populaire écrivain japonais de son temps. Son œuvre, d'une richesse exceptionnelle, aborde tour à tour avec le même bonheur toutes les formes de l'écriture. Depuis la parution, voici près de trente ans, du Fusil de chasse, elle a connu en France un succès qui ne s'est jamais démenti.

Gengis-khan (1167-1227) – le « conquérant du monde », selon ses chroniqueurs – avait formé un empire démesuré allant de Pékin à la Volga. Inoue Yasushi raconte l'épopée de ces fils du « Loup bleu et de la Biche blanche », les chevauchées triomphantes, les butins fabuleux et les carnages qui entraînèrent les hordes mongoles en terre d'Islam et, au-delà de la Grande Muraille, dans la mythique Chine. Mais, de bataille en bataille, c'est à la découverte d'un homme énigmatique que nous convie l'écrivain : à partir des chroniques de l'Histoire secrète des Mongols, il reconstitue peu à peu le mystère de la vie de celui qui n'eut de cesse de devenir le légendaire « Loup bleu ».

« J'ai eu envie d'écrire la vie de Gengis-khan car si j'étais capable, jusqu'à un certain degré, de la comprendre, il y avait pourtant un point que je ne parvenais pas à élucider : qu'y avait-il à la source de son désir de conquête ? C'est ce mystère qui m'a attiré. »

Sur un vaisseau en mer de Chine, quatre jeunes moines japonais discutent avec fougue de leur mission impériale : étudier les Ecritures bouddhiques et apporter l'érudition religieuse dans leur pays. Ils découvrent l'Empire des Tang, lisent, recopient, apprennent, puis décident d'escorter Ganjin, le grand maître bouddhiste chinois, au Japon. Une odyssée périlleuse dont l'issue dépend de la volonté des flots.

Non, Monsieur Rikyū (1522-1591), Grand Maître de thé issu du boudhisme zen, n'est pas mort dans son lit! Il s'est fait hara-kiri à l'âge de soixante-neuf ans. Pourquoi s'est-il donné la mort?

Un vieux moine, son disciple, tente d'élucider le mystère de ce suicide.

Ce livre-enquête nous projette dans le Japon de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle.

À cette époque, la cérémonie du thé était un acte grave, empreint d'exigences éthiques et politiques, prétexte parfois à des négociations secrètes.

Le Maître de thé est donc un roman d'initiation, de méditation, lyrique et sensuel à la fois.

À travers la figure historique de Rikyū, Yasushi Inoué (1907-1991) dresse le portrait d'une génération hantée par la mort.

Rédigés entre 1937 et 1953, ces textes inédits, qui ont parfois été développés en roman, ne cessent de surprendre par leur beauté soutenue, leur mystère, leur mélancolie et, toujours, leur vision aiguë d'un monde à la sérénité trompeuse. Que ce soit dans "Au bord du lac" (dont le narrateur, un vieil homme aigri, refuse de reconnaître que son intransigeance égoïste l'a voué lui à la solitude et sa famille au malheur), ou dans "les pruniers blancs" (vingt ans après une fugue mémorable, un artiste peintre retrouve la fille de son premier grand amour : serait-elle aussi la sienne ?) ou encore dans "le cahier du moine Tchoken" (au soir de sa vie, un vieil universitaire entreprend d'écrire le récit de l'existence d'un moine dont la conduite scandaleuse le fascina dans sa jeunesse), on retrouve cette nostalgie rêveuse, ce besoin d'imaginer ce qui aurait pu être et n'a pas été, traités de manière éblouissante - et souvent dérangeante - par le grand maître japonais de la nouvelle.

l'auteur : Né en 1907, Yasushi Inoué fit d'abord des études de philosophie avant de se lancer dans le journalisme puis de s'essayer à la littérature. En 1949, il obtenait le prix Akutagawa, l'équivalent de notre Goncourt, pour "Le fusil de chasse" qui devait être ensuite traduit dans le monde entier. Inoué est mort en 1991.

traduit du japonais par Jean-François Laffont et Tadahiro Oku.

Editions Stock.

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