Romain Rolland

LE livre pour romantiques : il vous fera rêver d'amour, frémir de passion contenue... Un grand souvenir de mes années collège/lycée.

Achevé en 1914, première édition en 1919.

Un style très dense, très ardu. Une langue très érudite, riche en adages, proverbes et références mythologiques ou bibliques. De la haute littérature, dont la lecture se savoure, paragraphe par paragraphe.

LE livre de mon enfance... et de mon adoléscence débutante. Une grande joie de lecture.

Cette pièce historique de Romain Rolland, parue en 1926, est la première d'une série de huit qui compose le cycle "théâtre de la révolution. Elle fait le récit d'une lutte, en 1774, d'un prince de sang et son fils naturel contre son fils légitime et ses créanciers. C'est une intrigue qui se noue autour de la succession du prince et de la fidélité au roi. Elle annonce la révolution, avec en point d'orgue une apparition de Jean-Jacques Rousseau que l'auteur nous décrit comme visionnaire. Cette pièce trouve son épilogue dans la dernière de la série "les Léonides" où la lutte entre ces personnages est à son paroxysme. Romain Rolland écrit un théâtre brillant et intelligent. Les personnages de ces deux pièces ont beaucoup de style et s'apprêtent à se lancer dans l'époque troublée et tragique de la révolution française.

"Savonarole" est le fragment d'une pièce incomplètement écrite par Romain Rolland.

Son texte est disponible dans le double-numéro spécial 109 et 110 de la revue "Europe" paru en janvier 1955.

Il y est additionné de quelques notes de l'auteur et d'une chronologie de la vie du célèbre dominicain.

"Savonarole" est un drame en dix-sept scènes dont certaines ne sont que résumées.

Il se joue en Toscane, entre 1482 et 1498.

Le rideau se lève sur une scène de tempête.

Sur les pentes solitaires de l'Appenin, au dessus de Florence, Hieronimo - Savonarole - et son frère Aurelio marchent péniblement.

Ils sont malmenés par la pluie et torturés par les misères qui écrasent l'Italie, par ces guerres qui la déchirent.

Frate Hieronimo - Savonarole - est un nouveau venu qui, pour son arrivée dans la belle ville de Florence, va accabler ses habitants de malédictions et d'horribles menaces.

Il est laid. Il est chétif. Il est malingre.

Il n'a pas de galanterie. Il ne dit pas de douceurs aux dames.

C'est un rustre qui joue la franchise et tâche d'effrayer...

Romain Rolland met en scène des personnages prestigieux.

Botticelli, le jeune Michel-Ange, Laurent de Médicis sont les principales marionnettes d'un ballet dont le personnage central est le trouble Savonarole et le point d'orgue sa chute.

Savonarole est-il une de ces brutes monastiques qui font l'épouvantail pour se rendre maître de la foule ?

Il est exalté. Il a tonné contre l'art, contre la volupté, contre les peintres entremetteurs et contre leur bordel : Florence.

Est-ce un hypocrite gonflé de fiel ?

Que veut Savonarole ? Il souffre du mal, de l'injustice, de la corruption.

Il voudrait sauver son pays de la ruine imminente, et ceux qu'il aime de la damnation....

On retrouve dans l'ébauche de cette pièce, signée en 1896, toute la finesse, toute la puissance, toute l'intelligence qui distingue le théâtre de Romain Rolland.

C'est un morceau de théâtre écrit, très beau, trop court, incomplet, à la fois désespéré et évocateur.

Il se lit avec beaucoup d'attention et de plaisir.

Le théâtre de Romain Rolland est un art extrêmement brillant, intelligent élégant et puissant.

C'est un théâtre subtile, où les mots sont tour à tour tranchants ou pétris de la plus fine des douceurs, il expose au fil des pièces, plus peut-être que dans son oeuvre de romancier, les idées dont sa philosophie est empreinte.

Dans cet essai, il parle du théâtre, de ce qu'est cet art, de la manière dont il le conçoit, de celle dont il veut s'en servir afin de le faire triompher auprès d'un public populaire.

Des années avant le TNP de Jean Vilar, Romain Rolland parle du théâtre du peuple, il est, là aussi, un précurseur.

En novembre 1903, dans la préface de la première édition, il écrit : "On essaie, depuis peu, de fonder à Paris un théâtre du peuple. Déjà des intérêts particuliers ou politiques cherchent à s'en emparer.

Il faut trancher impitoyablement de l'arbre populaire les parasites qui veulent vivre à ses dépens.

Le théâtre du peuple n'est pas un article de mode et un jeu de dilettantes. C'est l'expression impérieuse d'une société nouvelle..."

Il nous offre, là, un passionnant ouvrage sur l'art passionnant du théâtre.

On ne voit pas que Danton, mais tous ses amis qui s'expriment lors du procès. Robespierre et St-Just sont presque justifiés, et Robespierre apparaît commune un humain, avec ses amis, sa « quasi » amoureuse. Plus mordant et incisif que la Mort de Danton de Büchner, moins métaphysique.

Romain rolland et son "j'accuse" qui a permis à des journaleux, de le discréditer face aux peuples mais heureusement que des écrivains et philologue français et étrangers l'ont soutenu.

Romain Rolland écrit l'histoire d'une jeune fille de la riche bourgeoisie, Annette Rivière. Elle vit avec son père, un architecte. Or, celui-ci décède et la laisse désemparée. A force de chercher dans ses affaires, elle découvre des lettres. Elle apprend en les lisant qu'elle a une demi-soeur, fille illégitime cachée de son père. Elle rencontre celle-ci, Sylvie. A partir de là, l'existence rangée d'Annette bascule. Esprit libre, conquérant, elle se comporte avec indépendance. Or, nous sommes au début du vingtième siècle et la morale n'est pas celle d'aujourd'hui. On n'accepte pas les femmes libres. Annette tombe enceinte mais ne veut pas épouser son fiancé. Dès lors, la société écarte la jeune femme qui devient une paria. Ruinée à cause du notaire de famille, Annette doit trouver du travail pour ne pas mourir de faim. Elle donne des cours...

L'auteur présente les mentalités de son temps. Son roman très intense révèle les pensées étriquées, les diverses valeurs d'un ancien temps. Il commente l'actualité, et présente l'ambiance d'avant-guerre. Le roman est intéressant, bien écrit mais trop dense, très long. Quatre livres, c'est beaucoup. Cependant il vaut le détour.

Annette a essayé d'élever seule son fils Marc, un adolescent têtu et rebelle (et qui se sent suffoqué par sa mère), tire le diable par la queue et a quelques liaisons désastreuses. Mais elle continue à vivre en femme libre. La guerre a éclaté et mal aimée par son fils, Annette s'engage dans un collège de province. Pendant ce temps, Sylvie qui a monté sa boutique de mode garde son neveu. Son mari est mobilisé au front. Annette va vivre de nouvelles aventures, risque sa vie durant une période trouble. Le roman est toujours aussi intéressant mais trop long. Il vaut la peine d'être lu car il dépeint un monde révolu et toute la mentalité dépassée. Romain Rolland exprime aussi son âme et ses pensées les plus profondes. C'est intéressant.