Roger Smith
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Note moyenne : 7.09/10Nombre d'évaluations : 11
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Comment dire ? Sans concession. Roger Smith nous livre, pieds et poings liés, une vision de l’Afrique du Sud qui n’offre que peu de place à l’espoir. Si l’apartheid est tombé(e?), il n’en a fait que révéler de manière encore plus criante les inégalités très fortes sous-tendant cette société. D’une certaine façon, ce qui pouvait unifier les gens dans un combat politique, pour ou contre l’apartheid, a volé en éclat devant une cruelle réalité économique non moins exempte de violences idéologiques par son libéralisme sauvage.
Sauvage et violent, le roman l’est. Entre anciens mercenaires blancs et nouveaux bouchers noirs, l’ambiance est à couteaux tirés, pour ne pas dire à machettes, et les idéalistes comme les rêveurs n’ont pas d’autre choix que de devenir des tueurs à leur tour puis mourir.
Situer une grande partie de l’action parmi les Zoulous ravagés par le sida donne un parfum de charnier encore plus insoutenable. Une histoire de vengeance et de mort, mais surtout de mort.
Afficher en entierc'est un livre facile à lire, mais qui permet de se plonger dans la vie quotidienne en Afrique du sud, passant des quartiers riches aux quartiers défavorisés. Il permet de montrer deux aspects de ce pays à travers une intrigue mélant gangs, meurtres, et suspense.
Afficher en entierUn polar efficace et percutant : "Pièges et sacrifices", de Roger Smith, aux éditions Calmann-Lévy et Livre de Poche.
Le pitch : Au Cap, Chris Lane vient d’assassiner Mélanie Walker, la fille qu’il vient de ramener chez lui. Ce fils gâté d’une riche famille blanche, violent et dopé aux stéroïdes, est pourtant couvert une fois encore par Beverley, sa mère sans scrupule qui n’hésite pas à accuser Lyndall Solomons, le fils drogué de sa femme de ménage – noire – sans que son mari Mike – déjà trop coupable et trop lâche – n’ose avouer la vérité. Trop heureuse de pouvoir enfin résoudre une enquête avec ce coupable idéal sous la main, la police ne cherche pas plus loin et Lyndall est directement envoyé dans l’effroyable prison de Pollsmoor. Mais Louise, la sœur de l’accusé, voit clair dans le jeu des Lane, et est prête à tout pour rétablir la justice, au besoin par la vengeance…
Découvert à l’occasion du Prix des Lecteurs de Livre de Poche, je ne m’attendais pas à une plongée aussi captivante dans un thriller d’une telle noirceur.
L’auteur nous entraîne ici au cœur d’une intrigue sans concession des bas-fonds aux quartiers huppés de la ville du Cap, la révélant dans ce qu’elle a de plus sombre et violent. Dans cette ville où subsistent encore les vestiges tenaces de l’Apartheid, où la ségrégation raciale est encore prégnante et les discriminations tristement habituelles, l’auteur nous déroule un scénario d’une effroyable intensité, machiavéliquement bien pensé dans ses moindres détails, bouleversant son lecteur tout au long du roman avant un dénouement lui laissant un amer sentiment d’inachevé, avide qu’il est d’aller au bout des choses.
Véritable force du roman, les personnages sont particulièrement fouillés, notamment du point de vue psychologique. Le lecteur se glace rapidement d’effroi, confronté aux bassesses et aux sombres desseins de l’âme humaine. Pour certains détestables comme Beverley et son fils Chris, d’autres sont beaucoup plus complexes encore, comme Mike, ce père lâche et désabusé, ayant depuis longtemps baissé les bras, torturé depuis de trop nombreuses années pour ne pas avoir assumé ses responsabilités, ou encore Louise, cette jeune fille pourtant promise à un bel avenir, mais qui voit sa vie anéantie pour un crime que son frère n’a pas commis, et qui se transforme et s’assombrit peu à peu, prête à beaucoup, trop même, pour rétablir sa justice, faute d’obtenir celle de son pays. Au final, personne n’est ou ne reste innocent dans cette sinistre histoire, chacun se rapprochant inéluctablement de sa propre chute, sacrifiés tout en pensant pouvoir se sortir de ces trop nombreux pièges.
Aussi fluide que nerveux, le style de l’auteur est saisissant, et contribue beaucoup au choc que le lecteur ressent à la lecture de ce livre.
En bref, un roman choc, à découvrir.
Afficher en entierCe roman est l'un des plus noirs qu'il m'ait été donné de lire. L'auteur a su créer des personnages qui se rapprochent des bas-fonds de l'humanité. Injustice, pitié, haine, mais aussi un peu d'amour pour un livre qui dresse de l'Afrique du Sud un tableau extrêmement sombre. Du début à la fin, il semble qu'il n'y ait aucun échappatoire pour aucun des personnages. Un policier dégoûtant et pourri, un Américain égoïste et dangereux, une jeune femme délaissée par la vie, un vieil homme plein de haine et de désillusion, bref un casting hors norme pour un livre à dévorer!
Afficher en entierRoger Smith nous revient avec un roman policier au cœur de l'Afrique du Sud avec des personnages d'un réalisme incroyable. Une intrigue à la fois étourdissante et surprenante. Dans une situation politique postapartheid difficile...
D'un côté nous avons un colonel à la retraite suite à un meurtre accidentel lors d'une poursuite et de l'autre, un inspecteur qui est sur le point de quitter son poste suite à la fermeture de son département.
Joe sortira de sa retraite sous la contrainte. Effectivement, l'homme de main du président a un moyen de pression sur lui... son fils Leon qu'il n'a pas vu depuis plusieurs années a fait une bêtise et le seul moyen de le sortir de là est de faire ce que Bungu attend de lui. Joe a promis à sa femme, sur son lit de mort, qu'il allait prendre soin de leur fils. C'est donc avec un sentiment de culpabilité et d'impuissance que ce colonel intègre se verra embarquer dans une fausse enquête sur le meurtre de la femme du président.
Quant à Disaster Zondi, celui-ci était à quelques jours de fermer son bureau lorsque son patron l'envoie dans cette ville que l'on surnomme Au milieu de nulle part pour aller chercher Kruger, ce chef rebelle et l'emmener en prison pour une accusation de meurtre. Mais voilà, autant l'un que l'autre, nos deux protagonistes se verront embarquer dans une situation hors de leur contrôle et tenteront justement de démystifier tout cela.
Au début, il est un peu difficile d'embarquer au sein de l'intrigue en raison du contexte. La situation politique, les nombreux personnages, mais aussi le fait que l'auteur ait préféré deux protagonistes qui enquêtent sur deux meurtres ayant l'apparence de n'avoir aucun lien l'un avec l'autre, fait en sorte qu'on s'y perd un peu. Et tout à coup, les liens se font, les pistes se rapprochent et le tout nous surprend.
Roger Smith nous fait découvrir l'Afrique du Sud sous plusieurs angles tant politiques que sociaux. Les tensions sociales, la toxicomanie, la violence... tous ces éléments qui entourent ses personnages et son intrigue nous laissent sans voix. Un roman noir, sans ombrage et une fin que j'étais loin d'avoir prévu!
http://alapagedesuzie.blogspot.com
Afficher en entierAfrique du Sud. Direction le Cap ! de grâce, laissez vos vuvuzelas au placard et munissez-vous plutôt d'une arme à feu car ce n'est pas au stade de foot que nous allons, mais dans les Cape Flats.
Vu l'endroit et les multiples gangs qui s'y trouvent, vaut mieux être armé ! Nous sommes tout de même dans les mauvais quartiers de la ville. le bidonville.
Si vous rêviez de l'Afrique du Sud comme destination de vacances, alors ne lisez pas ce livre.
Tout compte fait, lisez-le et changez de destination ! Ça vous évitera de vous retrouver à Cape Town, la ville la plus dangereuse du pays, celle où la criminalité est un fléau depuis des années.
Une dichotomie flagrante dans cette ville : d'un côté, les villas luxueuses des nantis, les Blancs, villas protégées (mais pas toujours) et de l'autre, les Flats où toute la misère du monde semble s'être donnée rendez-vous. Drogues, viols d'enfants, meurtres, enlèvements, tabassages en règle, règlements de comptes, alcool, pauvreté, trafics en tout genre…
Des personnages aux parcours et origines différentes – mais pas tant que ça – vont se croiser et s'affronter.
Jack Burn, américain, a emménagé au Cap, dans les beaux quartiers, avec sa petite famille. Notre homme a tout de l'être propre sur lui jusqu'à ce qu'il tue les deux petites frappes qui s'étaient introduits chez lui. Sombre passé ??
Benny Niemand (« Personne » en afrikaans) est un métis, a fait de la prison et était un galonné dans le gang des Mongrels, le gang 28. Maintenant, il est veilleur de nuit sur un chantier juste en face de la maison des Burn et ça a toute son importance.
Rudi Barnard – Blanc – flic obèse et ventripotent : plus corrompu et sadique que lui, tu meurs. le genre de mec auquel tu voudrais faire la peau de suite. Il règne sur les Flats en maître.
Disaster Zondi, un zoulou, Noir, enquêteur et super-flic qui est là pour faire tomber Barnard pour corruption et pour meurtres.
L'apartheid a beau être de l'histoire ancienne et avoir été aboli, on le sent toujours présent, les tensions raciales ne se sont pas fait la malle et la couleur de peau revêt toujours une importance capitale. Pas qu'entre les Noirs et les Blancs, mais aussi chez les Métis. Selon qu'ils sont café léger au lait, café sans beaucoup de lait ou lait russe. Ça change tout.
Destins croisés, vengeances, rédemption, passés sombres, fautes, erreurs qui se payent cher, drogues, assassinats… Tout se mêle et s'entremêle entre les protagonistes pour se terminer en feu purificateur et destructeur.
Les personnages sont travaillés. Sans en faire trop, l'auteur nous donne l'essentiel. Avec lui, c'est du light corsé.
L'écriture se lit toute seule mais la plume est sans pitié pour la ville du Cap, ses bidonvilles, sa corruption et son taux de criminalité élevé.
Un roman noir qui dépote, violent. Un roman où les flics sont pourris et se foutent bien de résoudre les crimes qui ont lieu dans les Flats. Un roman qui n'est pas tendre avec l'Afrique du Sud et son Histoire sombre et tourmentée.
Un roman superbe qui ne vous donnera pas envie d'aller visiter la ville où Mandela fut emprisonné (la prison de Pollsmoor après son transfert) mais qui ne vous laissera pas de marbre, ni indemne.
Afficher en entierUn homme à terre, ce pourrait être moins grave qu'un homme à la mer, non ?
Et bien après avoir lu ce roman, je peux vous dire que John Turner a beau avoir été sur le plancher des vaches, sa vie a pris l'eau de toute part et qu'il a eu l'impression de se noyer dans sa merde, dans son passé, dans ses péchés et je pense qu'il aurait mieux aimer sombrer dans l'océan plutôt que lors de cette horrible soirée mémorable.
D'ailleurs, notre John Turner, en a vécu d'autres, de putain d'horribles journées ! Mais ici, je pense qu'il vient de décrocher le pompon ou que la Madame La Poisse l'aimait vraiment bien car si ce n'était pas la première fois qu'elle lui collait aux basques, mais là, elle lui a offert l'apothéose.
Ceci est un roman violent, à ne pas mettre entre toutes les mains, ni sous tous les yeux. Moi même j'ai trouvé que, à un moment donné, on sombrait dans la surenchère de violence, qu'elle n'était absolument pas justifiée et j'ai déconnecté lors d'un chapitre particulièrement gore.
Roger Smith ne tourne pas autour du pot quand il vous livre un récit, ce n'est pas son style, il donne même l'air d'être de mauvais poil envers ses personnages, tant il va nous en brosser un portrait peu flatteur. Et pourtant, John a beau être une belle enflure, on l'apprécie quand même et on se dit que non, il n'avait quand même pas mérité pareil traitement !
Quoique… Au fil des pages, on se demande s'il n'a pas mérité ce qui vient de lui tomber sur le râble. J'avoue que je n'ai toujours pas tranché si oui ou non il le méritait vraiment…
Deux histoires se croisent et s'entrecroisent, en alternance dans les chapitres : une qui s'est déroulée en Afrique du Sud, il y a 10 ans, quand John Turner était un alcoolique drogué, dealeur, une loque, une lavette et que sa future femme, Tanya, était une suceuse de queue (elle n'a pas changé) défoncée et maigrichonne.
Il s'est passé un truc horrible en Afrique du Sud, dans la ville de Jo'Burg (Johannesburg)… Si vous lisez ce roman, vous ne pourriez pas y échapper.. Faudra vous accrocher.
À vous de juger si John Turner est coupable ou la victime d'un flic corrompu et des ravages des différentes drogues mélangées à du Jack's. Ou le contraire (le Jack's mélangé à des drogues). Pour moi, il bénéficie de circonstances atténuantes. Bien que…
Mon jugement restera en balance indéfiniment car John Turner n'était certes pas tout blanc, mais pas tout noir non plus. Sa rédemption, il tentait de la faire du mieux qu'il pouvait. Et sa femme, ma foi, n'était pas une sainte non plus.
L'autre récit, c'est celui de maintenant, en Arizona, là où il vit avec Tanya et leur fille, Lucy. Sa vie et celle de sa femme vient de basculer dans l'horreur, dans l'indicible et au fur et à mesure du récit, nous serons nous aussi frappé par ce que nous apprendrons.
J'avoue avoir eu un peu de mal au départ, avec cette alternance de chapitres car elle est si bien réalisé que la fin d'un est le commencement de l'autre, une sorte de prolongement entre ce qui est arrivé au présent et ce qui est survenu au passé.
Franchement, c'est bien fichu, mais au départ, cela avait de quoi me perturber avant que la pièce ne tombe dans mon cerveau.
Au final ? Uppercut dans ta gueule, dans le plexus, K.O debout. Pas de temps mort, pas de Bisounours, pas de répit, pas de pitié.
Oui, Roger Smith est sans concession aucune pour ses personnages : ce ne sont pas des héros, John Turner encore moins et Tanya, son épouse, on aurait bien envie de la flinguer tant c'est une chieuse de première et une mère horrible envers sa fille, Lucy.
Un roman violent, un roman qui nous parle aussi de l'apartheid, de l'Afrique du Sud que vous ne verrez jamais dans le "Guide du Routard", une écriture réalisée avec des flingues, trempés dans du sang et du gore, là où j'ai moins adhéré.
Afficher en entierUn bon polar au rythme soutenu du début à la fin et sans longueur excessive. L'ambiance est trop sombre à mon goût. Le roman donne l'impression qu'il n'y a que des méchants en Afrique du Sud et qu'il n'y a aucune considération pour la vie humaine.
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Biographie
Producteur, réalisateur et auteur de scénarios, Roger Smith vit au Cap.
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