Mia Couto
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Note moyenne : 7.76/10Nombre d'évaluations : 17
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Les derniers commentaires sur ses livres
L'histoire commence très lentement mais la 2ème partie est plus sombre, fertile en rebondissements et en réflessions .
Cet ouvrage est une vision cruelle et désenchantée de cette terre d'Afrique,le Mozambique .
De l'humour parfois,une écriture alerte,précise,imprégnée de culture africaine ,de croyances ,de légendes .
Afficher en entierLe frangipanier est omniprésent dans ce roman. Il incarne le temps, car c'est le seul arbre à feuilles caduques de ce coin d'Afrique. Les vieillards sont les gardiens de la tradition mais l'évolution de la société les a remisés dans un asile. L'inspecteur, bien que noir, parait à tous blanc car il vient de la ville et a perdu ses racines. L'auteur, dans ce récit fantastique, poétique, souvent drôle et nourri de toute une mémoire collective, illustre toute la puissance d'évocation d'une littérature métissée dont il est l'un des plus brillants représentants. Ce bon livre porte à la réflexion et nécessite un second niveau de lecture ce qui ne le rend pas accessible à tout public. Pour bon lecteur.
Afficher en entier" Poisons de Dieu, remèdes du Diable" de Mia Couto (176p)
Ed. Métailié
Bonjour les fous de lectures ...
Nous partons à la découverte d'un auteur du Mozambique.
Sidonio Rosa, jeune médecin portugais, est tombé fou amoureux de Deolinda, rencontrée un jour à Lisbonne.
La belle ayant joué les filles de l'air, notre jeune toubib se rend dans à Vila Cacimba, village perdu du Mozambique d'où est originaire Deolinda, sous prétexte de soigner une épidémie de méningite.
Mais où est passée la belle ?
Il en profite pour questionner ses parents, un couple haut en couleurs. Lui, un vieux marin grabataire et elle, mulâtre au destin compliqué, règlent leur comptes mais en révèlent peu sur Deolinda...
Ecrit à la manière d'un conte, ce récit nous plonge dans l'Afrique des mythes et désillusions.
Tout y est abordé: le racisme, la religion, la politique avec ses magouilles, les secrets et les mensonges bien cachés….
Et, ce qui ne gâche rien, soudain arrive le dénouement qui vous flanque par terre.
Même si le début est un peu lent, il traduit bien l'ambiance de l'Afrique et soyez patients, la deuxième partie en vaut la peine.
J'ai beaucoup aimé l'écriture fleurie, vive et humoristique de Mia Couto que je découvrais avec ce récit.
Belle découverte.
Afficher en entierENNUIE JUSQU'AUX 50 DERNIERES PAGES QUI DONNENT L'HISTOIRIQUE DU ROI DECHU
Afficher en entierAu cœur du Mozambique, dévasté par les guerres, Mwanito notre accordeur de silences voit sa vie basculer quand une femme inconnue débarque. C’est un roman singulier, beau, poétique et tragique, c’est tout un tas d’émotions qui submerge le lecteur. La relation père-fils est forte, ils vivent reclus dans un minuscule village avec cinq hommes alors forcément quand la mystérieuse femme arrive, ça soulève bien des secrets de famille. J’ai apprécié la plume et le ton que Mia Couto donne à son roman, un roman initiatique qui prend son temps, le thème de la guerre est présente, mais surtout la fuite de celle-ci, ce qui explique pourquoi ce petit village existe, pour les autres questions toutes trouvent réponses au fil du livre, je vous passe les détails qui pourraient vous gâcher la lecture mais sachez qu’il y a de la profondeur dans l’intrigue comme dans les personnages et ça me plaît toujours.
Pour résumer, l’auteur nous livre une belle histoire, fragile et tourmentée, dans le beau décor du Mozambique on avance avec fluidité vers le dénouement de l’histoire, un roman poétique part bien des aspects loin de la folie des humains.
Afficher en entierÉtrange et impressionnant, la vie d'un village du Mozambique et de ses habitants se touche du doigt mais ne se comprend pas totalement.
Afficher en entierJe connais Mia Couto par l’accordeur des silences et je suis très content de retrouver cette même manière d’écrire si unique, si transcendantale et si juste. Bien que l’intrigue se base sur des histoires vraies, ça n’en est pas moins un roman qui vise l’authenticité.
L’auteur signe ici sans aucun doute de ma part son meilleur roman, commençons par parler des dialogues qui sont exquis, j’ai adoré les échanges entre notre narrateur et Liana par exemple, ça m’a tout de suite accroché et plongé dans l’ambiance post-colonialiste du Mozambique. C’est très fluide et naturel comme dialogues, j’ai ressenti à travers eux l’envergure des personnages, leurs profondeurs, quelques lignes suffisent pour comprendre de quoi il en retourne et ça me plaît beaucoup. J’aime aussi le fait qu’il faille un peu lire entre les lignes pour comprendre toute la portée des paroles.
Côté personnage on a notre narrateur, Diogo, un poète dont le père exerçait lui aussi le même métier, principal protagoniste mais qui sait aussi laisser la place aux autres le temps venu, il n’éclipse pas tous les personnages mais rayonne par ses formules. Il fera un « voyage vers le centre de son âme » comme il aime à le dire, on le retrouvera durant son adolescence tiraillée entre le racisme, le colonialisme dont il est victime, les trahisons, les polices qui sont plus proche d’une milice militaire que d’un groupe ayant pour but de protéger et servir. Les autres personnages sont haut en couleurs, je pense notamment à Maniara qui met un peu de piment dans l’aventure.
Pour l’intrigue, c’est très simple, j’en ai parlé un peu au-dessus mais je ne vous ai pas dit le plus important, le cyclone qui dévaste la ville de Beira sur la côte du Mozambique. Mais le propos du roman tourne plutôt autour de ce qu’a vécu notre narrateur. En fait, c’est tout un pan d’Histoire qui nous est raconté au travers des personnages, c’est une histoire que l’on voit à travers les yeux d’un poète, d’un adulte, d’un conteur et d’un fils, c’est une intrigue intime sur un sujet global, celui du racisme dont il est beaucoup question mais c’est plus que ça, c’est presque indéfinissable, c’est un je ne sais quoi, un mélange parfait entre réalité et fiction.
Le roman est très accessible et se lit rapidement, les chapitres courts donnent un bon rythme au livre. Même si le livre s’oriente plutôt sur un public adulte, les jeunes adultes pourront aussi trouver dans ce roman un témoignage fort, un récit d’une vie hors du commun et pourtant presque banale. A titre personnel, c’est un roman qui m’a marqué, les sujets sont bien traités et c’est une redécouverte totale de cet auteur qui m’avait déjà fait une bonne impression.
Merci à #NetGalleyFrance pour l’envoi bien en avance de #LeCartographeDesAbsences et aux éditions Métailié de se prêter au jeu.
Afficher en entierUn écrivain revient au Mozambique, son pays natal. Une femme lui remet les écrits de plusieurs personnes : ceux de son propre père policier de la PIDE qui a arrêté le poète qui s’est battu contre la colonisation portugaise et qui est le père de l’écrivain, ses propres textes élaborés alors qu’il était enfant et d’autres encore. Il va revoir ceux qui avaient traversé sa vie dans les années 70 et surtout découvrir la suite de l’histoire de cette jeune fille amoureuse d’un homme de couleur, donc amour interdit et qui se sont jetés dans le fleuve enchaînés l’un à l’autre. Peu à peu les vides de leurs passés respectifs vont se remplir tandis qu’un cyclone s’approche...
Un mélange de biographie et de documentaire servi par une belle écriture parfois poétique. J’ai beaucoup aimé les citations en débuts de chapitres et quel magnifique titre !
Afficher en entier« J'ai appris que les hommes avec de grands idéaux sont très souvent des gens aux idées courtes. Heureusement, je n'ai ni idées, ni idéaux.»
1973 et de nos jours au Mozambique. Je me suis retrouvée prise dans un panier de crabe. La colonisation du Mozambique par les Portugais m'était inconnue jusqu'à présent. C'est un contexte historique très fort.
Les absents présents partout.
Le poids des secrets.
Le besoin de comprendre, de savoir.
Une envie de retrouver ses racines, son pays.
D'un cyclone à l'autre le narrateur va reconstituer son passé.
Chaque lieu est un bout de l'histoire raconté par différentes personnes.
J'ai admiré cette femme qui voue un amour inconditionnel à son poète de mari.
Il y a aussi cette jeune femme qui recherche sa mère . Et aidera le fils à comprendre le père et le pays.
Qu'elle est la place du poète face à la guerre, face aux cyclones.
Il se joue de la nature en lisant.
Face à la folie de la guerre, il fait son possible pour sauver des hommes, témoigner et se retrouve pris dans une tourmente et des mensonges dont il ne peut s'extirper
Je n'ai pu m'empêcher de penser à Baudelaire et à son poème L'albatros, le prince des nuées si désarmé face à la duplicité de certains hommes.
J'avais très envie de découvrir la littérature lusophone et cet auteur mais là j'ai aussi découvert un pays et une autre culture passionnants.
Bien entendu je suis tombée sous le charme de Mia Couto. Quelle plume ! Quel panache !
Merci au éditions Métalié
#LeCartographedesabsences #NetGalleyFrance
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Mia Couto
et autres évènements
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Editeurs
Métailié : 5 livres
Editions Chandeigne : 4 livres
Albin Michel : 2 livres
10/18 : 2 livres
Chandeigne : 1 livre
Caminho : 1 livre
Biographie
Mia Couto est né au Mozambique en 1955.
Après avoir étudié la médecine et la biologie à Maputo, il devient, en 1974, journaliste d’abord au quotidien Noticias de Maputo, puis à l’hebdomadaire Tempo. Actuellement il vit à Maputo où il est biologiste, spécialiste des zones côtières, et il enseigne l’écologie à l’université.
Pour Henning Mankell, « il est aujourd’hui l’un des auteurs les plus intéressants et les plus importants d’Afrique ».
Ces romans sont traduits dans plus de 22 pays.
Prix International Union des Littératures Romanes, 2007
Prix Mário António, 2001
Prix Vergílio Ferreira, 1999