Extraits

« — Oh non..., lâcha-t’il. Jill.

J'aurais préféré l'entendre dire «oh oui». Mais malheureusement, ça ne semblait plus figurer au programme. »

-Y-a-t-il un moyen de vous faire taire autrement qu'en vous assommant?

-Oui: laissez moi descendre de la voiture.

Quelques secondes plus tard, la main de Declan se referma sur mon épaule. Il me souleva presque de terre tandis qu'il m'entraînait dans une allée.

-Lâchez-moi, grondai-je en essayant de le frapper.

Il attrapa mon autre bras sans effort. Je clignai des yeux pour chasser mes larmes.

-Ne bougez pas.

-Allez au diable.

J'essayai de me libérer, mais il attrapa mon autre poignet pour m'empêcher de remuer.

—Je n'ai pas peur de vous, déclarai-je d'un ton ferme.

—Eh bien, vous devriez.

—Vous êtes différent de votre père biologique.

—J'aimerais pouvoir le croire, mais je n'en suis pas convaincu. Le sérum endormait mes désirs et me permettait de maîtriser mes pensées et mes actes, mais maintenant... je ne contrôle plus rien, Jill. Et nous courons tous les deux un risque en étant dans la même pièce.

—Mon sang est mortel pour les vampires, parvins-je à articuler. (Mon cœur tambourinait dans ma poitrine tandis que la panique commençait à m'envahir.) Vous êtes à moitié vampire. Si vous me mordez, ça risque de vous tuer.

— Non, Jill. (Le visage crispé, il m'attira à lui.) Ce n'est pas votre sang que je veux ce soir.

Il ne me lâcha pas immédiatement. Peut-être qu'il en avait assez de moi. Qu'il voulait en finir une fois pour toutes, pour ne plus avoir à me traîner comme un boulet. Ils pouvaient sûrement trouver un autre chimiste pour préparer à nouveau du poison. Peut-être que je n'étais pas aussi importante que je le croyais.

— C'est étrange, murmura-t’il.

— Quoi ?

— Votre odeur. (Il fronçait les sourcils, comme s'il essayait de se concentrer intensément.) Elle a changé.

—J'ai sans doute besoin de prendre une douche.

—Non, ce n'est pas ça.

Il approcha son visage du mien, puis du côté de mon cou, si près que je sentis son souffle chaud sur ma peau. Quand je compris qu'il humait mon odeur, je cessai de respirer.

La panique m'envahit.

Oh, Seigneur. Il voulait me déchiqueter la gorge. Boire mon sang. Sans lesérum, il ne se maîtrisait plus. Et s'il ne se maîtrisait plus, tout pouvait arriver... surtout le pire.

"Je devais attendre; je n'avais pas d'autres choix. Si je partais, je mourrais à coup sûr. Dans l'immédiat, j'étais simplement heureuse de ne pas avoir eu d'autre "incident calamar" depuis que j'étais revenue soigner les blessures de Declan ....."