« — Trahir les tiens ? Depuis quand as-tu un sens de l’honneur, Chris ? Depuis quand éprouves-tu des remords à trahir les tiens ?
— Tu n’as jamais été mienne. Tu n’as jamais fait partie de ma famille. Là est toute la différence.
Pourquoi ai-je osé dire ça ? Pourquoi l’ai-je lancé sur ce sujet ? Pourquoi lui ai-je donné l’opportunité de me faire souffrir, encore ?
— Ne me donne pas envie de te faire coffrer, Chris. Provoque-moi et je te dénonce, je rugis, d’une voix grave et menaçante.
— Fais-le, Dany… Et tu plonges avec moi. Tu as omis beaucoup trop d’éléments pour t’en sortir sans heurts. C’est tel que ça a toujours été de toute façon, n’est-ce pas ? Demain, après-demain, et tous les jours d’après, tu me retrouveras ?! Même en prison ? Tu es prête à m’y rejoindre ? »

-Maelle Poe

« Mes pieds encore trempés laissent des marques sur le parquet de mon appartement et j’ai l’impression que la vapeur ne me quitte pas, quel que soit l’endroit où je me trouve. L’air frais s’échappant de la fenêtre m’offre un souffle bienvenu et c’est avec impatience que j’attends, face au plan de travail de ma cuisine, le breuvage qui me permettra de tenir la nuit.
Lorsque la machine s’arrête, je m’empare de la petite tasse brûlante et la porte à mes lèvres.
— Un fantôme, donc ?
— Oh bordel !
La tasse m’échappe et éclate au sol.
Chris.
Il est là, assis sur mon canapé.
— Comment tu es rentré, bordel de merde ?! je crie, immobile, incapable de faire le moindre geste.
— C’est toi qui m’as dit de venir… murmure-t-il alors qu’il s’empare de la bouteille de vin rouge pour la porter à ses lèvres. »

-Maelle Poe

« Parce qu’à l’intérieur, je suis comme le vide de l’espace : glacée. Alors une fois encore, j’agis de la seule façon que je connais : je souffle le chaud, mais ne survis que par le froid.»
- Robyne Max Chavalan.

« Parce que je la sens perdue autant que moi, entre ce qui est bien et ce qui est juste. Entre des vérités trop insupportables et des mensonges trop réconfortants. »

- Robyne Max Chavalan.