Extraits

Violence alone, she knew, would accomplish nothing. Anger without direction was only hot air, there and gone.

Fire was her soul, but water was her life.

« Moi aussi, je me sens obligé de cacher au monde ma vraie nature. C’est difficile, n’est-ce pas ? S’inquiéter en permanence de la façon dont on sera perçu, se demander si l’on sera accepté si l’on est vraiment soi-même ? »

Alizeh sentit une chaleur soudaine derrière ses yeux, une pointe d’émotion inattendue.

« C’est vrai », reconnut-elle à voix basse. Deen sourit, mais le geste semblait toujours forcé. « Peut-être qu’ici, entre nous, entre inconnus, cette appréhension pourrait ne pas exister. »

Depuis ce matin, il s’interrogeait à son sujet et maintenant elle était là, dans ses bras, son visage, à quelques centimètres du sien … par tous les diables du ciel : il était incapable de la quitter des yeux.

Ce qui, il y a quelques minutes, aurait pu lui sembler être une folie lui paraissait à présent essentiel: savoir ce que c'était de la tenir dans ses bras, de respirer l'odeur de sa peau, de presser les lèvres contre son cou.

"Je n'ai pas la moindre idée de ce que nous sommes en train de faire, murmura-t-il. Mais si vous voulez me capturer, vous n'avez qu'à demander. Je me laisserais volontiers faire."

Vous avez accaparé mes pensées depuis le moment où je vous ai rencontrée. En votre présence, je me sens tout à fait étrange, ces derniers temps. Je pense que je pourrais aller vous décrocher la lune, ne serait-ce que pour vous épargner à nouveau les larmes.

Vous devez certainement le comprendre : il n'y a pas de pont entre nos vies, pas de chemin qui relie nos mondes.

"Dite-moi votre nom" murmura-t-il.

"Pourquoi ?" demanda-t-elle.

Il hésita brièvement, avant de dire "Je commence à craindre que vous m'ayez causé des dommages irréparables. Je voudrais connaître le nom de la personne responsable.

"Je me tourne à droite et à gauche dans le monde, et ne puis m'y reconnaître.

L'un fait du mal, et le bonheur va au-devant de lui, le monde est son esclave et la fortune se donne à lui ; un autre ne vit que pour faire du bien, et pourtant les soucis flétrisse sa vie.

(...)

Le monde n'est qu'un rêve qui passe, et ni le bonheur ni le malheur ne durent."

- Ferdowsi, Shâhnâmeh