Extraits

Je n’allume jamais quand une personne entre chez moi mais lorsqu’elle part. Pour remplacer sa présence par de la lumière. Une vieille habitude d’enfant née sous X.

Cette différence d’âge lui donnait de la hauteur. J’avais l’impression d’être le papillon qui regarde l’étoile.

Je suis sûre que beaucoup de salauds y reposent. Mais la mort ne fait pas de différence entre les bons et les méchants. Et puis, qui n’a pas été un salaud au moins une fois dans sa vie ?

C’est sans doute pour cela qu’il y a des épitaphes plein les cimetières. Pour conjurer le sort du temps qui passe. S’accrocher aux souvenirs. Celle que je préfère est : « La mort commence lorsque personne ne peut plus rêver de vous. »

Les jeunes, je préfère les connaître vivants, pénibles, bruyants, saouls, stupides, que de voir des gens suivre leur cercueil, courbés par le chagrin.

Il n'y a que les égoïstes qui tremblent pour leur propre mort. Les autres, ils tremblent pour ceux qu'ils laissent.

- Que sont les ´larmoyances’ ?

- C’est un mot que j’ai inventé pour réunir la mélancolie, la culpabilité, les regrets, les marches avant et les marches arrière. Tout ce qui nous emmerde dans la vie, quoi. Ce qui nous empêche d’avancer.

En me couchant, je pense que je n’aimerais pas mourir au milieu de la lecture d’un roman que j’aime.

- Que sont les " larmoyantes " ?

- C'est un mot que j'ai inventé pour réunir la mélancolie, les regrets, les marches avant et les marches arrière. Tout ce qui nous emmerde la vie, quoi. Ce qui nous empêche d'avancer ". Page 314

Les seuls fantômes auxquels je crois sont les souvenirs. Qu'ils soient réels ou imaginaires. Pour moi, les entités, les revenants, les esprits, toutes ces choses surnaturelles n'existent que dans l'esprit des vivants.

Certaines personnes communiquent avec les morts et je les pense sincères, mais quand un être est mort, il est mort. S'il revient, c'st un revenant qui le fait revenir par la pensée. S'il parle, c'est un vivant qui lui prête sa voix, s'il apparaît, c'est un vivant qui le projette avec son esprit, comme un hologramme.

Le manque, la douleur, l'insupportable peuvent faire vivre et ressentir des choses qui dépassent l'imaginaire. Quand quelqu'un est parti, il est parti. Sauf dans l'esprit de ceux qui restent. Et l'esprit d'un seul homme est bien plus grand que l'univers.