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— Et niveau amours ? Est-ce que je dois m’attendre à être confrontée à une ex-petite amie plus ou moins importante dans ton passé ?
— Il y en a une qui a compté, effectivement.
Mon cœur manque un battement. Il a donc réussi à passer à autre chose, lui…
— J’ai été très amoureux d’elle. À tel point que je n’ai fait qu’enchaîner les conquêtes après notre relation. Je crois que je cherchais désespérément un tout petit peu de la flamme qui nous unissait elle et moi. Sans succès jusqu’à aujourd’hui, murmure-t-il tout près de mon oreille. Parce que cette femme, c’est toi, Maddie. Aucune femme n’a réussi à prendre d’importance dans ma vie depuis ton départ.
Il essuie avec son pouce la larme qu’il vient de faire couler sur ma joue. Je ne m’attendais pas à cet aveu.
— Et toi ? me retourne-t-il la question. Est-ce que je vais devoir jouer des muscles avec un concurrent ?
— Personne n’a réussi à te déloger de mon cœur.
Afficher en entier- Mon corps a enfin rendu les armes. La patience et la dévotion de Harry ont eu raison de lui.
- Je te l'avais dit : la Cooper's Touch.
Afficher en entier** Harry : En te réveillant ce matin, tu me détesteras, car je ne t’ai pas rappelée hier soir comme prévu et qu’en plus j’ai loupé ton appel. Tu auras toutes les raisons de m’en vouloir, je te comprendrai. Mais tout est réglé, maintenant. Si tu acceptes de me voir ce soir, je promets d’éteindre mon téléphone. Pas de travail. Juste toi et moi. **
Il m’a envoyé ce message à plus de trois heures du matin. Travaillait-il encore ? Que répondre ? Ce n’est pas de la colère que je ressens à son encontre à cause de son ambition professionnelle qu’il fait passer avant tout. Dire que je suis contrariée serait plus juste. L’important pour moi est qu’il comprenne que je ne pourrai pas accepter cette façon d’agir à long terme. Je conçois qu’il puisse avoir des urgences qui requièrent son attention sur le champ, mais cela ne peut pas être constant au quotidien. Je ne le supporterai pas.
** Maddie : Je ne te déteste pas. Je suis simplement déçue. Je ne sais pas trop pour ce soir. **
** Harry : Laisse-moi me rattraper ! Si tu me vois ne serait-ce que toucher à mon téléphone, tu pourras me couper la main. **
Mince ! Il arrive à me tirer un sourire même quand j’aimerais rester ferme.
** Maddie : Je te prends au mot et emporte mon sabre dans ma besace pour ce soir. Juste au cas où. **
** Harry : Merci, ma Frenchy. Mais si quelqu’un se sert d’un « sabre » ce soir, ce sera moi. Si tu vois ce que je veux dire… **
Il est infernal !
** Maddie : Range ton engin pour l’instant, Skywalker, et dis-moi plutôt ce que tu as prévu pour ce soir. **
** Harry : Une balade sur les falaises de la plage de Torrey Pines, ça te tente ? 17 heures ? **
Plusieurs de mes clientes m’ont déjà vanté cet endroit comme étant un petit écrin de beauté. Harry pourrait être guide touristique à San Diego, mais je crois que je ne vais pas lui donner de nouvelles aspirations professionnelles. Il en a déjà assez à lui tout seul.
** Maddie : Parfait. À plus. **
** Harry : Pas de bisous ? **
** Maddie : Non, tu ne l’as pas mérité. **
Et voilà comment ce garçon me fait changer d’humeur en quelques messages.
Afficher en entier— Ta cliente est malade ? lance-t-il de but en blanc.
— Oui, elle souffre d’un cancer du sein. Enfin, elle est en rémission depuis quelques mois maintenant, mais tu sais, une fois que tu as cette saloperie en toi… Il paraît comprendre ce que je n’ajoute pas.
— Et le lien entre ton salon, elle et toi ? Je suis flattée qu’il s’intéresse à ce que je fais. Il faut dire que je pourrais en parler pendant des heures.
— Je suis revenue à San Diego dans le but de suivre une formation spécifique. Je viens en aide à des femmes ayant subi une mastectomie.
— Waouh ! s’étonne-t-il. Et concrètement, ton travail consiste en quoi ?
— Je reconstruis les mamelons et aréoles des patientes grâce aux tatouages en 3D artistique. Il siffle, visiblement épaté.
— Comment en es-tu arrivée à cette voie très spéciale ? Je déglutis difficilement avant de plonger mon regard dans le sien.
— Ma mère est décédée d’un cancer du sein, il y a tout juste deux ans.
— Oh ! Maddie… Je suis désolé, murmure-t-il en prenant ma main au-dessus de la table. Je sais que tu étais très proche d’elle. Je n’ajoute rien et me contente de lui offrir un sourire contrit.
— J’ai cru comprendre que tu proposais plusieurs services à ton salon. Ton but, à terme, est de te consacrer uniquement à ça ?
— C’est compliqué. Beaucoup de femmes ayant subi cette opération aimeraient pouvoir s’offrir mes services, mais cela a un coût. Et à ce stade-là de leur parcours, elles ont déjà dépensé beaucoup en soins complémentaires, perruques et autres. Souvent, les familles se cotisent à Noël ou au moment des anniversaires pour leur permettre d’y avoir recours. Comme tu le sais, c’est très compliqué de se soigner dans ce pays.
— Les femmes atteintes de cancer du sein n’ont pas le droit à des aides ou des prises en charge exceptionnelles ? s’étonne-t-il.
— Si, bien entendu, mais ça ne couvre pas tous les frais. Avec Thelma, que tu as rencontrée, on vient de monter une association pour récolter des fonds afin d’aider des femmes à notre niveau. On veut créer des événements pour appeler à la générosité des gens. Mais ce n’est pas encore fait, ça demande de bonnes idées pour se démarquer.
— Je suis sûr que vous allez trouver un truc qui déchire.
Afficher en entierA force de travailler auprès de femmes souffrantes, j'ai remarqué que le rire était la meilleure des armes.
Afficher en entier"Harry a lacéré mon coeur à chacun de ses mots en me rejetant, et j'ai fini le travail par mes actes. Je suis morte de l'intérieur."
Afficher en entierL'espoir est un poison qui peut faire très mal.
Afficher en entier— Ta cliente est malade ? lance-t-il de but en blanc.
— Oui, elle souffre d’un cancer du sein. Enfin, elle est en rémission depuis quelques mois maintenant, mais tu sais, une fois que tu as cette saloperie en toi…
Il paraît comprendre ce que je n’ajoute pas.
— Et le lien entre ton salon, elle et toi ?
Afficher en entier- Tu sais que les plus belles histoires d'amour sont celles qui durent le temps des vacances ?
Afficher en entierHarry a lacéré mon coeur à chacun de ses mots en me rejetant, et j'ai fini le travail par mes actes. Je suis morte de l'intérieur.
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