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« – Vous avez un nom, Oklahoma ? Ou est-ce que je dois continuer à vous appeler « la squatteuse » ?
– Emerie. Emerie Rose.
– Joli. Rose, c’est votre nom de famille ou votre deuxième prénom ?
– Mon nom de famille.
Il passe le carton de ses deux bras sur un seul et me tend sa main libre.
– Drew. Drew Michael.
Je plisse les paupières.
– Deuxième prénom ou nom de famille ?
Son sourire illumine l’obscurité quand je place ma main dans la sienne. Ce ne sont pas des fossettes qu’il a, mais un sourire jusqu’aux oreilles.
– Deuxième prénom. Mon nom de famille, c’est Jagger.
– Echantée, Drew Jagger.
Il ne lâcha pas ma main.
– Vraiment ? Enchantée ? Vous êtes bien plus polie que je ne le serais dans les mêmes circonstances.
– Vous avez raison. A l’heure qu’il est, je regrette presque que vous ne soyez pas un cambrioleur, tout compte fait.
– Vous avez une voiture ? Il est tard et ce carton est plutôt lourd.
– Ça ira. Je vais prendre un taxi.
– Faites tout de même attention en montant et en sortant de voiture. Cette jupe, là, il semblerait qu’elle ait son petit caractère.
Cette fois, la pénombre ne suffira pas pour masquer mon embarras.
– Avec toutes les hontes que j’ai subies ce soir, vous n’aurez pas pu m’épargner celle-là ? Faire comme si ça n’était pas arrivé ?
Sourire narquois.
– Impossible de faire comme si je n’avais pas vu vos fesses.
Je suis mince, mais mes fesses sont plutôt du genre imposant. Cela a toujours été un complexe pour moi.
– C’est censé vouloir dire quoi, ça ?
– C’était un compliment.
– Ah.
– Pourquoi votre jupe est tombée ? Vous avez perdu du poids récemment ?
A ce stade, rien ne peut me gêner plus que je ne le suis déjà, alors je préfère éclater de rire et lui raconter la vérité.
– J’ai mangé un gros hamburger pour le dîner et ma jupe était trop serrée, alors je l’ai dégrafée. La porte était fermée à clé, je ne pensais pas que quelqu’un entrerait.
– Une femme qui mange des hamburgers et qui a une silhouette comme la vôtre ? N’en parlez pas aux New-Yorkaises, elle vont vous remettre dans un bus pour l’Oklahoma direct. »
Afficher en entierElle vacille sur sa chaise et tend les deux bras pour recouvrer son équilibre. Et puis… sa jupe tombe à ses pieds.
– Dehors !
Elle s’accroupit et ramasse la jupe, qu’elle remonte jusqu’à sa taille tout en me tournant le dos.
– Vous prenez des médicaments, madame ?
– Des médicaments ? Madame ? Non, mais vous plaisantez, là ?
– Vous savez quoi ? (Je désigne le téléphone qu’elle a toujours à la main.) Pourquoi vous ne composeriez pas le numéro, histoire que les flics viennent. Qu’ils vous reconduisent dans l’asile de fous dont vous vous êtes échappée.
Afficher en entierDo you usually order lunch? I’m afraid to go out and miss the delivery.”
“Sometimes. What are you in the mood for?”
I shrugged. “I don’t care. I’m not picky.”
“How about Indian food? Curry House is a few blocks away and delivers quick.”
I scrunched up my nose.
“You don’t like Indian food?”
“Not really.”
“Okay. How about Chinese?”
“Too much MSG.”
“Sushi?”
“I’m allergic to fish.”
“Mexican?”
“Too heavy for lunch.”
“You do understand what the phrase I’m not picky means, right?”
I narrowed my eyes at him. “Of course. You’re just picking weird stuff.”
“What would you like to eat, Emerie?”
“Pizza?”
He nodded. “Pizza it is. See? I’m not picky.”
Afficher en entier– La prolactine alors.
– La prolactine ? C’est quoi ? Une vitamine ?
– C’est une hormone que l’on produit après l’orgasme. Ça donne envie de dormir. Vous avez essayé la masturbation juste avant de vous coucher ?
Je m’étrangle au milieu d’une bouchée de mon sandwich.
Afficher en entierJ’ai l’impression qu’elle vient de me décerner une couronne. En cet instant, je suis un roi. Je ne sais pas vraiment ce que j’ai fait pour la mériter, mais je suis assez affamé pour m’en moquer. Elle est à moi, je la garde. Et cette fois, j’ai bien l’intention de la garder pour toujours.
Afficher en entier– Appelle-moi comme tu veux devant le professeur Crétin, du moment qu’il sait que tu es à moi.
Afficher en entierBien sûr que je suis jaloux. Mais j’ai aussi une frousse de malade. Et je n’aime pas, mais alors pas du tout ressentir ça.
Afficher en entierJe resterais sans boire pendant trois cent soixante quatre jours, si je savais que c'est toi qui me rafraîchirais la dernière journée.
Afficher en entier– Tu es au courant que toute relation ne doit pas forcément aller au-delà du sexe ?
– Bien sûr que je le sais. Mais j’ai besoin de plus qu’une aventure d’une nuit.
– Genre quoi ?
– Je ne sais pas. Quelque part dans un coin de ma tête, j’ai besoin de me sentir en sécurité avec mon partenaire. D’être attirée physiquement par lui. Il faut qu’on puisse s’entendre bien après l’acte et j’ai besoin de sentir qu’on ne profite pas de moi, que notre relation, quelle qu’elle soit, ne va pas que dans un sens. Si c’est juste du sexe, OK, mais il faut qu’on soit tous les deux d’accord sur ce point.
Je hoche la tête.
– Tout ça me semble logique.
À ce moment-là de la soirée, j’ai déjà plus ou moins perdu l’esprit. Ce qui explique sans doute comment la pensée suivante fait son chemin depuis mon cerveau et franchit directement mes lèvres.
– Et moi, je corresponds au profil ?
– Au profil ?
Elle a l’air vraiment perplexe. Pourtant, je croyais avoir été plutôt clair.
– De partenaire sexuel. Je pense qu’on devrait coucher ensemble.
Afficher en entierYou have no photos? I thought this was an exercise to learn about each other.”
“It was.”
“And what exactly did I just learn about you with a camera full of nothing?”
“You learned I don’t play fair.”
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