Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
708 897
Membres
985 888

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par Priscou-xx 2012-04-08T20:43:55+02:00

Emportés par le bercement apaisant et envoûtant de nos corps, on ne tarde pas à s'unir pour de bon.

[...]

Nos corps s'élèvent et se soulèvent toujours plus haut, le moment se prolongeant et s'étirant autant que possible... jusqu'à ce que l'on s'effondre dans les bras l'un de l'autre, et que le plafond s'ouvre brusquement pour nous couvrir d'un déluge de magnifiques tulipes rouges.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Lena10 2012-03-16T09:31:49+01:00

Il lève la main devant lui, l'air anéanti.

- Ce n'est rien, ajoute-t-il d'une voix brisée. Je t'assure. Crois moi Ever, tout ce que tu as dit, j'y ai déjà pensé des millions de fois. C'est juste que venant de toi... Eh bien, c'est bien plus dur à entendre que je ne l'aurais imaginé. Alors si ça ne t'ennuie pas, je crois que je vais y aller. J'ai besoin d'être seul, de réfléchir un peu. Et pendant que j'y suis, je vais rassembler ces ingrédients pour l'antidote. Après tout, si tu dois être coincée avec moi pour le reste de l'éternité, au moins l'antidote t'accordera, disons, certains plaisirs qui te rendront la vie infiniment plus supportable.

Afficher en entier
Extrait ajouté par megmag 2012-03-31T16:44:49+02:00

(Damen à Ever)-la question que tu as posée tout à l'heure,a propos de mon envie de me poser quelque part,de fonder un foyer avec toi et de revoir un jour mes parents !La réponse est si.J'ai envie de tout ça.

j'essaie de déglutir,mais en vain,de parler mais les mots restent bloqués au fond de ma gorge.

Glissant les mains autour de ma taille pour m'attirer contre lui,il lâche la fiole et la laisse se fracasser par terre.

Son liquide vert scintillant se répand insensiblement à nos pieds.

(Damen à Ever)-Mais par-dessus tout, je veux être avec toi.

Afficher en entier
Extrait ajouté par jade0112 2012-03-10T16:29:50+01:00

S'il y a bien une chose dont je suis sûr , c'est qu'on ne mène pas l'existence qu'on devrait . Nos corps sont immortels , c'est vrai , mais pas nos âmes . Nos vies sont l'illustration parfaites des lois les plus fondamentales de l'existence.

Afficher en entier
Extrait ajouté par megmag 2012-03-18T10:39:48+01:00

chapitre un

– Ever, attends !

Damen essaie de m’agripper l’épaule pour me freiner, mais je continue sur ma lancée, je n’ai pas de temps à

perdre. Surtout maintenant qu’on est presque arrivés, si près du but.

Il ruisselle d’inquiétude, une inquiétude qui ne faiblit pas lorsqu’il me rattrape à grands pas et saisit ma main.

– On devrait rentrer. Ça ne peut pas être ici. On dirait que tout a changé.

Son regard va du paysage troublant jusqu’à moi.

– Exactement. Tout a changé…

Je m’immobilise un instant devant ces lieux, le souffle court, le cœur battant la chamade. Je prends le temps d’examiner les alentours avant de risquer un pas de plus.

Une petite enjambée suivie d’une autre, et d’un coup mes pieds s’enfoncent dans la boue.

– Je le savais…

Ma voix est un murmure à peine audible, mais je sais que Damen m’entend aussi facilement que par télépathie.

– C’est exactement comme dans le rêve. C’est…

Il me regarde, attend la suite.

– Eh bien, c’est exactement ce à quoi je m’attendais !

Brièvement, mes yeux bleus croisent les siens, sombres,

13- Lafon - Eternel tome 5 - 140 x 220 - 15/2/2012 - 16 : 30 - page 14 et je soutiens son regard le temps qu’il lise dans mes pensées.

– C’est comme si tout ça, tout ce que tu vois ici, avait changé à cause de moi.

Il s’agenouille, pose une main sur mon dos et décrit lentement des cercles le long de ma colonne vertébrale. Il aimerait me rassurer, protester, mais au lieu de ça, il choisit de se taire. Quoi qu’il dise, quel que soit le bien-fondé et la solidité de l’argument qu’il pourrait avancer, il sait que c’est inutile. À coup sûr, je ne me laisserai pas influencer.

Tout comme lui, j’ai écouté la vieille femme. J’ai vu son doigt pointé sur moi et son regard accusateur, j’ai entendu l’air lancinant et les paroles sibyllines de sa sinistre chanson.

Cette mise en garde m’était entièrement destinée.

Et maintenant, ça !

Un gros soupir m’échappe, alors que je contemple la tombe de Haven. Enfin, « tombe », façon de parler. Disons plutôt l’endroit où, il y a tout juste quelques semaines, j’ai creusé un trou très profond pour enterrer ses affaires, le peu qu’il restait d’elle, les vêtements qu’elle portait quand j’ai expédié son âme au pays des Ombres. Cet endroit que je considérais comme sacré a désormais changé de visage.

Le sol, auparavant riche, s’est changé en bouillie détrempée sans la moindre trace des fleurs que j’avais fait apparaître, sans aucun signe de vie. Dans l’atmosphère, plus de lumière dorée ni de brise scintillante, seule demeure, pour ainsi dire, la pénombre de cette zone isolée de l’Été perpétuel que j’avais découverte précédemment. Une atmosphère par ailleurs si morne et menaçante que Damen et moi sommes les seules créatures qui osent s’y aventurer.

14- Lafon - Eternel tome 5 - 140 x 220 - 15/2/2012 - 16 : 30 - page 15

Les oiseaux se tiennent à l’écart et le tapis d’herbe à

proximité se réduit presque à vue d’œil, preuve que si ce lieu a changé, c’est à cause de moi.

Comme un engrais disséminé sur un carré de mauvaises herbes, chaque âme immortelle que j’ai envoyée au pays des Ombres a contaminé l’Été perpétuel. Créant ainsi son envers, sa part obscure, un yin importun pour le yang de cet endroit. Un endroit si différent, si sinistre et désolé, que magie et pouvoir de manifestation n’y ont pas leur place.

– Ça ne me dit rien qui vaille.

À son ton et son regard agités, je devine que Damen est

à cran, pressé de partir.

Et bien que je ne présage rien de bon non plus, bien que je sois tout aussi prête à faire demi-tour et à m’en aller sans un regard en arrière, ce n’est pas aussi simple.

Quelques jours à peine se sont écoulés depuis ma dernière visite, et j’ai beau me dire que j’ai fait ce qu’il fallait, qu’au final j’étais obligée de tuer Haven, mon ex-meilleure amie, je ne peux pas m’empêcher de revenir, de demander pardon pour les actes que j’ai commis, comme pour les siens. Et ce court laps de temps a suffi pour que cette zone passe de la lumière aux ténèbres, pour que tout devienne terne, boueux et inculte. C’est donc à moi de trouver une solution pour arrêter cette progression.

Pour éviter que ça empire.

– Qu’est-ce que tu as vu au juste, dans ton rêve ?

La voix de Damen s’adoucit lorsqu’il plonge son regard dans le mien.

J’inspire profondément et mes jambes s’enfoncent encore plus. Les genoux de mon vieux jean délavé sont engloutis par la boue, mais je m’en fiche, je pourrai en

15- Lafon - Eternel tome 5 - 140 x 220 - 15/2/2012 - 16 : 30 - page 16 faire apparaître un neuf tout propre dès qu’on sera partis d’ici. Vu la situation, mes vêtements sont vraiment le cadet de mes soucis.

– Ce rêve n’est pas nouveau.

Du coin de l’œil, je lis la surprise sur son visage.

– Je l’ai déjà fait, il y a très longtemps. Juste avant que tu ne décides de prendre tes distances pour me laisser réfléchir et choisir entre Jude et toi.

Je m’en veux aussitôt en le voyant tressaillir et déglutir nerveusement à ce mauvais souvenir. Mais ce n’était pas le but de ma remarque.

– À l’époque, j’étais persuadée qu’il m’était envoyé par

Riley. Elle était dedans et elle semblait tellement réelle…

vivante.

Je secoue la tête.

– Enfin… peut-être que c’était elle, ou peut-être que j’ai simplement pris mes désirs pour des réalités parce ce qu’elle me manque terriblement. Bref, quand elle a enfin réussi à capter mon attention, je me suis rendu compte que c’était toi qu’elle voulait que je voie. Le point essentiel de ce rêve, c’était toi.

Il écarquille les yeux.

– Et ? souffle-t-il, paré au pire.

– Tu… tu étais comme prisonnier d’une grande prison de verre rectangulaire, et tu luttais comme un fou pour t’en échapper. Mais tu avais beau te démener, impossible de te libérer. J’essayais de t’aider, d’attirer ton attention pour qu’on trouve une solution ensemble, mais… on aurait dit que tu ne me voyais pas. J’étais juste là, de l’autre côté de la vitre, et pourtant c’était comme si j’étais invisible, tu n’avais absolument pas conscience de ma présence.

Tu étais incapable de voir ce qui se trouvait sous tes yeux…

16- Lafon - Eternel tome 5 - 140 x 220 - 15/2/2012 - 16 : 30 - page 17

Damen acquiesce sans mot dire. À sa façon de hocher la tête, je comprends que son penchant pour les explications logiques et les solutions faciles, brûle de s’exprimer.

– Scénario onirique classique, affirme-t-il, les sourcils haussés d’un air soulagé. Je t’assure. À mon avis, tu trouves que je ne fais pas assez attention à toi, que je ne t’écoute pas vraiment, voire que…

Je le coupe aussi sec avant qu’il n’aille plus loin.

– Crois-moi, aucun dictionnaire d’interprétation des rêves n’aurait d’explication pour celui-là. Dans mon rêve de la nuit dernière, comme la première fois que je l’ai fait, quand tu te rendais compte que ça ne servait à rien de te battre, que tu étais prisonnier à jamais, eh bien… tu renonçais. Tu rendais les armes, tu fermais les yeux et tu t’abandonnais doucement au pays des Ombres.

Une fois de plus, Damen déglutit nerveusement, essaie de ne pas se laisser démonter, mais en vain. À l’évidence, il est aussi dérouté que moi à mon réveil ce matin.

– Juste après, tout disparaissait. Et quand je dis « tout », c’est tout : toi, la prison de verre et le décor. Il ne restait qu’une chose : cette sinistre parcelle de terre détrempée, la même que celle qui nous entoure ici.

Les lèvres serrées, je revois la scène si distinctement dans ma tête que j’ai l’impression de la vivre en direct.

– La nouveauté du rêve de cette nuit, c’est la fin. Je veux dire, dans celui d’origine, il n’y en avait pas. Mais à

la seconde où je me suis réveillée ce matin, j’ai compris que non seulement les deux rêves étaient liés, mais qu’ils

étaient aussi liés à cet endroit. Je savais qu’il fallait que je revienne ici. Que j’en juge par moi-même. Pour voir si j’avais raison. Je suis désolée de t’avoir entraîné dans cette virée.

17- Lafon - Eternel tome 5 - 140 x 220 - 15/2/2012 - 16 : 30 - page 18

D’un regard, j’effleure ses cheveux encore ébouriffés par la nuit, son t-shirt mou tout froissé, son jean élimé : des vêtements enfilés à la hâte, dans l’urgence, juste avant que je ne manifeste le voile de lumière dorée qui nous a conduits jusqu’ici. La chaleur de ses bras robustes et agiles qui viennent subitement m’étreindre me rappelle qu’il y a tout juste quelques heures, on s’était glissés sous les draps,

étroitement blottis l’un contre l’autre, prêts à s’endormir.

À cet instant, notre seul souci concernait Sabine, et la manière dont elle allait réagir au fait que, pour la deuxième semaine d’affilée, je n’étais pas rentrée à la maison.

Comment elle allait réagir au fait que je l’aie prise au mot quand elle m’a conseillé de ne pas revenir tant que je n’aurais pas demandé l’aide spécifique dont, d’après elle, j’ai grand besoin.

Ça, c’est sûr, j’aurais bien besoin d’aide, surtout vu la situation à laquelle je dois faire face. Malheureusement, ce n’est pas le genre d’aide à laquelle ma tante faisait allusion, une aide qu’on peut obtenir sur ordonnance, sur le divan d’un psy ou dans le dernier livre d’épanouissement personnel paru en librairie.

L’aide dont j’ai besoin est bien plus importante.

Tandis qu’on s’attarde sur la tombe de Haven, les pensées de Damen se mêlent prudemment aux miennes pour me rappeler que, quelles que soient les conséquences, quoi que nous réserve l’avenir, il sera toujours à mon côté.

Et aussi que je n’avais pas le choix.

En tuant Haven, j’ai sauvé Miles. J’ai sauvé ma peau.

Elle était devenue incontrôlable et avait dépassé les bornes. En la rendant immortelle, j’ai fait surgir une toute nouvelle facette de sa personnalité, facette dont personne ne soupçonnait l’existence.

18- Lafon - Eternel tome 5 - 140 x 220 - 15/2/2012 - 16 : 30 - page 19

Et c’est sur ce point que nos avis divergent, avec Damen.

Je suis plus tentée de croire ce que Miles a dit peu après que je l’ai tiré des griffes de Haven. Comme quoi son côté

sombre n’avait rien de nouveau ou de surprenant, qu’elle l’avait toujours eu, que ça se voyait depuis le début. Seulement, en tant qu’amis, on faisait tout pour l’ignorer, on préférait fermer les yeux, ne voir que ses bons côtés. Mais cette fameuse nuit, quand j’ai regardé Haven dans les yeux, quand j’ai vu la façon dont ils luisaient d’un air triomphant lorsqu’elle a balancé dans le feu la chemise de Roman

– mon dernier espoir d’obtenir l’antidote qui nous permettrait d’être réunis, Damen et moi ; eh bien, j’ai su avec certitude que son côté sombre l’avait totalement emporté.

Quant à justifier la mort de Drina, c’était elle ou moi.

Tout simplement. Le malchanceux de l’histoire, c’est

Roman, même si cela reste un stupide accident. Un malentendu des plus tragiques, j’en suis maintenant convaincue.

Je sais au fond de moi que l’intervention désastreuse de

Jude était un simple réflexe. Il a agi uniquement dans mon intérêt, pensant bien faire.

J’ai revu la scène se dérouler dans sa mémoire.

Je me hisse péniblement hors de la boue, aidée par

Damen, tous deux l’air sombre, pleinement conscients que ce n’est pas ici qu’on trouvera des réponses à nos questions, que le mieux à faire est de commencer par aller au grand sanctuaire de la connaissance et voir où ça nous mène.

Mais juste au moment où on s’apprête à partir dans cette direction, on l’entend.

Cet air qui nous fige sur place :

De la vase il surgira,

S’élevant vers de vastes cieux enchanteurs,

19- Lafon - Eternel tome 5 - 140 x 220 - 15/2/2012 - 16 : 30 - page 20

Tout comme tu t’élèveras toi, toi, toi…

Damen me serre la main et m’attire contre lui tandis qu’on se tourne pour lui faire face ensemble. C’est bien elle. Échappées de la natte qui pend dans son dos, de longues mèches grises flottent librement autour de son visage buriné telle une sinistre auréole argentée, alors qu’elle braque sur moi ses yeux chassieux opacifiés.

Des profondeurs des ténèbres,

Il se hisse péniblement vers la lumière,

Animé par un seul désir,

La vérité !

Celle de son existence !

Mais le laisseras-tu faire ?

Le laisseras-tu s’élever, s’épanouir et grandir ?

Ou bien le condamneras-tu aux ténèbres ?

Banniras-tu son âme lasse et éreintée ?

Elle déclame sa complainte, insiste sur la fin de chaque phrase en élevant toujours plus la voix : « Surgira…

enchanteurs… toi… ténèbres… lumière… désir…

vérité… existence… faire… grandir… ténèbres… éreinté-

é-e… » Des mots qu’elle répète maintes et maintes fois, tout en me scrutant de ces yeux qui semblent pourtant aveugles, pendant que ses vieilles mains noueuses et cabossées s’élèvent en coupe devant elle, et que lentement ses doigts se déplient pour laisser jaillir une gerbe de cendres.

La poigne de Damen se resserre davantage, tandis qu’il lui décoche un regard éloquent, dur et furieux.

– N’approchez pas !

20- Lafon - Eternel tome 5 - 140 x 220 - 15/2/2012 - 16 : 30 - page 21

Il se poste devant moi en bouclier.

– Restez où vous êtes. Ne faites pas un pas de plus !

Dans son ton ferme, impassible, la menace tacite est imparable.

Mais la vieille femme l’ignore.

Elle continue d’avancer d’un pas traînant et de me fixer en psalmodiant sa mise en garde. Elle s’immobilise devant nous au bord de l’étendue de boue, à la frontière du carré

d’herbe, puis change subitement de ton :

– Nous vous attendions, annonce-t-elle tout bas.

Elle me salue, courbe l’échine avec une souplesse et une grâce étonnantes pour une petite vieille comme elle.

– Si vous le dites…, je réplique, à la grande consternation de Damen.

N’engage pas la conversation avec elle ! me prévient-il par la pensée. Contente-toi de me suivre. Je vais nous tirer de là.

Ces mots, elle a dû les percevoir, car son regard se tourne instantanément vers lui.

– Damen, souffle-t-elle, ses yeux bleu pâle impéné- trables pratiquement exorbités.

Il se raidit, se prépare à tout mentalement et physiquement – à tout, sauf à ce qui suit :

– Damen, Augustus, Notte, Esposito. Tu es la cause…

Ses mèches folles se soulèvent et virevoltent sous une brise qu’elle déclenche et qui tourbillonne autour de nous.

– Et Adelina, le remède.

Elle joint ses paumes tout en m’implorant du regard.

Je les observe tour à tour, incapable de déterminer ce qui me trouble le plus : le fait qu’elle connaisse son nom, qui plus est en entier – dont une partie que je n’ai jamais entendue et qu’elle prononce avec un accent singulier –,

21- Lafon - Eternel tome 5 - 140 x 220 - 15/2/2012 - 16 : 30 - page 22 ou bien le fait que Damen soit devenu livide et se soit immobilisé, à la minute où elle l’a accusé ?

Sans oublier une chose : qui est Adelina ?

Mais si les répliques se bousculent dans l’esprit de

Damen, elles s’enfuient bien avant qu’il n’ait le temps de réagir, interrompu par la voix mélodieuse de la vieille femme :

– Huit. Huit. Treize. Zéro. Huit. C’est la clé. La clé

dont vous avez besoin.

Déroutée, je les observe rapidement. Les yeux mi-clos,

Damen grommelle un chapelet de mots indéchiffrables, puis serre ma main de plus belle pour m’emmener loin de cette zone sinistre, loin d’elle.

Il me le déconseille, mais je me retourne quand même.

Je fixe une dernière fois ces yeux insondables, ce visage si frêle et diaphane qu’on le croirait éclairé de l’intérieur, et ces lèvres fines qui remuent doucement alors qu’elle recommence à psalmodier :

– Huit… huit… treize… zéro… huit. C’est le début.

Le début de la fin. Toi seule peux y remédier. Toi seule,

Adelina… Toi seule…

Ces paroles résonnent, m’obsèdent et nous poursuivent jusqu’à ce qu’on quitte l’Été perpétuel. Et jusqu’à notre retour sur le plan terrestre.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Melou78 2012-06-17T19:27:23+02:00

Le pardon soulage ... Tout est energie... Les pensees sont creations... Nous sommes tous lies... Ce a quoi on resiste persiste... Le veritable amour ne meurt jamais ... Seule l'ame est veritablement immortelle...

Afficher en entier
Extrait ajouté par kawaii-neko 2012-05-15T17:58:15+02:00

Mon regard se promène des fleurs au ciel strié de nuages pendant que je fais mine d'être perplexe, fascinée par la généreuse nature qui m'entoure, alors qu'en vérité je n'attends que l'instant inévitable où il interrompera son ouvrage pour me rejoindre.

je m'autorise à poser mes yeux sur lui, esquisse un vague sourire en voyant la façon dont sont pinceau tremble, signe infaible que d'une minute à l'autre il va renoncer au plaisir de capturer mon image sur une toile et s'adonner plutot à celui de me capturer dans ses bras. Je devine son envie, la flamme de désir qui couve et brûle dans ses yeux.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Camille96 2013-03-09T19:16:19+01:00

Sauf que pour finir, Haven adopte une ultime apparence que, pour le coup, je n'avais jamais vue. Ses cheveux sont longs, luisants, soignés, ses yeux clairs et brillants et sa tenue légèrement branchée à sa façon, mais ni tape-à-l'oeil ni agressive. Mais le changement le plus frappant dans tout ça, c'est le sourire qui illumine son visage et qui me fait dire qu'elle s'est finalement trouvée, et est enfin en paix avec elle-même.

Elle s'aime enfin telle qu'elle est.

Afficher en entier
Extrait ajouté par MaYou22 2012-04-11T22:21:48+02:00

"Nos regards se croisent et je lis dans ses yeux combien il est déterminé. Sauf que je le suis aussi, et que les instructions de Lotus étaient claires: C'est mon voyage, ma destinée, Damen n'est pas le bienvenu là-bas."

Afficher en entier
Extrait ajouté par Camille96 2013-03-09T19:36:17+01:00

"J'aurais dû m'en douter la première fois que je t'ai tuée. J'aurais dû me rendre compte à l'époque que même quand tu n'es pas à son coté, votre amour ne s'éteint pas. J'ai peut-être réussi à te l'emprunter pour un temps, mais il n'a jamais vraiment été mien et repartait toujours très vite à ta recherche. Durant toutes ces années, depuis le jour où il t'a rencontrée, Adelina, son coeur était définitivement pris. Il n'appartenait qu'à toi. Damen et toi êtes faits l'un pour l'autre. Et j'ai été stupide de m'immiscer entre vous. Si tu peux me pardonner, alors bientôt je m'en irai..."

(Drina, tome 6)

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode