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Voici que de sa main de pourpre
L'Aurore, suivie du soleil,
Ouvre la porte au jour nouveau.
C'est la fête de Tatiana.
Dès le matin, chez les Larine,
Les hôtes affluent. En charrette,
En calèche, en break, en traîneau
Arrivent des tribus entières.
Foule et panique dans l'entrée.
Embrassades dans le salon.
Gros baisers. Petits chiens piaillant.
Grands rires. Chahut. Bousculades.
Profonds saluts. Piétinements.
Cris des enfants. Cris des nourrices.
Afficher en entierMais quand il arriva au but
Le mort reposait sur la table ;
La terre réclamait son dû.
Il trouva la maison remplie
De bonnes gens, amis ou non,
Grands amateurs de funérailles
Venus rendre hommage au défunt.
La tombe close, on fit ripaille ;
Popes en tête, on s'empiffra.
Afficher en entierOui. Les passions sont imprudentes.
Faut-il leur en faire grief ?
Afficher en entierPourquoi tant de rage jalouse,
Alors que ces yeux sont si clairs ?
Afficher en entierCette âme avide de souffrir
N'a pas cessé de succomber
A ce mal insensé: l'amour.
Une passion inconsolable
Consume la pauvre Tania.
Le sommeil la fuit. La santé,
Fleur et douceur de l'existence,
Le sourire, le calme pur,
Tout a passé comme un vain bruit.
Et sa jeunesse s'obscurcit,
Comme on voit de sombres tempêtes
Dés l'aurore étouffer le jour.
Afficher en entierIl note un bref poème tendre,
Souvenir d'une rêverie,
Trace qui fixe pour longtemps
Une fugitive pensée.
Afficher en entierMortels ! Vous êtes tous semblables
A Ève, notre bonne aïeule:
Ce que vous tenez vous ennuie.
Toujours le serpent vous attire
Vers les mystères de son arbre.
Il vous faut du fruit défendu.
Sans quoi l’Éden est insipide.
Afficher en entierEn vérité
Je t'ai reconnu tout de suite.
Ce fut en moi un froid, un feu,
Et dans mon cœur, j'ai dit : c'est lui !
Afficher en entierLe temps me manque pour vous dire
Les autres sciences qu'il savait.
Mais ce qui montrait son génie,
Ce qu'il connaissait mieux que tout,
(...)
C'était la science des cœurs tendres
Afficher en entierPeut-être notre âme craintive
Devant la jeunesse du monde
Se souvient-elle des années
Qui plus jamais ne reviendront.
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