Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 937
Membres
1 014 354

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaires de livres faits par Fluti

Extraits de livres par Fluti

Commentaires de livres appréciés par Fluti

Extraits de livres appréciés par Fluti

date : 01-06-2015
A l'impossible, je suis tenu.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Je pris par la rue Saint-Martin, pour m'en revenir. Les bouchers nettoyaient les immondices de leurs étables et les portaient à la voirie, dans des tombereaux mal joints, de sorte que toute la rue, depuis Saint-Jacques-Flamel, était jonchée de caillots et de bouses. Je le répète, c'est à Paris seul qu'on paraît ignorer la valeur de ce précieux engrais. A Vienne, à Berlin, le nettoiement des rues est amodié, il rapporte ; ici, l'on paie, et l'on est mal servi.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
En m’en revenant, je passai par la rue Saint-Martin, la rue de Gèvres, le Pont-au-Change et le pont Saint-Michel. Au coin de la rue de la Huchette, à l’endroit nommé le Cagnard, je vis fuir des jeunes gens, qui remontèrent la rue de la Haye. J’allai voir ce qu’ils avaient fait au Cagnard et je trouvai... les membres d’un enfant ouvert. Je frémis. Mais il n’y avait là rien à faire pour moi ; je me retirai.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-04-2015
Christine calcula que si personne ne venait les voir avant la sortie de la maternité, ça lui laisserait le temps de s’y faire. De se faire à la petite. De croire qu’elle allait changer et se mettre à embellir. En attendant, elle pourrait la cacher. Et c’est ce qu’elle fit.
Elle n’arrive toujours pas à l’appeler « Marion ». On lui a dit que ça viendrait, que c’était normal avec le premier, ça fait toujours drôle, il faut du temps pour s’habituer…
Elle ne sortait pas avec elle. Elle la laissait dans son couffin et elle partait en ville, toute seule. Les commerçants continuaient de lui demander « c’est pour quand ? », et elle jouait le jeu. Elle reculait la date. On lui accordait encore des faveurs. Elle ne faisait toujours pas la queue chez le boucher.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-04-2015
Marion était en colo pour être punie et elle avait assez souffert. Elle avait compris, elle ne recommencerait plus. Or, elle restait là comme oubliée au coin. Sa mère ne répondait pas, ne lui écrivait pas.
Se pouvait-elle qu’elle l’ait oubliée ?
Le vertige qui s’était emparé de Marion dans les jours qui avaient suivi son arrivée recommençait de plus belle. Elle sentait son corps se vider d’un coup, et se tenait à l’écart pour que personne ne remarque qu’elle tremblait ou claquait des dents. Elle savait qu’on ne pouvait rien attendre de bon de la part des enfants gâtés. Elle devait taire sa douleur. Elle ne devait pas dire que sa mère lui manquait. Et encore moins qu’elle l’avait oubliée. Ça la protégeait des moqueries et ça protégeait sa mère qu’on aurait vite fait de prendre pour une folle – fallait-il être folle pour oublier d’écrire à sa fille !
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-04-2015
La petite suivait la trajectoire folle des oiseaux.
— « Christine » c’est pour les autres. Elle, elle veut qu’on l’appelle comme ça parce qu’elle dit qu’on l’a toujours appelée comme ça dans sa vie. « Maman », elle dit que c’est tout nouveau pour elle. En plus, on n’est que deux à l’appeler comme ça, c’est tout, alors ça lui fait bizarre de changer de nom, elle dit qu’elle a pas l’habitude.
— Moi j’aimerais bien être une maman pour qu’on m’appelle « maman »…
— Oui, mais elle, elle dit qu’une maman ça s’appelle toujours « maman » et que c’est pas bien original. Quand on dit « Maman ! » dans la rue, tout le monde se retourne !
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-04-2015
Le soir ainsi que le lundi – notre jour hebdomadaire de fermeture – je ne voyais pour ainsi dire personne, de même que les jours de pluie, quand les marcheurs étaient rares à s’aventurer sur les crêtes. J’étais alors seul, mais cette solitude était d’une autre nature que celle qui m’étreignait à Lausanne. En plaine, j’étais toujours entouré – collègues, voisins, passagers du métro, passants dans la rue, sans parler des femmes que je fréquentais – et j’étais pourtant autrement plus isolé. Cette sensation si particulière d’être coupé du monde en y étant pourtant immergé, cette sorte d’enceinte qui semblait devoir me rendre invisible et inaccessible aux autres avait en grande partie disparu. Il y avait bien sûr ce silence, ces pièces vides, ces murs éboulés de pierres sèches à l’orée des bois, mais tout cela allait de soi. Il fallait que cela soit. Plutôt que de m’atteindre, ce confinement me régénérait.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-04-2015
Quitter Lausanne, cette ville qui avait exercé sur l’adolescent que j’avais été une telle attraction et qui me semblait désormais à la fois trop grande et trop petite – c’est-à-dire essentiellement moyenne – trop développée déjà pour qui recherche la solitude et la tranquillité, trop étriquée pour celui qui veut connaître l’excitation et la clameur des métropoles et des ports, ou seulement expérimenter le voile rassurant de l’anonymat. Cette ville, cette sorte de compromis helvétique réellement existant, insatisfaisant comme toutes les demi-mesures, je devais l’abandonner.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 03-04-2015
«À cette époque, je ne voyais encore que deux remèdes vraiment efficaces contre la maladie de l'amour: les femmes asexuées et la mort. Je préfère de loin la mort, s'il fallait en guérir, et je pense aujourd'hui, (…) grâce à cet épisode de ma vie, que les êtres aimés sont des tasses de fiel qu'on boit les yeux fermés.»


Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 01-04-2015
En fut en dangier du meurtrier
Bon chien Cerberus à troys testes...

De moy, pauvre, je veuil parler....
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Une petite fille singulière

Cette petite fille a cinq ans ; de quelques pas, elle vient de s'écarter de ses parents qui bavardent, assis dans le cabinet de travail, sa pièce préférée dans la demeure familiale. Pendant que sa mère fabrique elle-même les chaussures que porteront ses cinq enfants et que son père s'offre un moment de détente après sa dure journée d'enseignant au lycée de la rue Nowolipki, l'enfant s'approche d'une grande armoire vitrée. Sur les étagères sont disposés des instruments étranges, beaux mystérieusement, des instruments de verre ou de cuivre, de bois dense et vernis, qui étincellent. Un jour que son père l'avait surprise dans cette contemplation, il lui avait expliqué, négligemment :
- Ce sont des appareils de physique...
Le mot, pour elle, est resté obscur. Mais pas l'attrait irrésistible de ces objets porteurs d'une puissance encore indéfinie, celle de la Science, qui allait faire la vocation de toute sa vie. Cette vocation, comme le don accordé par les fées, Marya Sklodowska l'a trouvée dans son berceau à Varsovie où elle naît en 1867, la dernière d'une famille nombreuse.
À l'époque, chez les Sklodowski, on l'appelle Mania. Son père, Wladyslaw Sklodowski, est professeur de physique et sous-inspecteur d'un lycée où il bénéficie d'un logement de fonction. Sa mère, issue d'une famille de petite noblesse ruinée, a dirigé une institution religieuse. Elle a été professeur, elle aussi, musicienne à ses heures ; elle est tendre et très pieuse. Mais la tuberculose* qui l'affaiblit progressivement jette une menace perpétuelle sur la gaieté de la tribu. Par crainte de la contagion, elle s'interdit d'embrasser ses enfants, et la prière du soir s'accompagne toujours de ces mots : «Mon Dieu, rendez la santé à notre mère.» Un voeu qui ne sera pas exaucé. Seul survivra le souvenir du courage souriant de cette mère.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0


Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode