Ajouter un extrait
Liste des extraits
Dans les années 30, on administrait de l'insuline pour susciter l'appêtit de patients psychopathes qui refusaient de se nourrir. Avec ce que je t''ai injecté, tu vas avoir encore plus faim. La faim ne va pas t'anéantir, elle va te pilonner de l'intérieur, faire de toi un fauve avant de te transformer en loque. Elle deviendra ton pire ennemi. Signe cette lettre, prends tes responsabilités. Pour une fois dans ta vie, assume l'horreur de ton crime. Et tout s'arrêtera...
Afficher en entierAlice a été entourée par toutes les folies. Celle de son père, né d'un traumatisme. Celle désespérée de Luc Graham. Celle de Ducornet, la plus perverse sans doute.... et puis la sienne... découlant directement de son enfance brisée
Afficher en entierLa surface de l'eau scintille, semble se dissocier en des milliers de fragments alors qu'en réalité elle forme une seule et même matière.
On lui a expliqué qu'il se passe la même chose dans sa tête, que de petites étoiles brillent chacune de leur côté, indépendantes les unes des autres, mais que bientôt, ces astres de lumière vont se regrouper pour former un seul soleil. Cela signifie sans doute que tout n'est pas mort,que sa vie, à défaut d'être belle, pourra être normale.
Afficher en entierTout se brise en Claude. Toutes ses convictions, tous ses repères. Sur chacun de ces cadavres se reflètent les iris de Najat. Baisser les paupières, se boucher les oreilles ne lui sert à rien. La petite se dresse toujours là, à portée de main. Et elle hurle si fort ! Jamais il ne pourra se débarrasser du poids de son regard, c'est comme un corps étranger sous son crâne, une présence indestructible.
Il les a regardés mourir, et il n'a pas bougé de son trou.
Afficher en entier- Vous n'avez pas su le convaincre?
- C'est un psychorigide. Je ne suis qu'assisante sociale, pas magicienne.
Afficher en entierAttends, attends. Il faut que tu m'expliques deux secondes, là. Parce que moi, je suis complètement paumé.
- T'expliquer quoi? Qu'une morte se retrouve sur cette photo? Je n'ai pas l'explication!
Afficher en entierLe suicide est une colère envers soi, contre soi.
Afficher en entierDes raclements de bottes sur le sol, la porte du placard s'ouvre. Terré sous la nappe, Claude cesse de respirer, ses muscles se rétractent. Si on le trouve, il meurt.
Il sent l'odeur de l'alcool, ce souffle chargé de hargne. Par un interstice minuscule, il discerne le tatouage d'un cèdre sur une épaule. Les phalangistes : la milice chrétienne libanaise. Des bêtes sauvages sans scrupules, dont le chef vient d'être assassiné.
La porte du placard se referme mais pas suffisamment.
Le reporter voit tout.
Il voit l'homme devenir animal. Des siècles d'évolution pour en arriver là.
Afficher en entierLa misère n'empêche pas à la vie d'abonder
Afficher en entier-Mon père me disait que Mirabelle habitait là-bas.
-T'y es jamais allée?
-Jamais. Pourquoi j'y serais allée? Aujourd'hui, j'ai une bonne raison. Mirabelle connaît peut-être la vérité sur ma soeur.
La jeune femme dévale le coteau, longe l'un des cimetières par la gauche, s'éloigne dans la boue, vers les bois. Fred la suit, haletant. Leurs pas sont lourds, chargés de glaise. Après plus d'une demi-heure de marche, ils s'approchent des murs. Les volets sont en lambeaux, la peinture s'écaille. Un lierre s'accroche à la façade en ruine.
Alice lève les yeux et recule, abasourdie. Les fenêtres sont murées. Elle comprend que rien ne sert de frapper à la porte car plus personne n'habite ici.
Et depuis bien longtemps.
Afficher en entier