Extraits

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-C'était ça, ce symbole ! s'exclama Sophie à l'instant où ses souvenirs s'emboîtaient.

-Un symbole ? demanda Alden.

Elle s'empourpra quand elle se rendit compte que tout le monde la dévisageait.

-Juste un truc que j'ai vu dans les papiers de Grady. Le cou noir et incurvé d'un cygne au bas d'une page.

Alvar ricana.

-Ah, oui. Le signe du cygne. Quelle foutaise !

Sophie n'entendit pas la réplique d'Alden : les battements du coeur de la jeune fille résonnaient à ses oreilles.

Le signe.

La courbe du cou de l'oiseau correspondait au motif tracé par les feux qui encerclaient San Diego. Quinlin avait d'ailleurs parlé du "signal".

Ce qui voulait dire que l'incendie avait un rapport avec le cygne noir - peu importe ce que c'était.

-Et le Projet Colibri, qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle à voix basse.

Alden en lâcha sa fourchette.

-Où as-tu entendu cette expression ?

Il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

Le Centre de soins se composait de trois pièces : une zone de traitement avec quatre lits vides, un immense laboratoire où mijotaient d'étranges expériences alchimiques,et le bureau personnel du médecin, où l'attendait un visage familier, installé derrière une immense table recouverte de paperasse.

-Sophie ? s'étonna Elwin. Moi qui croyait devoir t'amener ici manu militari pour t'ausculter.

Très bien, je suis une elfe. Est-ce que je dois aider Frodon à détruire l’anneau pour sauver la Terre du Milieu ? Ou bien aller fabriquer des jouets au Pôle Nord ?

Le chemin débouchait sur une vaste prairie où des gnomes étaient occupés à attraper au lasso ce qui ressemblait à un lézard géant recouvert de plumes vert fluo. La créature ruait en signe de protestation.

…

— Que dirais-tu de rencontrer un tyrannosaure, Sophie ? proposa Alden.

Elle écarquilla les yeux. Les dinosaures n’avaient pas disparu ! Voilà qui était incroyablement cool. Et ils ne ressemblaient en rien à l’image que s’en faisaient les humains. Elle comprenait mieux les commentaires méprisants de Fitz au musée.

-Seuls les membres du Cygne Noir connaissent la vérité.

Il est temps de les retrouver pour les interroger.

Je préfère encore être punie pour avoir fait le bon choix que vivre avec la culpabilité de m'être trompée pour le restant de mes jours.

Sourde à ses explications , elle mit toute son énergie à accélérer encore. Elle résista à l'envie de jeter un coup d'œil par-dessus son épaule pour évaluer la distance qui les séparait. Elle se trouvait déjà au milieu de la rue lorsqu'un crissement de pneus fit rebondir son cœur sur sa poitrine : elle n'avait pas regardé les deux cotés avant de traverser.

Sophie tourna la tête, et croisa le regard d'un conducteur terrifié qui freinait de toutes ses forces pour éviter de la renverser.

Sophie jeta un oeil à l'étiquette : "Un tourbillon. Ouvrir avec précaution."

-Reculez.

Alden déboucha le flacon, qu'il jeta dans l'océan. Une bourrasque leur fouetta le visage, et le vacarme des flots emplit l'air.

-Les femmes d'abord ! cria Alden, en désignant l'écume.

-Seuls les imbéciles surestiment leurs propres capacités, mon garçon. Tu n'as jamais eu à voir une personnes s'évaporer. Peut-être que dans le cas contraire, tu te serais montré plus prudent.

(D'Alden à Fitz)