Commentaires de livres faits par Heidara
Extraits de livres par Heidara
Commentaires de livres appréciés par Heidara
Extraits de livres appréciés par Heidara
Gildas Magnus, Ars draconis, 1465
Ils ne l'entendent pas, trop occupés à se toucher, se caresser, se découvrir. Se déshabiller. Elle glousse, il rit. Ils sont fous. Fous l'un de l'autre.
- Chut ! Je vais monter dans une charrette. Seule, je peux. A deux, c'est trop risqué. Et puis cela vous serez impossible, vous êtes trop grand. Tentez de passez par une autre porte...
- Êtes-vous folle ?
- Rendez-vous à la nuit, près de la porte Neuve, ce soir ou un autre soir..."
Avant qu'Estienne n'ait pu la retenir, elle filait déjà, légère comme un chat, le long de la pente. Elle disparut à ses yeux derrière la bute, dans la rue Basse de Calmont. Il resta un long moment immobile, à regarder les charrettes qui arrivaient au loin.
" Faites attention à vous, ma mie ", murmura-t-il.
Et il se surprit lui-même de ses paroles.
" Je retourne à Vannes. Vous, vous restez ici.
- Cela m'étonnerait beaucoup.
- Vous restez.
- Il n'en est pas question. On dirait que vous ne me connaissez pas. Si vous me laissez là, j'irai à pied s'il le faut.
- Ce n'est pas la place...
- D'une fille ?
- Exactement ! "
Philippa sentit la colère l'envahir :
" Vous commencez à m'agacer, Estienne Gicquel. C'est avec des principes comme ceux-là qu'on gâche des vies. A commencer par celle de votre mère.
- Ne mêlez pas ma mère à ça .
- Il faudra peut-être un jour que vous ouvriez les yeux, tout de même !
- Vous êtes la fille la plus exaspérante que je connaisse ! "
D'un coup, Philippa se mit à rire, sans plus pouvoir s'arrêter. Voilà qu'ils se disputaient de nouveau comme autrefois. Estienne secoua la tête : décidément, elle arrivait toujours à ses fins ! Il reprit les rames et enfonça profondément la dans l'eau pour changer de cap. Ils retournaient à Vannes.
- Oui, je l'ai vu, ricana-t-il (Caspard). Je l'ai même torturé.
- De la pure jalousie, commenta Nathan à l'adresse de Jake.
" Princesse Roène, lui dit-il gravement, je veux que vous me disiez la vérité. Êtes-vous ou non la cause des ennuis de votre sœur ? "
" Vous savez donc ?" murmura-t-elle les yeux remplis de larmes.
" J'ai deviné, lui répondit le prince. Pourquoi ne pas tout me dire ? Peut-être que je pourrais vous aider. "
C'est avec un grand soulagement alors que la princesse Roène avoua ce qu'elle avait fait.
" Ma jalousie était comme une maladie, dit-elle, des larmes coulant sur ses joues. J'ai utilisé mon pouvoir pour faire le mal au lieu de faire le bien. J'ai gâché la vie d'Elis et mntenant j'ai gâché ma vie aussi. "