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Vous, vous aviez votre miroir magique pour voir le monde en dehors de votre château. Moi, j’avais des livres. Lire me permettait de voyager. De devenir quelqu’un d’autre. De vivre une autre vie... bien moins triste et solitaire.
Afficher en entierPlus les années passaient, et plus le prince perdait tout espoir d'échapper à cette malédiction - car, en réalité, qui pourrait un jour aimer une bête ?
Afficher en entierElle avait toujours eu de la répartie. Elle trouvait toujours le bon mot, la petite pique ou le trait d'esprit pour répondre aux villageois. Mais à présent, elle avait l'impression que mettre des mots sur ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle était aussi difficile que tirer un poids du fond d'un puits.
Afficher en entierToute ta vie, tu as rêvé d’aventures, et maintenant que l’aventure t’a trouvée, tu te morfonds sur ton sort ?
Afficher en entier𝑉𝑎 𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑣𝑖𝑣𝑟𝑒 𝑡𝑒𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑛𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠, 𝑟𝑒𝑣𝑖𝑒𝑛𝑠 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑙'𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑚𝑒́𝑟𝑖𝑡𝑒𝑠.
Afficher en entier— Et si toi, Rosalind, ma mère, tu agissais différemment des autres humains, des autres êtres vivants ? Des villageois, des serviteurs, des rois ? Et si c'était toi qui t'étais considérée comme au-dessus des lois ? Tu fais la même chose que D'Arque : tu généralises un cas particulier. Ça n'a pas de sens. Que l'on soit huguenot ou catholique, juif ou gitan, petit ou à la peau noire – ou bleue –, tout le monde est différent. Chaque individu est libre de choisir en son âme et conscience.
Rosalind lui adressa un regard espiègle :
— Voila qui est très sage. Et intelligent. Je vois que tu es restée une lectrice assidue.
Afficher en entierTout cela semblait impossible. C'était presque une erreur.
𝐵𝑜𝑛, se dit-elle courageusement, 𝑗𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑝𝑒𝑢𝑡-𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑠𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑜𝑖𝑟𝑠 𝑚𝑎𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑠𝑖 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎 𝑚𝑒̀𝑟𝑒, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑗𝑒 𝑑𝑜𝑖𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑠𝑎 𝑣𝑜𝑙𝑜𝑛𝑡𝑒́ 𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑛 𝑎𝑠𝑡𝑢𝑐𝑒. 𝑆'𝑖𝑙 𝑦 𝑎 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢'𝑢𝑛 𝑎̀ 𝑙𝑎 ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙'𝑒𝑛𝑗𝑒𝑢 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑐𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑚𝑜𝑖.
Afficher en entierDans les romans d'aventures, il n'y avait pas de pauses ou de scènes sociales embarrassantes. Dans la moralité ou la farce, il y avait rarement des discussions sérieuses sur les tensions ethniques, la mentalité des peuples, les génocides et les épidémies. Dans les ouvrages scientifiques, il n'y avait pas de terribles révélations autour de la table.
𝐿𝑎 𝑣𝑖𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑐𝑢𝑟𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑚𝑒́𝑙𝑎𝑛𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑒𝑠 𝑔𝑒𝑛𝑟𝑒𝑠, songea-t-elle, 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑟𝑎𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑢𝑠𝑒 𝑒𝑡 𝑐𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑙𝑖𝑣𝑟𝑒𝑠.
Afficher en entier— [...] Je n'ai aucune envie d'être une 𝑒́𝑝𝑜𝑢𝑠𝑒 𝑑𝑒́𝑣𝑜𝑢𝑒́𝑒. Je veux de l'aventure. Je veux être... l'héroïne de l'histoire. Mais tout le monde veut uniquement que... 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑚𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑖𝑒, 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑜𝑏𝑒́𝑖𝑠𝑠𝑒 𝑎̀ 𝑚𝑜𝑛 𝑚𝑎𝑟𝑖, 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑎𝑖𝑒 𝑠𝑒𝑝𝑡 𝑜𝑢 ℎ𝑢𝑖𝑡 𝑒𝑛𝑓𝑎𝑛𝑡𝑠, 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑙𝑎𝑣𝑒 𝑠𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑢𝑠𝑠𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠... 𝐸𝑇 𝑇𝐸𝑆 𝐶𝐻𝐴𝑈𝑆𝑆𝐸𝑇𝑇𝐸𝑆 𝑆𝑂𝑁𝑇 𝐼𝑁𝐹𝐸𝐶𝑇𝐸𝑆, 𝐺𝐴𝑆𝑇𝑂𝑁!
Afficher en entier— Les livres peuvent nous dire tout ce que l'humanité sait. On pense savoir, ajouta-t-elle après un instant. Sans livres, jamais je n'aurais pu rester dans mon petit village. La vie y est... était... très provinciale, insignifiante. Toujours les mêmes gens, les mêmes commérages, la même nourriture. Rien ne changeait. C'est grâce aux livres que j'ai compris qu'il existait un monde au-delà de la rivière, au-delà des gens qui se moquaient de mon père et moi. J'ai appris qu'il y a des scientifiques, des écrivains, des explorateurs et toutes sortes de personnes fascinantes, quelque part, qui mènent une vie passionnante. Vous, vous aviez votre miroir magique pour voir le monde en dehors de votre château. Moi, j’avais des livres. Lire me permettait de voyager. De devenir quelqu’un d’autre. De vivre une autre vie... bien moins triste et solitaire.
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