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« C’est très agréable de l’écouter parler, même si on se fiche de ce qu’il raconte, parce qu’il vous parle réellement, il s’adresse à vous. C’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui se soucie de moi quand il me parle : il ne guette pas l’approbation ou le désaccord, il me regarde avec l’air de dire : « Qui es-tu ? Veux-tu parler avec moi ? Comme j’ai plaisir à être avec toi ! »
Afficher en entier« Mais beaucoup d’hommes intelligents ont une sorte de bug : ils prennent l’intelligence pour une fin. »
Afficher en entier« La faculté que nous avons de nous manipuler nous-mêmes pour que ne vacille point le socle de nos croyances est un phénomène fascinant. »
Afficher en entier« Au-dehors, le monde rugit ou s’endort, les guerres s’embrasent, les hommes vivent et meurent, des nations périssent, d’autres surgissent qui seront bientôt englouties et, dans tout ce bruit et toute cette fureur, dans ces éruptions et ces ressacs, tandis que le monde va, s’enflamme, se déchire et renaît, s’agite la vie humaine.
Alors, buvons une tasse de thé. »
Afficher en entier« Peut-être qu’à force de vouloir écraser tout le monde, elle s’est transformée en soldat, au sens propre du terme. »
Afficher en entier« Cerise sur le gâteau, pour une obscure raison, Colombe, qui n’a pas une once de discernement, a compris que ce que je redoute le plus, dans la vie, c’est le bruit. Je pense que c’est une découverte qu’elle a faite par hasard. Il ne lui serait jamais venu à l’esprit spontanément que quelqu’un puisse avoir besoin de silence. Que le silence serve à aller à l’intérieur, qu’il soit nécessaire pour ceux qui ne sont pas intéressés que par la vie au-dehors, je ne crois pas qu’elle puisse le comprendre parce que son intérieur à elle est aussi chaotique et bruyant que l’extérieur de la rue. »
Afficher en entier« Ce serait tellement mieux si on partageait ensemble notre insécurité, si on se mettait tous ensemble à l’intérieur de nous-mêmes pour se dire que les haricots verts et la vitamine C, même s’ils nourrissent la bête, ne sauvent pas la vie et ne sustentent pas l’âme. »
Afficher en entier« Tel un fil arachnéen s’enroulant autour de nos projets et de notre respiration, la maladie, jour après jour, avalait notre vie. »
Afficher en entier« rien n’est plus dur et injuste que la nature humaine : les hommes vivent dans un monde où ce sont les mots et non les actes qui ont du pouvoir, où la compétence ultime, c’est la maîtrise du langage. »
Afficher en entier« A la beauté, on pardonne tout, même la vulgarité. L’intelligence ne paraît plus une juste compensation des choses, comme un rééquilibrage que la nature offre aux moins favorisés de ses enfants, mais un jouet superfétatoire qui rehausse la valeur du joyau. La laideur, elle, est toujours déjà coupable et j’étais vouée à ce destin tragique avec d’autant plus de douleur que je n’étais point bête. »
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