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Extrait ajouté par x-Key 2012-10-29T14:04:38+01:00

Je trouve que les vieux, ils ont bien droit à un peu de respect, quand même. Et être dans une maison de retraite, c'est sûr, c'est la fin du respect.

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Extrait ajouté par x-Key 2012-10-29T14:04:00+01:00

Mme Michel... Comment dire ? Elle respire l'intelligence. Et pourtant, elle s'efforce, hein, ça se voit qu'elle fait tout son possible pour jouer à la concierge et pour paraître débile.

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Extrait ajouté par x-Key 2012-10-29T14:02:11+01:00

Finalement, les ados croient devenir adultes en singeant des adultes qui sont restés des gosses et fuient devant la vie.

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Extrait ajouté par x-Key 2012-10-29T13:39:36+01:00

Les adultes ont avec la mort un rapport hystérique, ça prend des proportions énormes, on en fait tout un plat alors que c'est l'événement le plus banal au monde.

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Extrait ajouté par Ronronne 2012-02-15T19:06:35+01:00

(Narrateur : Renée)

Quelle autre raison pourrais-je avoir d'écrire ceci, ce dérisoire journal d'une concierge vieillissante, si l'écriture ne tenait pas elle-même de l'art du fauchage ? Lorsque les lignes deviennent leurs propres démiurges, lorsque j'assiste, tel un miraculeux insu à la naissance sur le papier de phrases qui échappent à ma volonté et, s'inscrivant malgré moi sur la feuille, m'apprenant ce que je ne savais ni ne croyais vouloir, je jouis de cet accouchement sans douleur, de cette évidence non concertée, de suivre sans labeur ni certitude, avec le bonheur des étonnements sincères, une plume qui me guide et me porte."

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Extrait ajouté par kats-at 2012-01-14T11:31:03+01:00

"Les amis ex-soixante-huitards de maman me font bien rigoler avec leurs souvenirs émoustillés de pétards et de pipes tchétchénes. Au collège, on peut tout acheter : acide, ecstasy, coke, speed, ect. Quand je pense au temps où les ados sniffaient de la colle dans les toilettes, ça sent bon la guimauve. Mes camarades de classe se défoncent à l'esctasy comme on gobe des michoko."

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Extrait ajouté par balanini 2011-08-30T19:36:08+02:00

Notre autre sujet de conversation de prédilection, c'est la prospective en matière de destin. Cannelle Martin : délaissée et trompée par son mari, marie sa fille à un financier, encourage son fils à tromper sa femme, finit sa vie à Chatou dans une chambre à huit mille euros le mois. Achille Grand-Fernet : devient accro à l'héroïne, entre en cure à vingt ans, reprend l'entreprise de sacs plastique de papa, se marie à une blonde décolorée, engendre un fils schizophrène et une fille anorexique, devient alcoolique, meurt d'un cancer du foie à quarante cinq ans. Etc. Et si vous voulez mon avis, le plus terrible, ce n'est pas qu'on joue à ce jeu : c'est que ce n'est pas un jeu.

[...]

Alors j'ai un grand sentiment de bonheur. C'est la première fois de ma vie que je rencontre quelqu'un dont le destin ne m'est pas prévisible, quelqu'un pour qui les chemins de la vie restent ouverts, un quelqu'un plein de fraîcheur et de possibles. Je me suis dit : "Oh, oui, Yoko, j'ai envie de la voir grandir"

pages 242-243 (édition Folio)

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Extrait ajouté par anonyme 2011-06-18T16:42:37+02:00

Non seulement nous ne possédâmes jamais de caniche mais je crois pouvoir dire que notre mariage fut une réussite. Avec mon mari, je fus moi-même. C'est avec nostalgie que je repense aux petits matins du dimanche, ces matins bénis d'être ceux du repos lorsque, dans la cuisine silencieuse, il buvait son café tandis que je lisais.

Je l'avais épousé à dix-sept ans, après une cour rapide mais correcte. Il travaillait à l'usine comme mes frères aînés et s'en revenait parfois le soir avec eux boire un café et une goutte. Hélas, j'étais laide. Pourtant, cela n'eût point été décisif si j'avais été laide à la manière des autres. Mais ma laideur avait cette cruauté qu'elle n'appartenait qu'à moi et que, me dépouillant de toute fraîcheur alors même que je n'étais pas encore femme, elle me faisait déjà ressembler à quinze ans à celle que je serais à cinquante. Mon dos voûté, ma taille épaisse, mes jambes courtes, mes pieds écartés, ma pilosité abondante, mes traits brouillés, enfin, sans contours ni grâce, auraient pu m'être pardonnés au bénéfice du charme que possède toute jeunesse, même ingrate – mais au lieu de cela, à vingt ans, je sentais déjà la rombière.

Aussi, lorsque les intentions de mon futur mari se précisèrent et qu'il ne me fut plus possible de les ignorer, je m'ouvris à lui, parlant pour la première fois avec franchise à quelqu'un d'autre que moi, et lui avouai mon étonnement à l'idée qu'il pût vouloir m'épouser.

J'étais sincère. Je m'étais depuis longtemps accoutumée à la perspective d'une vie solitaire. Etre pauvre, laide et, de surcroît, intelligente, condamne, dans nos sociétés, à des parcours sombres et désabusés auxquels il vaut mieux s'habituer de bonne heure. A la beauté, on pardonne tout, même la vulgarité. L'intelligence ne paraît plus une juste compensation des choses, comme un rééquilibrage que la nature offre aux moins favorisés de ses enfants, mais un jouet superfétatoire qui rehausse la valeur du joyau. La laideur, elle, est toujours déjà coupable et j'étais vouée à ce destin tragique avec d'autant plus de douleur que je n'étais point bête.

- Renée, me répondit-il avec tout le sérieux dont il était capable et en épuisant au gré de cette longue tirade toute la faconde qu'il ne déploierait plus jamais ensuite, Renée, je ne veux pas pour femme une de ces ingénues qui font de grandes dévergondées et, sous leur joli minois, n'ont pas plus de cervelle qu'un moineau. Je veux une femme fidèle, bonne épousé, bonne mère et bonne ménagère. Je veux une compagne paisible et sûre qui se tiendra à mes côtés et me soutiendra. En retour, tu peux attendre de moi du sérieux dans le travail, du calme au foyer et de la tendresse au bon moment. Je ne suis pas un mauvais bougre et je ferai de mon mieux.

Et il le fit.

Petit et sec comme une souche d'orme, il avait toutefois une figure agréable, généralement souriante. Il ne buvait pas, ne fumait pas, ne chiquait pas, ne pariait pas. A la maison, après l'ouvrage, il regardait la télévision, feuilletait des magazines de pêche ou bien jouait aux cartes avec ses amis de l'usine. Fort sociable, il invitait facilement. Le dimanche, il s'en allait pêcher. Quant à moi, je tenais le ménage car il était opposé à ce que j'en fisse chez d'autres.

Il n'était pas dépourvu d'intelligence, bien qu'elle ne fût pas de l'espèce que le génie sociale valorise. Si ses compétences se limitaient aux affaires manuelles, il y déployait un talent qui ne tenait pas que des aptitudes motrices et, bien qu'inculte, abordait toutes choses avec cette ingéniosité qui, dans la bricole, distingue les laborieux des artistes et, dans la conversation, apprend que le savoir n'est pas tout. Résignée très tôt à une existence de nonne, il me semblait donc bien clément que les cieux aient remis entre mes mains d'épousée un compagnon d'aussi agréables façons et qui, pour n'être pas un intellectuel, n'en était pas moins un malin.

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Extrait ajouté par anonyme 2011-06-18T16:42:37+02:00

A quoi sert l'Art ? A nous donner la brève mais fulgurante illusion du camélia, en ouvrant dans le temps une brèche émotionnelle qui semble irréductible à la logique animale. Comment naît l'Art ? Il s'accouche de la capacité qu'a l'esprit à sculpter le domaine sensoriel. Que fait l'Art pour nous ? Il met en forme et rend visibles nos émotions et, ce faisant, leur appose ce cachet d'éternité que portent toutes les œuvres qui, au travers d'une forme particulière, savent incarner l'universalité des affects humains.

Le cachet de l'éternité... Quelle vie absente ces mets, ces coupes, ces tapis et ces verres suggèrent-ils à notre cœur ? Au-delà des bords du tableau, sans doute, le tumulte et l'ennui de la vie, cette incessante et vaine course harassée de projets – mais au-dedans, la plénitude d'un moment suspendu arraché au temps de la convoitise humaine. La convoitise humaine ! Nous ne pouvons cesser de désirer et cela même nous magnifie et nous tue. Le désir ! Il nous porte et nous crucifie, en nous conduisant chaque jour au champ de bataille où nous avons perdu la veille mais qui, dans le soleil, nous semble à nouveau un terrain de conquêtes, nous fait bâtir, alors que nous mourrons demain, des empires voués à devenir poussière, comme si le savoir que nous avons de leur chute prochaine n'importait pas à la soif de les édifier maintenant, nous insuffle la ressource de vouloir encore ce que nous ne pouvons posséder et nous jette au petit matin sur l'herbe jonchée de cadavres, nous pourvoyant jusqu'à notre mort en projets sitôt accomplis et sitôt renaissants. Mais il est si exténuant de désirer sans cesse... Nous aspirons bientôt à un plaisir sans quête, nous rêvons d'un état bienheureux qui ne commencerait ni ne finirait et où la beauté ne serait plus fin ni projet mais deviendrait l'évidence même de notre nature. Or, dans cet état, c'est l'Art.

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Extrait ajouté par Lili-Prune 2011-04-03T15:20:36+02:00

J’enclenche la cassette, je sirote du thé au jasmin. De temps en temps, je reviens en arrière, grâce à ce rosaire laïc qu’on appelle la télécommande.

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