Extraits

《- les parties d'un tout. Compris Linus. Nous avons tous des problèmes. J'ai une bouée autour de la taille. C'est le fils de Satan. Rien d'insurmontable en somme, si l'on y met du sien.》

Arthur rejeta la tête en arrière, vers le plafond, et ferma les yeux alors que son sourire s'elargissait. 《Vous me plaisez tel que vous êtes.》

Il sentit la petite main de Lucy effleurer son visage.

« Les autres ne le savent pas, mais moi oui. Je vois des choses, parfois. Je ne sais pas pourquoi. Vous. Arthur. Il brûle. Vous êtes au courant ? »

Il inspira profondément.

« Il te l'a dit ?

- Non. Je crois qu'il n'a pas le droit. Mais on le sait. On le sait tous. Comme on sait ce que vous avez fait, l'autre jour, quand vous êtes partis. Il est l'un d'entre nous. Comme vous.

- J'ai bien peur de ne pas être doué de magie.

- Si, monsieur Baker. Arthur m'a dit qu'il peut y avoir de la magie dans les choses de la vie ordinaire.»

Il tourna la tête vers Lucy.

Ses yeux étaient fermés.

Il respirait profondément.

Linus se leva.

«Merci », murmura-t-il.

Il s'assura de laisser la porte entrouverte, afin qu'un rai de lumière chasse les cauchemars qui essaieraient de s'emparer du garçon endormi.

On se laisse enfermer dans sa propre petite bulle. Le monde est vaste et rempli de choses mystérieuses, mais on reste dans cette bulle parce qu'on y est en sécurité. À nos dépens. On agit ainsi par facilité, puisque la routine a quelque chose de réconfortant. Jour après jour, jamais aucune surprise. Alors quand on nous force à changer, quand notre bulle éclate, il est parfois difficile de comprendre à côté de quoi l'on est passé. On peut en avoir peur. Certains se battent même pour rester dans cette sécurité.

Il existe des mystères qui ne seront peut-être jamais résolus, peu importe le temps qu'on y consacre. Et si on perd trop de temps à tenter de les résoudre, on risque de passer à côté de ce qui se trouve devant nous.

- Ce n’est pas parce que les choses sont abîmées ou cassées qu’elles n’ont plus de valeur.

- Ça ajoute du caractère, je trouve. Et cela donne des souvenirs à raconter.

N'aimeriez vous pas être ici?

Pourquoi est-ce que la vie ne fonctionnerait pas comme on en a envie ? À quoi bon vivre si on fait seulement ce que veulent les autres ?

Une fois, Arthur m'a dit que pour changer l'opinion du plus grand nombre, il fallait commencer par changer l'avis de quelques personnes.

Il pénétra dans le jardin en appelant Calliope et en exigeant qu'elle se montre. Elle n'obéit pas, bien entendu, car elle était un chat et donc, par définition, n'écoutait jamais les gens autour d'elle.

- Vous croyez qu'on va couler dans l'océan et mourir? S'enquit Chauncey. Ce serait trop cool.