Extraits

Le garde :

Je n’ai pas pu sauver mon père. Je n’ai pas pu protéger Jemmy quand on l’a fouetté. J’arrive à peine à subvenir aux besoins de ma famille. Je voulais que toi, tu mettes toutes les chances de ton côté. Car tu mérites une vie bien meilleure que celle que je pourrais t’offrir. J’étais convaincu que te laisser partir, c’était une preuve d’amour.

Une maquilleuse prévenante éponge les gouttes de sueur qui perlent à mon front.

- Tout va bien, Votre Altesse?

Sous un trait d'humour, je tente de camoufler mon angoisse.

- Je suis au désespoir parce qu'aucun des rouges à lèvres disponibles dans votre arsenal ne met mon teint en valeur.

[[Entretien avec Kiera Cass]]

Si vous déviez décrire America en quelques mots...

Au début du tome 1 : "Je vous en prie, ne me forcez pas à m'inscrire à la Sélection !"

A la fin du tome 2 : "Une seconde... Est-ce que je suis vraiment à la hauteur ?"

Si vous déviez décrire Aspen en quelques mots...

Au début du tome 1 : "Jamais je ne renoncerai à toi."

A la fin du tome 2 : "Je t'en prie, ne renonce pas à moi."

Si vous déviez décrire Maxon en quelques mots...

Au début du tome 1 : "Pourvu que je leur plaise."

La fin du tome 2 : "Une minute... qui est-ce que j'aime le plus à présent ?"

« Ces demoiselles ». Quelle galanterie. Je me fais l’effet d’un vieux fossile encroûté dans des traditions ridicules. Aussi discrètement que possible, j’essuie mes paumes moites sur mon pantalon.

"America est mon âme sœur. Nous sommes censés finir ensemble, j’en ai l’intime conviction.

Au diable tout le reste ! " [Aspen]

Comme chaque soir, je monte la garde devant la chambre d'America. A part fixer le mur d'en face, je n'ai pas grand-chose à faire. Au bout d'une demi-heure, je m'ennuie comme un rat mort et me mets à compter les heures jusqu'au lever du jour.

Elle et moi, nous sommes pareils. Je n'ai aucun objet qui lui appartienne, cependant je conserve en mémoire chaque instant vécu avec elle. Je les collectionne. Je revisite ces souvenirs à la moindre occasion. Ainsi, je passe plus de temps avec elle qu'elle ne l'imagine.

Elle me lance un regard surpris. Je me doute que ma réponse ne la rassure pas tout à fait. Mais pour dompter une fille de son genre, rien de tel qu'inspirer la crainte, à faible dose.

- Vous êtes très gentil, Votre Altesse...

Certes.

-...et séduisant...

En effet.

-...et attentionné...

N'en jetez pas plus ! Je crois bien que je l'ai séduite.

" Perdue dans mes pensées, je n'ai pas remarqué que le prince est venu me rejoindre.

- Vous sentez-vous mieux, ma chère? me demande-t-il.

- Ne m'appelez pas "ma chère"!

Non contente de l'agresser verbalement, je le fusille du regard.

- En quoi ai-je pu vous offenser? N'ai-je pas accédé à votre requête? proteste Maxon, choqué par ma réaction.

Il doit croire que je le mets sur un piédestal, que je remercie ma bonne étoile d'avoir pu intégrer la Sélection. L'imbécile. Je le fixe, intrépide, les joues striées de larmes. "

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