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Commentaire de AureRaineke

La Voleuse des Toits


Commentaire ajouté par AureRaineke 2024-03-21T18:04:28+01:00

J’ai découvert La voleuse des toits grâce à la toute première box livresque que j’ai acquise chez Escape with a book. Il était grandement temps que je sorte cette jolie brique de ma pal, surtout quand on sait que les droits du roman ont été rachetés par les Éditions Rivka entre-temps après le succès de Prospérine Virgule-Point et la Phrase sans fin qui me fait diablement envie. J’évitais de me le procurer tant que je n’avais pas ouvert La voleuse des toits. Cette chronique est réalisée sur la version autoéditée.

Le roman est structuré en trois parties qui correspondent presque à une trilogie regroupée en un seul livre. Je dis presque, car pour réussir une bonne série, chaque tome doit avoir sa propre histoire qui s’intègre dans le fil principal sans pour autant nous sauter aux yeux dès le premier roman. Or ici, nous n’avons qu’une unique trame découpée entre plusieurs personnages. Nous suivons d’un côté Plume et Elias et de l’autre un groupe de rebelles.

Dès les premières lignes qui mettent en scène la furtivité de Plume (Éléonore Herrenstein) au sein de la nuit, j’ai été happée par l’histoire. Toutefois, quelques longueurs ont fini par me détacher du texte auxquels j’espérais me rattacher par la suite. Surtout que j’avais deviné l’un des gros retournements de situation avant la moitié du livre. Si la passion n’est pas revenue, j’ai apprécié le sentier obscur que l’autrice a choisi pour atteindre la fin de l’histoire et qui évitait une facilité scénaristique que d’autres n’auraient pas hésité à emprunter pour redorer l’image de l’antagoniste.

Plume est la fille de l’ancien ambassadeur du pays d’Orme. Logée dans les beaux quartiers de Seraën, elle se sent prisonnière des murs de la cité qui la protège de l’ennemi, Valacer. Alors, elle profite de la nuit pour se balader sur les toits. Elle brave l’autorité de l’Oméga en dessinant à la craie et en pénétrant dans les bas-fonds. Une liberté qui lui sera d’autant plus chère quand elle deviendra la fiancée d’Elias d’Aubrey, un héritier de La Ligue écarlate qui terrorise le peuple sous le joug de l’Oméga.

« Elle était devenue une voleuse des toits qui, à la nuit tombée, usait de l’obscurité pour dérober au gouvernement une part d’espoir. Un morceau de ciel étoilé qu’elle glissait sous son oreiller et qui l’accompagnait dans chacun de ses songes. »

Nous avons une héroïne pure dont les graines de la révolte ont germé grâce à une injustice et s’enracinent au fil de ses interactions avec Elias et les rebelles pour éclore en espoir. Cependant, nous sommes loin d’une donneuse de leçon éclairée sur tout. Intrépide, Éléonore est aussi fataliste et terriblement rêveuse. Les deux ne sont pas incompatibles. Lorsque la flamme de l’espoir vacille dans son cœur, il suffit du souffle d’une personne proche d’elle ou une situation inextricable pour la raviver. Sa détermination reflète la naïveté de la jeunesse, ce manque d’expérience et de lucidité qui permet d’envisager l’ensemble des conséquences d’un acte. Ainsi, elle apprendra à ses dépens (et à ceux des autres) que tout symbole de révolte ou toute solution empreinte de justice engendre des causes multiples, bonnes comme tragiques.

Elle apprend à danser dans cette vie grise avec Élias. Ce seigneur ténébreux est l’archétype du beau gosse méchant au passé douloureux. Manipulateur, sarcastique, violent, il ne comporte pas de réelle surprise par rapport à son évolution psychologique. Leur relation m’a à la fois plu et déplu. Les affronts, les joutes verbales et leurs omissions m’ont égayée par leur nature. La romance m’a laissée de marbre, car je pense qu’elle n’était pas nécessaire au développement de l’histoire. La psychologie de Plume qui accepte le mariage au début du roman uniquement par obligation dessinait une femme qui n’a pas besoin d’amour pour s’attacher aux autres. Honnêtement, je l’aurais bien vue agir de la même manière par amitié que par amour. Je n’ai pas cru au développement de ce enemies to lovers. Mais, La voleuse des toits reste un roman young adulte. Et comme la majorité des récits ciblant ce public la romance doit impérativement s’établir dans les pages. Je pense que ce genre peut se passer de ce trope, se départir de cette obligation. Une histoire d’amitié peut tout aussi être poignante que l’amour entre deux personnes.

Mis à part ce petit désagrément, j’ai adhéré au thème qui défende l’expression artistique et sa force symbolique. J’ai adoré la manière dont l’autrice a tissé ses trois lois dans son univers et l’intrigue, en dévoilant les réelles raisons de leur promulgation. Des règles qui s’arment de la propagande, de la censure pour faire régner la peur. Un système qui garde les chiens gémissants en laisse grâce à la haine de l’étranger. La guerre contre Valacer, la nation ennemie, démontre l’efficacité de l’utilisation d’une sorcière pour justifier les maux et les actes des tyrans.

« – Je n’ai pas peur de la justice des hommes, déclara Finhen. Elle n’est qu’une institution fragile qui, sous prétexte d’œuvrer pour le bien, se révèle très souvent arbitraire. Elle a beau porter le nom de justice, elle n’est jamais juste… »

Le seul élément qui m’a dérangée concerne la notion de talent inné pour la peinture. Personne ne sort de l’utérus de sa mère un pinceau à la main et la capacité de reproduire le monde avec une perspective et des proportions parfaites. Affirmez ça, c’est éliminer toutes les heures, tous les jours, les mois, les années d’entraînement et d’assiduité pour arriver à dessiner correctement. Même les prodiges sont des amateurs sans répétition.

En bref, La voleuse des toits place son intrigue dans une ville emprisonnée par les ambitions d’un dictateur qui use de la haine de l’étranger et de la peur pour assouvir son emprise sur un peuple divisé. À travers les mésaventures de Plume et Élias, l’autrice dévoile le dessin préparatoire esquissé sur la toile de son monde en diluant progressivement les couches de peinture qui dissimulent les desseins de l’Oméga. Une histoire et un univers simple, mais divertissant, quoiqu’un peu long.

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