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La richesse avait, à cette époque, de nombreux avantages et, bien sûr, beaucoup de désavantages, mais la plupart des gens la convoitaient comme la possibilité la plus vraisemblable d’être éternel.

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Elle avait supplié Dieu de lui concéder au moins un instant afin qu'il ne s'en allât pas sans savoir combien elle l'avait aimé par-delà leurs doutes à tous les deux, et senti un désir irrésistible de recommencer sa vie avec lui depuis le début afin qu'ils pussent se dire tout ce qu'ils ne s'étaient pas dit et bien refaire tout ce qu'autrefois ils avaient peut-être mal fait. Mais elle avait dû s'incliner devant l'intransigeance de la mort.

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"Le problème de la vie publique est d'apprendre à dominer la terreur, celui de la vie conjugale d'appendre à dominer l'ennui."

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" Au bout d'un demi-siècle, ils étaient pour la première fois face à face, l'un près de l'autre, et avaient devant eux assez de temps pour se regarder avec sérénité tels qu'ils étaient : deux vieillards épiés par la mort, n'ayant rien en commun sinon le souvenir d'un passé éphémère qui n'était plus le leur mais celui de deux jeunes gens disparus qui auraient pu être leurs petits-enfants. "

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Un jour, au comble du désespoir, elle s'était écriée : « Tu ne vois donc pas combien je suis malheureuse. » Sans se fâcher, il avait ôté ses lunettes d'un geste bien à lui , l'avait inondée de l'eau diaphane de ses yeux puérils et en une seule phrase l'avait écrasée de tout le poids de son insupportable sagesse : « N'oublie jamais que, dans un bon couple, le plus important n'est pas le bonheur mais la stabilité. » Dès les premières solitudes de son veuvage, elle avait compris que cette phrase ne dissimulait pas la menace mesquine qu'elle lui avait alors attribuée mais le diamant qui leur avait donné à tous les deux tant d'heures de bonheur.

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Ce fut au tour de Florentino Ariza de voir la mort en face ce même après-midi, lorsqu'il reçut une enveloppe avec un bout de papier arraché à la marge d'un cahier d'écolier avec la réponse écrite au crayon noir sur une seule ligne : C'est d'accord, je vous épouse si vous me promettez de ne jamais me faire manger d'aubergines.

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Impatient de lui communiquer sa propre folie, il lui envoyait des vers de miniaturiste gravés à la pointe d'une épingle sur les pétales des camélias. Ce fut lui et non elle qui eut l'audace de glisser une mèche de cheveux dans une lettre mais il ne reçut jamais la réponse désirée, une mèche entière de la tresse de Fermina Daza. Du moins obtint-il qu'elle franchît un pas de plus, car elle commença à lui envoyer des nervures de feuilles desséchées dans des dictionnaires, des ailes de papillons, des plumes d'oiseaux magiques et lui offrit pour son anniversaire un centimètre carré de l'habit de saint Pierre Claver, qu'à l'époque on vendait en cachette à un prix inaccessible pour une écolière de son âge.

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Éperdu de bonheur, Florentino Ariza passa le reste de l'après-midi à manger des roses et à lire la lettre, à la relire mot à mot une fois et une fois encore, mangeant d'autant plus de roses qu'il la lisait et la relisait, et à minuit il l'avait lue tant de fois et avait mangé tant de roses que sa mère dut le cajoler comme un petit veau pour lui faire avaler une décoction d'huile de ricin.

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Pour la première fois depuis le soir du désastre elle pleura sans témoins, son unique façon de pleurer. Elle pleura la mort de son époux, sa solitude et sa rage, et lorsqu'elle entra dans la chambre vide elle pleura sur elle-même parce qu'elle avait dormi peu souvent seule depuis qu'elle avait cessé d'être vierge. Tout ce qui avait appartenu à l'époux attisait ses larmes : les pantoufles à pompons, le pyjama sous l'oreiller, son odeur sur sa propre peau. Une vague pensée la fit frissonner : « Les gens que l'on aime devraient mourir avec toutes leurs affaires. » Elle ne voulut l'aide de personne pour se coucher et ne voulut rien manger avant de dormir. Accablée de chagrin, elle pria Dieu de lui envoyer la mort cette nuit même pendant son sommeil, et dans cet espoir se coucha pieds nus mais tout habillée, et sachant que dans son sommeil elle était vivante, que la moitié du lit était en trop qu'elle était allongée de côté sur le bord gauche, comme toujours, et que de l'autre côté lui manquait le contrepoids de l'autre corps. Elle pensa endormie, pensa que plus jamais elle ne pourrait dormir ainsi, et endormie elle commença à sangloter, dormit en sanglotant sans bouger jusqu'à ce que les coqs eussent depuis longtemps fini de chanter et que la réveillât le soleil indésirable du matin sans lui. Alors elle se rendit compte qu'elle avait beaucoup dormi sans mourir, beaucoup sangloté dans son sommeil, et que tandis qu'elle dormait en sanglotant elle avait plus pensé à Florentino Ariza qu'à son époux.

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Florentino Ariza, en revanche, n’avait cessé de penser un seul instant à Fermina Daza après que celle-ci l’eut repoussé sans appel à la suite de longues amours malheureuses, et depuis lors s’étaient écoulés cinquante et un ans, neuf mois et quatre jours.

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