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Liste des extraits

La douleur qui faisait trembler la voix de Wulf rappela à Talon pourquoi il valait mieux pour lui ne plus rien éprouver… hormis du plaisir physique. Les émotions vous gâchaient l’existence. On vivait infiniment mieux sans elles. — Je suis navré pour toi, l’ami. Mais tu as quand même ton écuyer. Il ne t’oublie pas, lui. — C’est vrai. Et je ne remercierai jamais assez les nouvelles technologies. Sans elles, je serais devenu dingue depuis longtemps. On peut être en contact avec tout plein de potes

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Starla s'interrompit en entrant dans la chambre. Un instant, Talon crut que c'était en le voyant, à demi nu, les genoux ramenés sous le menton, qu'elle avait perdu la voix. Mais non. Elle ne posa sur lui qu'un bref regard dénué d'émotion. Il n'aurait pas eu droit à mieux s'il avait été une commode ou une chaise.

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— Tu veux mon avis, Talon ? Tuer un Démon sans une bonne bagarre au préalable, c’est comme faire l’amour sans préliminaires ! Du temps gâché et de la frustration.

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— Je fais partie des choses importantes, Ach. Rentre avec moi, et je te ferai oublier tous tes soucis pendant un moment.

— J’ai la migraine. La déesse se raidit.

— Ça fait deux siècles que tu as la migraine !

— Et toi, tu souffres du syndrome prémenstruel depuis onze siècles

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-Etes-vous Artemis ?

-Petite, qui avez-vous appelé? Artemis ou Peter Pan ?

-Artemis, répondit Sunshine, très mal à l'aise.

-Bien. Etant donné que je ne suis pas habillée en vers et que je ne porte pas de ridicule petit chapeau à plume, je ne suis pas Peter Pan. Je dois donc être Artemis.

-Est-ce que vous râlez toujours comme ça? s'enquit Sunshine.

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Si tu restes tranquillement assis là, Acheron te tirera sacrément les oreilles pour avoir failli à ta mission. Tu dois protéger les humains, Talon.

— Je sais, je sais, Acheron me fera griller comme une vulgaire côtelette… Je vais m’occuper de ces minables. Je te rappelle dans un moment, Wulf.

Talon raccrocha, rangea son portable dans la poche de son blouson de motard et se leva. Avant de s’éloigner, il lança un coup d’œil mélancolique à sa table. Ces saletés de Démons paieraient cher la perte des beignets.

Il vida sa tasse de café jusqu’à la dernière goutte, puis se dirigea vers le vieux presbytère. Les Démons allaient regretter d’être des vampires amateurs de touristes…

Ils allaient aussi regretter d’avoir empêché Talon de se régaler d’un bon petit déjeuner.

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— Je fais partie des choses importantes, Ach. Rentre avec moi, et je te ferai oublier tous tes soucis pendant un moment.

— J’ai la migraine. La déesse se raidit.

— Ça fait deux siècles que tu as la migraine !

— Et toi, tu souffres du syndrome prémenstruel depuis onze siècles

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Et pourquoi Talon n’était-il pas là ? Parce qu’il jouait à Tarzan sauvant Jane de Cheetah sur la mezzanine d’un bar !

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— Tu veux mon avis, Talon ? Tuer un Démon sans une bonne bagarre au préalable, c’est comme faire l’amour sans préliminaires ! Du temps gâché et de la frustration.

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Prologue

Village de Dionnan, an 558 de notre ère

L’incendie qui ravageait le village de Dionnan aurait dû combler Talon de plaisir. Les flammes furieuses qui montaient vers le ciel noir et la fumée symbolisaient sa vengeance assouvie. Et pourtant, il ne se sentait pas heureux. Rien, désormais, ne pourrait le rendre heureux.

Une détresse sans nom l’habitait en permanence. C’était insupportable. Comment évacuer cette douleur ? En pleurant ? Non, en jurant, en maudissant le sort qui lui avait arraché un à un tous les êtres qu’il aimait.

À l’âge de sept ans, il s’était retrouvé orphelin, en charge de sa petite sœur. N’ayant nulle part où aller et incapable de s’occuper du bébé, il avait rejoint le clan d’où sa mère était originaire, ce même clan qui avait banni ses parents bien avant sa naissance. Son oncle, qui en était le chef depuis un an, avait accueilli les deux enfants, mais les membres du clan, pas du tout. Jusqu’au jour où Talon les avait contraints à les accepter, Ceara et lui. Par la force des armes et de sa colère, il les avait obligés à le respecter. À partir de ce moment-là, on l’avait laissé en paix. On avait cessé de se moquer de lui et de sa sœur et de salir la mémoire de sa mère, qui avait commis le sacrilège de s’unir à un druide. Les dieux l’avaient punie en accablant son fils d’un terrible sort : toute personne qu’il s’avisait d’aimer était destinée à mourir.

Talon avait décidé de faire fi de la malédiction. Il s’était juré d’être plus fort que ceux qui siégeaient au panthéon celte.

Devenu adulte, il était passé maître dans le maniement des armes et était devenu un guerrier d’exception. À la mort de son oncle, les villageois l’avaient plébiscité pour qu’il prenne sa succession à la tête du clan.

Talon avait protégé son seul parent, cet oncle sévère mais juste, au cours de tous les combats. Pourtant, l’ennemi, lors d’une sanglante bataille, avait réussi à l’attirer dans un guet-apens et à le blesser mortellement. Talon l’avait tenu dans ses bras jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle.

— Veille sur Ceara et sur ma femme, fils adoptif, lui avait dit son oncle.

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