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Extrait ajouté par Didie6 2014-09-15T12:21:59+02:00

Si un tableau se fraie vraiment un chemin jusqu'à ton cœur et change ta façon de voir, de penser et de ressentir, tu ne te dis pas « oh, j'adore cette œuvre parce qu'elle est universelle », « J'adore cette œuvre parce qu'elle parle à toute l'humanité ». Ce n'est pas la raison qui fait aimer une œuvre d'art. C'est plutôt un chuchotement secret provenant des ruelles. Psst, toi, hé gamin, oui, toi. Un bout de doigt qui glisse sur la photo fanée.

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Extrait ajouté par Punchina 2014-01-09T17:48:03+01:00

Les événements auraient mieux tourné si elle était restée en vie. En fait, elle est morte quand j'étais enfant ; et bien que tout ce qui m'est arrivé depuis lors soit ma faute, à moi seul, toujours est-il que, lorsque je l'ai perdue, j'ai perdu tout repère qui aurait pu me conduire vers un endroit plus heureux, vers une vie moins solitaire ou plus agréable.

Sa mort est la ligne de démarcation entre avant et après. Et même si c'est triste à admettre après tant d'années, je n'ai jamais rencontré personne qui m'ait autant donné le sentiment d'être aimé. En sa présence, tout prenait vie ; elle projetait autour d'elle une lumière théâtrale enchantée, si bien qu'à travers ses yeux le monde se parait de couleurs éclatantes – je me souviens, quelques semaines avant sa mort, d'un dîner tardif avec elle dans un restaurant italien de Greenwich Village, et comment elle avait agrippé ma manche alors qu'elle contemplait le spectacle presque douloureusement beau d'un gâteau d'anniversaire hérissé de bougies traversant la salle et dont les flammes tremblotantes formaient un cercle lumineux, flottant sur le plafond sombre, puis le gâteau resplendissant avait été déposé au milieu du cercle de famille et le visage d'une vieille dame était devenu béat tandis que des sourires jaillissaient tout autour d'elle et que les serveurs reculaient, les mains dans le dos – un repas d'anniversaire ordinaire comme on peut en voir dans n'importe quel restaurant familial de Manhattan, et je suis sûr que je ne m'en souviendrais même pas si elle n'était pas décédée si peu de temps après, ce qui fait que j'y ai repensé encore et encore après sa mort, et que j'y repenserai sans doute toute ma vie : ce cercle éclairé par les bougies, tableau vivant du bonheur quotidien et ordinaire qui s'est envolé quand je l'ai perdue.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-09-15T12:21:31+02:00

– Bon... je dois dire personnellement que je n’ai jamais tracé une ligne aussi nette entre «bon» et «mauvais» que toi. Pour moi, cette ligne est souvent trompeuse. Les deux ne sont jamais déconnectés. L’un ne peut pas exister sans l’autre. Tant que j’agis avec cœur, je sens que je fais mon possible [...] Et si toutes tes actions et tes choix, bons ou mauvais, ne faisaient aucune différence pour Dieu ? Et si le plan était prédéterminé ? Non non, attends... c’est une question qui vaut la peine d’être débattue. Et si notre méchanceté et nos erreurs étaient la matière même qui détermine notre destinée et nous amènent vers le bien ? Et si, pour certains d’entre nous, on ne pouvait y arriver d’aucune autre manière ?

– Arriver où ?

– Comprends bien qu’en disant «Dieu» je me contente de l’utiliser comme référence au schéma à long terme que nous ne pouvons pas déchiffrer. Enorme système atmosphérique au lent déroulement, venu de loin nous laminer, nous balayer au hasard comme... Mais peut-être pas aussi hasardeux et impersonnel que ça, si tu me suis.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-09-15T12:21:14+02:00

Mais dépression n'était pas le mot juste. Il s'agissait d'un plongeon dans le chagrin et le dégoût, ça allait bien au-delà de la sphère personnelle, une nausée écœurante en réaction à l'humanité et à toute entreprise humaine depuis la nuit des temps, et qui me lessivait. Les convulsions répugnantes de l'ordre biologique. La vieillesse, la maladie, la mort. Pas d'échappatoire. Pour personne. Même ceux qui étaient beaux étaient comme des fruits ramollis sur le point de pourrir. Et pourtant, tant bien que mal, les gens continuaient de baiser, de se reproduire et d'affourager la tombe, produisant de plus en plus de nouveaux êtres qui souffriront comme si c'était chose rédemptrice ou bonne, ou même, en un sens, moralement admirable : entraînant d'autres créatures innocentes dans le jeu perdant-perdant. Des bébés qui se tortillent et des mères qui avancent d'un pas lourd, suffisant, shootés aux hormones. Oh, comme il est mignon ! Ooooooh. Des gamins qui crient et qui glissent sur le terrain de jeux sans la moindre idée des futurs enfers qui les attendent : boulots ennuyeux et emprunts immobiliers ruineux, mauvais mariages, calvitie, prothèses de la hanche, tasses de café solitaires dans une maison vide et poche pour colostomie à l'hôpital. La plupart des gens semblaient satisfaits du mince vernis décoratif et de l'éclairage de scène artistique qui, parfois, rendaient l'atrocité basique de la condition humaine plus mystérieuse ou moins odieuse. Les gens s'adonnaient au jeu, au golf, travaillaient, priaient, plantaient des jardins, vendaient des actions, copulaient, achetaient de nouvelles voitures, pratiquaient le yoga, redécoraient leurs maisons, s'énervaient devant les infos, s'inquiétaient pour leurs enfants, cancanaient sur leurs voisins, dévoraient les critiques de restaurants, fondaient des organisations caritatives, soutenaient des candidats politiques, assistaient aux matches de tennis de l'US Open, dînaient, voyageaient et se distrayaient avec touts sortes de gadgets et de trucs, se noyant sans cesse dans l'information, les textos, la communication et la distraction tous azimuts pour tenter d'oublier : où nous étions et ce que nous étions. Mais sous une forte lumière il n'y avait rien de positif à voir. C'était pourri de A jusqu'à Z. Faire vos heures au bureau ; pondre consciencieusement vos 2,5 enfants ; sourire poliment au moment de votre départ à la retraite ; puis mâchouiller votre drap et vous étouffer sur vos pêches au sirop en maison du même nom. Mieux valait ne jamais être né – ne jamais avoir désiré quoi que ce soit, ne jamais avoir rien espéré.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-09-15T12:20:42+02:00

Entre la réalité d'un côté et le point où l'esprit la heurte de l'autre, il y a une zone intermédiaire, un liseré irisé où la beauté vient au mondé où deux surfaces trés différentes se mêlent en une masse indistincte pour offrir ce sue n'offre pas la vie , et c'est l'espace où tout l'art existe, et toute la magie..

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Extrait ajouté par Elisenda 2014-07-30T15:14:22+02:00

Une chose étrange: le dernier jour que j'avais passé dans le bâtiment, elle était vivante. J'y pensais sans cesse et sans cesse je redécouvrais cette sensation intacte: la dernière fois que j'avais ouvert ce casier, la dernière fois que j'avais touché ce putain d' "Aperçus de la biologie", la dernière fois que j'avais vu Lindy Maisel se mettre du gloss. Il semblait difficile à croire que je ne puisse pas remonter le fil de ces moments jusqu'à un monde où elle n'était pas morte.

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Extrait ajouté par Elisenda 2014-07-30T15:08:37+02:00

J'ai fixé la télévision, l'air résolu. Je n'étais pas allé au collège depuis la veille du décès de ma mère, et tant que je n'y allais pas, sa mort ne semblait pas officielle, en un sens. Une fois que j'y serais retourné, l'information serait publique. Pire: l'idée de suivre de nouveau n'importe quelle routine normale me semblait déloyale, c'était mal. Cela continuait d'être un choc chaque fois que j'y repensais, une nouvelle gifle: elle était partie. Chaque nouvel événement-tout ce que je ferais le reste de ma vie- ne pourrait que nous séparer davantage: chaque jour qui passait accroissait la distance entre nous. Le reste de ma vie ne pourrait que la séparer davantage de moi.

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Extrait ajouté par Elisenda 2014-07-30T15:04:24+02:00

Tout était perdu, j'avais disparu de la surface de la Terre: la désorientation liée au fait d'être dans le mauvais appartement, la mauvaise famille, m'épuisait, et donc je me suis senti groggy, sonné, au bord des larmes, à l'image d'un prisonnier subissant un interrogatoire et que l'on n'aurait pas autorisé à dormir des jours durant. Dans mon esprit, les mots "Je dois rentrer à la maison" ne cessaient de tourner en boucle, suivis, pour la millionième fois, de "Je ne peux pas."

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Extrait ajouté par eimoen 2014-03-24T18:29:43+01:00

C'est une gloire et un privilège d'aimer ce que la mort n'atteint pas.

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Extrait ajouté par eimoen 2014-03-24T18:26:26+01:00

La vie -peu importe ce qu'elle est d'autre- est brève. La destinée est cruelle, mais peut-être pas laissée au hasard. La Nature (c'est-à-dire la Mort) gagne toujours, mais cela ne signifie pas que nous devions courber la tête et ramper devant elle.

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