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Liste des extraits

Extrait ajouté par Cleophe 2014-01-08T17:05:39+01:00

"J'étais encore à Amsterdam lorsque j'ai rêvé de ma mère pour la première fois depuis des années. J'étais enfermé dans ma chambre depuis plus d'une semaine, craignant de téléphoner à quiconque ou même de sortir ; mon coeur s'emballait et s'agitait aux bruits les plus innocents : la sonnette de l'ascenseur, le cliquetis du chariot de minibar, jusqu'aux cloches des églises, la Westertoren, le Krijtberg, sonnant les heures, le liseré sombre de leurs résonnances métalliques, incrusté d'une sinistre prophétie digne d'un conte de fées."

page 11- Chapitre 1 (traduction : Édith Soonckindt)

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Extrait ajouté par Fly22 2017-01-15T14:39:32+01:00

Parce que si le désastre et l'oubli ont suivi ce tableau au fil du temps, l'amour l'a suivi aussi. Dans la mesure où il est immortel (il l'est), et où j'ai un petit rôle, lumineux et immuable, à jouer dans cette immortalité. Il existe ; et continue d'exister. E j'ajoute mon propre amour à l'histoire des amoureux des belles choses, eux qui les ont cherchées, les ont arrachées au feu, les ont pistées lorsqu'elles étaient perdues, ont œuvré pour les préserver et les sauvegarder tout en les faisant passer de main en main, littéralement, leurs chants éclatants s'élevant du naufrage du temps vers la prochaine génération d'amoureux, et la prochaine encore.

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Extrait ajouté par Fly22 2017-01-15T14:36:14+01:00

J'aimerais croire à une vérité au-delàà de l'illusion, mais j'en suis venu à la conclusion qu'il n'y a en a pas. Parce que, entre la réalité d'un côté et le point où l'esprit la heurte de l'autre, il y a une zone intermédiaire, un liseré irisé où la beauté vient au monde, où deux surfaces très différents se mêlent en une masse indistincte pour offrir ce que n'offre pas la vie ; et c'est l'espace où tout l'art existe, et toute la magie.

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Extrait ajouté par Fly22 2017-01-15T14:28:50+01:00

Je me fiche de ce que quiconque dira, avec quelle fréquence ou de quelle manière charmeuse : personne ne pourra jamais au grand jamais me persuader que la vie est un cadeau génial et généreux. Parce que la vérité, c'est que la vie est une catastrophe. L'idée même d'être en vie - de devoir chercher de la nourriture, des amis et quoi que ce soit d'autre que nous fassions - est une catastrophe. Oubliez tout ce non-sens ridicule dont tout le monde vous rebat les oreilles : le miracle d'un nouveau-né, la joie d'une simple fleur qui s'ouvre, La Vie Est Trop Merveilleuse Pour Etre Comprise, etc. Pour moi - et je continuerai à le répéter obstinément jusqu'à ma mort, jusqu'à ce que je casse mon ingrate pipe nihiliste et sois trop faible pour le répéter : mieux vaut ne jamais être né que d'être né dans ce cloaque. Cratère de lits d’hôpitaux, de cercueils et de cœurs brisés. Ni libération, ni appel, ni "seconde chance", pour employer une expression favorite de Xandra, aucun progrès sinon l'âge et la dégradation, aucune issue sinon la mort.

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Extrait ajouté par Fly22 2017-01-15T14:13:38+01:00

Profonde douleur, que je commence tout juste à comprendre : nous ne choisissons pas notre cœur. Nous ne pouvons pas nous forcer à vouloir ce qui est bon pour nous ou ce qui est bon pour les autres. Nous ne choisissons pas qui nous sommes.

Parce que... n'a-t-on pas enfoncé le clou en nous depuis l'enfance, avec cette banalisation incontestée de la culture ? De William Blake à Lady Gaga, de Rousseau à Mister Rogers en passant par Rumi ou Tosca, le message est bizarrement uniforme, considéré comme évident des plus élevées aux plus basses des couches sociales : alors, dans le doute, que faire ? Chaque psy, chaque conseiller d'orientation professionnelle, chaque princesse Disney connaît la réponse : "Sois toi-même." "Ecoute ton cœur."

Sauf qu'il y a une chose que je voudrais vraiment qu'on m'explique. Que fait-on quand on est la victime d'un cœur périlleux ? Que fait-on si ce cœur, pour ses propres raisons insondables, vous mène délibérément vers une nuée au rayonnement ineffable, loin de la santé, de la vie domestique, de la responsabilité civique, vous déconnecte de tout ancrage social, de toute vertu platement commune et, au lieu de cela, vous conduit droit vers un éblouissant incendie, tout de ruine, d'immolation et de désastre ? Kitsey est-elle un bon choix ? Si votre moi le plus profond chante et vous amadoue pour vous guider directement vers le feu de joie, vaut-il mieux tourner les talons ? Se boucher les oreilles avec de la cire ? Ignorer toute la gloire perverse que vous crie votre cœur ? Prendre la voie qui vous mènera consciencieusement vers la norme : horaires raisonnables et check-up médicaux réguliers, relations stables et avancements de carrière, New York Times et brunch du dimanche, tout cela assorti de la promesse de devenir, on ne sait comment, une meilleure personne ? Ou, comme Boris, est-ce mieux de foncer tête baissée, dans un éclat de rire, dans la fureur sacrée qui vous appelle ?

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Extrait ajouté par Fly22 2017-01-15T14:05:35+01:00

Je regarde les visages inexpressifs des autres passagers qui soulèvent leurs porte-documents, leurs sacs à dos, et traînent des pieds pour débarquer et je pense à ce qu'a dit Hobie : la beauté modifie le grain de la réalité. Je continue aussi à penser à la sagesse plus conventionnelle : à savoir que la poursuite de la beauté pure est un piège, une voie rapide menant à l'amertume et au chagrin, parce que la beauté doit être associée à quelque chose de plus profond.

Mais quelle est donc cette chose ? Pourquoi suis-je ainsi ? Pourquoi me soucier de tout le superflu et être incapable de gérer le nécessaire ? Ou, pour le dire autrement : comment puis-je voir aussi clairement que tout ce que j'aime ou dont je me soucie n'est qu'illusion, et cependant, à mes yeux en tout cas, que tout ce qui vaut la peine d'être vécu se résume à ce charme là ?

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Extrait ajouté par Fly22 2017-01-15T13:59:05+01:00

Boris: Parce que je vais te dire... (donnant des petits coups au sac avec son orteil) le monde est plus étrange que nous le savons ou que nous pouvons le dire. Je sais comment tu penses, ou comment tu aimes penser, mais peut-être que cela est un exemple où ça ne se réduit pas à du simple "blanc" ou du simple "noir" comme tu veux toujours le faire, comme si tu avais deux colonnes. Une mauvaise et une bonne? Peut-être que c'est pas aussi net que tu le crois.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-09-15T12:21:45+02:00

– Et tu l’aimes, oui. Mais pas trop.

– Pourquoi tu dis ça ?

– Parce que tu n’es pas en colère, dans tous tes états ou en train de pleurer ! Tu ne hurles pas que tu vas l’étrangler de tes propres mains ! Ce qui veut dire que ton âme n’est pas trop liée à la sienne. Et c’est bien. Tu veux mon expérience ? Tiens-toi à l’écart de celles que tu aimes trop. Ce sont celles-là qui te tueront. Ce qu’il faut pour vivre heureux dans le monde, c’est une femme qui a sa propre vie et te laisse vivre la tienne.

Il m’a tapé deux fois sur l’épaule puis il est parti, me laissant les yeux perdus sur le présentoir de l’argenterie avec un sentiment de désespoir renouvelé face au merdier de mon existence.

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Extrait ajouté par Elisenda 2014-07-30T14:54:10+02:00

Comment était-il possible que quelqu'un vous manque autant que ma mère me manquait? C'était à un point tel que j'avais envie de mourir: une envie dure, physique, comme un désir d'air pressant quand on est sous l'eau. Allongé éveillé, j'essayais de me rappeler mes meilleurs souvenirs d'elle- de la figer dans mon esprit pour ne pas l'oublier- mais à la place d'anniversaires et de moments heureux, je ne cessais de me rappeler comment, quelques jours avant sa mort, elle m'avait arrêté sur le pas de la porte pour enlever un fil sur la veste de mon uniforme scolaire. C'était l'un des souvenirs les plus clairs que j'avais d'elle, allez savoir pourquoi: ses sourcils froncés, le geste précis consistant à tendre la main vers moi, tout. A plusieurs reprises aussi- dérivant, mal à l'aise, entre le rêve et le sommeil- je me relevais tout à coup dans le lit en entendant dans ma tête sa voix énoncer avec clarté des remarques qu'elle avait en théorie pu faire, mais dont je ne me souvenais pas vraiment, des chose comme "Lance-moi un pomme, tu veux bien?","Je me demande si ça se boutonne devant ou derrière?" et " Ce canapé est une honte."

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Extrait ajouté par Elisenda 2014-07-30T14:45:05+02:00

-OK, a fait Pippa (elle riait, les joues rosies par le froid), qu'est-ce qui cloche chez ce chien? Il n'a jamais vu de voiture?" [...]

"Il miaulait comme un chat, a-t-elle expliqué en déroulant une de ses nombreuses écharpes à motifs pendant que Popchik dansait à ses pieds avec le bout de sa laisse dans la gueule. Est-ce qu'il fait toujours ce bruit bizarre? Du genre, un taxi passe et ...hop! il saute en l'air! Je l'ai promené comme si je tenais un cerf-volant! Les gens se tordaient de rire. Oui (se penchant pour parler au chien, lui frottant le dessus de la tête avec le dos de sa main fermée), toi, tu as besoin d'un bain, hein? C'est un bichon?" a-t-elle demandé en levant les yeux.

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