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L'artiste avait réussi ce à quoi nous aspirons tous : capturer le temps et l'immobiliser.
Afficher en entier" Lorsque la vérité fait voler en éclats les illusions, le talent est enfin libre de s'exprimer. "
Afficher en entierMes yeux me brûlaient. Le jardin était plein des parfums et des rumeurs du printemps. Eclairés par la lune, les premiers arbres en fleurs brillaient d'un éclat limpide et fragile. Leur pureté me perça le coeur. Comment le monde pouvait-il être à la fois si beau et si cruel?
Afficher en entierC'était un après-midi doux et humide de Septembre. La lumière était pâle et opalescente. L'eau ruisselait dans les bassins...
Lentement, le monde des Otori commençait à prendre forme.
Afficher en entierJe ne savais rien des guerres opposant les clans, ni de leurs codes rigides et de leurs inimitiés féroces. J’avais passé ma vie entière parmi les Invisibles, auxquels il est interdit de tuer, et qui ont pour doctrine de pratiquer le pardon mutuel. Mais en cet instant, la vengeance fit de moi son disciple. Je la reconnu tout de suite et appris aussitôt ses leçons. Elle était exactement ce que je désirais.
Afficher en entier— J’ai entendu dire que sire Iida s’est fait fabriquer un parquet qui chante comme un rossignol, dit-il un jour. Mais à quoi bon faire chanter un parquet comme un oiseau, alors qu’il possède déjà son propre chant ?
— À quoi sert un tel parquet ? s’enquit sire Shigeru d’une voix apparemment indifférente.
— Le seigneur a peur d’être assassiné. Ce parquet est pour lui une protection supplémentaire. Personne ne peut passer dessus sans réveiller le rossignol.
— Comment est-il fabriqué ?
Le vieillard prit un morceau de parquet à moitié terminé et expliqua comment les lambourdes étaient agencées de manière à faire craquer les planches.
— À ce qu’on m’a dit, on en fait grand usage dans la capitale. La plupart des gens veulent un parquet silencieux. Si les planches font du bruit, ils demandent qu’on corrige ce défaut. Mais Iida ne ferme pas l’œil de la nuit. Il a peur que quelqu’un n’entre chez lui sans qu’il l’entende. Désormais, il restera éveillé de peur d’entendre son parquet chanter ! conclut Shiro en ricanant.
Afficher en entier" Il fait bon rentrer chez soi. Mais de même que le fleuve est toujours à notre porte, le monde nous attend toujours dehors. Et c'est dans le monde que nous devons vivre. "
Afficher en entierLes assassins avaient empilé avec soin leurs vestes contre un pilier. Je vis distinctement l'emblème de la triple feuille de chêne. C'étaient des hommes du clan des Tohan, venus d'Inuyama, leur capitale. Je me souvins d'un voyageur qui avait fait étape au village, à la fin du septième mois. Il avait passé la nuit dans notre maison et quand ma mère avait dit la prière avant le repas, il avait tenté de la faire taire.
- Ignorez-vous que les Tohan haïssent les Invisibles et projettent de nous attaquer? Le seigneur Iida a juré de nous exterminer, avait-il chuchoté.
Afficher en entier"Les yeux se rencontrèrent un instant. Il la regardait intensément, comme un prédateur. Elle sentit qu'il la désirait, lui aussi, comme tous les autres, excité et tourmenté à l'idée qu'elle apportait la mort. L'écœurement la gagna. Elle songea à l'aiguille cachée dans sa manche, l'imagina entrain de s'enfoncer dans la chair de cette brute.
- C'est vrai, admit-il, pas plus qu'on ne peut blâmer un homme s'il vous admire.
Il tourna la tête et s'adressa à Abe :
- Vous avez raison. Elle est exquise.
Il parlait d'elle comme d'une chose, d'un objet d'art."
[Chapitre X (P. 261)]
Afficher en entier"Je ne savais si ce Takeo existait réellement, ou n'était qu'une construction artificielle, créée pour servir les desseins de la Tribu et ceux des Otori."
[Chapitre III (P.97)]
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