Commentaire de Miney

Trois choses que vous devez savoir sur moi :

1) Je n’aime ni la chick lit ni la romance

2) Des fois je laisse sa chance à un bouquin qui a l’air sympa

3) C’est pas celui-là qui va me faire changer d’avis

J’ai trouvé l’héroïne marrante et attachante au début, avec son côté décalé et sa propension à la diarrhée verbale version Wikipédia quand elle est en pâmoison, ce qui donne des échanges rigolos. Mais elle m’a vite agacée. Ses « fun facts » finissent par être lourds, de même que sa naïveté pathologique. Elle case tout le monde dans des stéréotypes étriqués dès le premier coup d’œil. Elle veut devenir plus indépendante parce que son ancien petit ami était riche et qu’elle avait l’impression de tout lui devoir, dont son boulot, son appart… mais accepte direct l’offre de boulot du mec qui la drague (et qui a quasiment un panneau clignotant je-suis-un-gros-boss-plein-aux-as au-dessus de la tête, mais elle est trop débile pour s’en rendre compte) et tous les avantages qui vont avec. Et il y a une de ses réflexions que j’ai trouvée limite, quand elle compare d’abord sa coiffure du jour à un « nid de rat » puis juste après à une « coiffure afro criarde ».

Quant au mec, c’est juste le cliché du mââââle alpha manipulateur et ultra-dirigiste de base qui se la joue inaccessible et mystérieux. Il passe son temps à infantiliser l’héroïne, à lui cacher des informations qui la concernent directement (« au fait, quelqu’un a probablement mis de la drogue du violeur dans ton verre », ça le tuerait de le dire ?) et à tout décider pour elle, sans lui demander son avis (le premier qui choisit mon plat à ma place au resto sans me consulter se prend ma fourchette dans l’œil !), voire CONTRE son avis. Il a beau très mal cacher qu’il est pété de thunes, il agit comme si le monde devait être à ses pieds en permanence et faire toutes ses volontés, l’héroïne compris. Evidemment, il est servi avec les options mais-c’est-pas-grave-il-est-trooooop-bôôôô et mais-c’est-pas-sa-faute-il-a-un-passé-douloureux. Beurk.

Du coup, j’ai détesté la romance et j’ai du mal à voir en quoi elle est feel good ou en quoi elle me ferait rêver, vu qu’elle m’a donné des envies de meurtre du début à la fin. D’habitude, je fuis les livres dont le résumé laisse présager cette dynamique nunuche rougissante/c*nnard sexy, mais celui-ci n’a pas annoncé clairement la couleur.

Dès la moitié du roman, j’ai lutté pour le finir. L’histoire en elle-même n’a rien d’extraordinaire ou qui change des clichés. J’ai trouvé qu’on ne voyait pas assez le club des tricoteuses qui donne le nom de la série alors ça ne me donne pas envie de découvrir les tomes centrés sur ses autres membres.

Concernant l’humour, j’ai souri deux ou trois fois. Sinon, la couverture est choupinette. Voilà pour les points positifs.