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Haramis sentait qu’elle ne pouvait tarder plus longtemps. Elle ne voulait pas que celle qui allait lui succéder se retrouve Archimage – comme cela lui était arrivé – sans la moindre idée de ce qu’impliquait cette charge. Aussi devait-elle commencer à préparer Mikayla à la fonction qu’elle occuperait un jour, même si cela lui paraissait cruel et prématuré. Ce qui était de toute évidence l’opinion d’Ayah.

Cette dernière demeura plusieurs jours à la Tour en compagnie d’Enya, tandis qu’Haramis se préparait à aller chercher Mikayla. Elle aurait pu bien sûr se contenter de faire venir quelques gypaètes, lesquels l’auraient emmenée à la Citadelle, puis les auraient ramenées à la Tour, elle et Mikayla. Mais elle voulait que Mikayla voie de près la terre à laquelle sa vie serait consacrée. Ainsi donc, le jour où elle renvoya Ayah à dos de gypaète, elle chargea un fronial de vivres et de fournitures, monta sur un second fronial et partit pour la Citadelle vers le sud, là où sa sœur Anigel avait vécu et était morte.

Les premiers jours elle passa par les montagnes. Il faisait très froid, bien que le temps fût clément pour l’hiver et qu’il ne neigeât plus. (Haramis souffrait déjà tant du voyage dans la neige qu’elle n’aurait pu supporter de nouvelles chutes de neige.) Malgré un sac de couchage bien matelassé, elle avait mal partout lorsqu’elle se réveillait le matin. Mais dès la fin du cinquième jour, elle ne vit plus de neige et contempla un splendide coucher de soleil rouge au-dessus des marais vers l’ouest.

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Elle montait dans le ciel vers la lumière, accompagnée des Seigneurs de l'Air, sous la forme de grands gypaètes. Sa vie avait atteint son terme, et la tâche qui lui avait été confiée était achevée.

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Haramis sentait qu’elle ne pouvait tarder plus longtemps. Elle ne voulait pas que celle qui allait lui succéder se retrouve Archimage – comme cela lui était arrivé – sans la moindre idée de ce qu’impliquait cette charge. Aussi devait-elle commencer à préparer Mikayla à la fonction qu’elle occuperait un jour, même si cela lui paraissait cruel et prématuré. Ce qui était de toute évidence l’opinion d’Ayah.

Cette dernière demeura plusieurs jours à la Tour en compagnie d’Enya, tandis qu’Haramis se préparait à aller chercher Mikayla. Elle aurait pu bien sûr se contenter de faire venir quelques gypaètes, lesquels l’auraient emmenée à la Citadelle, puis les auraient ramenées à la Tour, elle et Mikayla. Mais elle voulait que Mikayla voie de près la terre à laquelle sa vie serait consacrée. Ainsi donc, le jour où elle renvoya Ayah à dos de gypaète, elle chargea un fronial de vivres et de fournitures, monta sur un second fronial et partit pour la Citadelle vers le sud, là où sa sœur Anigel avait vécu et était morte.

Les premiers jours elle passa par les montagnes. Il faisait très froid, bien que le temps fût clément pour l’hiver et qu’il ne neigeât plus. (Haramis souffrait déjà tant du voyage dans la neige qu’elle n’aurait pu supporter de nouvelles chutes de neige.) Malgré un sac de couchage bien matelassé, elle avait mal partout lorsqu’elle se réveillait le matin. Mais dès la fin du cinquième jour, elle ne vit plus de neige et contempla un splendide coucher de soleil rouge au-dessus des marais vers l’ouest.

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Mais un gypaète finit par arriver à la Tour, chargé d’une Nyssomu bien emmitouflée. Haramis alla à la rencontre de l’oiseau et porta elle-même la petite femme à l’intérieur. Le principal inconvénient du lieu de résidence de l’Archimage, c’était que ses domestiques nyssomus ne pouvaient sortir sans risque. Même au bout de presque cent ans, Haramis se rappelait encore parfaitement le jour où son ami et compagnon Uzun avait failli mourir de froid lorsqu’elle était partie avec lui en quête de son Talisman. Elle avait perdu une journée entière à redescendre à une altitude inférieure pour le réchauffer, avant de le renvoyer vers la plaine et continuer toute seule. Les Vispis étaient les seuls Singuliers qui pouvaient survivre en montagne, et même eux préféraient vivre dans les petites vallées isolées, arrosées de sources chaudes.

Une fois dans la Tour, Haramis remit son invitée entre les mains d’Enya, la sœur de sa visiteuse, pour qu’elle soit conduite à sa chambre et reprenne des forces. Ce qu’Haramis voulait savoir avait attendu jusque-là. Cela pouvait encore attendre quelques heures de plus.

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Les Nyssomus faisaient partie de ces Singuliers à l’aspect presque humain, et plusieurs d’entre eux avaient servi à la cour ruwendienne dans l’enfance d’Haramis. Son meilleur ami, Uzun, était nyssomu. Il avait été Musicien de la Cour et avait possédé des pouvoirs magiques outre ses talents musicaux. C’était lui qui avait enseigné à Haramis la voyance par l’eau. C’était une méthode de divination d’une efficacité toute relative, ainsi qu’un moyen de communication à peine meilleur. Mais Haramis avait découvert que si elle recourait simultanément à ses pouvoirs d’Archimage, la méthode était fort précise. Toutefois, il était plus facile et plus sûr de s’en servir lorsqu’on était à jeun.

Elle fit à présent le vide dans son esprit de son mieux, bien qu’il lui fût impossible d’occulter totalement le rêve qu’elle venait de faire, puis plongea ses regards dans l’eau.

Presque aussitôt elle eut l’impression de fendre les airs, comme si elle se fût trouvée sur le dos d’un de ces gros gypaètes qui la transportaient sur demande. Elle approchait d’une tour. Elle reconnut la tour principale de la Citadelle, érigée par les humains assez récemment (au cours des cinq cents dernières années) en comparaison du bâtiment principal qui remontait à l’époque des Disparus.

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Mais elle faisait à présent des rêves étranges. C’était la troisième nuit consécutive qu’elle avait revécu en songe la mort de Binah et qu’elle s’était réveillée au matin trop fatiguée pour se lever. Etait-ce le signe qu’elle allait bientôt mourir ?

Peut-être le temps était-il venu qu’une autre gardienne prît sa succession. Si celle-ci était choisie sans tarder, peut-être Haramis aurait-elle même le temps de la former. Haramis aurait apprécié d’être formée lorsqu’elle avait été choisie, mais elle n’avait pas reçu le moindre enseignement. Elle tenait à ce que le futur Archimage eût cette chance. Mais de qui s’agirait-il ?

Binah s’était bornée à remettre à Haramis son manteau avant de mourir. Quant à la Tour où elle avait vécu et travaillé, elle était tombée en poussière en même temps que son corps. Haramis, jusque-là héritière du trône, avait été appelée depuis l’enfance à devenir Reine, pas Archimage. Ce brusque changement de fonctions l’avait pour le moins déconcertée. Tel n’était pas le legs qu’elle souhaitait laisser à celle qui prendrait la relève.

Haramis mit péniblement pied à terre, sans se soucier de ses douleurs articulaires et d’une sensation de malaise général. Si elle avait continué d’habiter la Citadelle du Ruwenda où elle avait grandi, elle aurait été encore bien plus incommodée : la Citadelle était un château-fort traditionnel, impossible à chauffer. Mais il faisait chaud à l’intérieur de la Tour où vivait Haramis depuis qu’elle était devenue Archimage. Et pourtant cette tour était située près de la frontière entre le Labornok et le Ruwenda, au sommet du Mont Brom, et c’était l’hiver. Orogastus l’avait occupée avant elle et l’avait dotée de tous les luxes, fruits de ses rapines et de ses achats. Il s’était notamment passionné pour les engins des Disparus. Bon nombre de ces engins étaient de dangereuses armes, mais certaines étaient fort commodes et facilitaient grandement la vie quotidienne.

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La Tour de Noth se dressait, solitaire, entourée de mauvaises herbes. Le peu d’eau qui stagnait dans les douves était couvert de mousse. L’air était imprégné de l’odeur de la mort. La jeune fille traversa en courant le pont-levis, la cour et le jardin, puis pénétra dans la chambre de l’Archimage. Elle arriva juste à temps pour voir mourir la vieille femme, dont le corps tombait en poussière. La jeune fille resta figée sur place, en état de choc. Au même instant, la Tour tout entière s’écroula. Le vent en chassa les ruines. Seul demeura le manteau blanc de l’Archimage.

Haramis, la Dame Blanche, Archimage du Ruwenda, se réveilla brusquement. Elle se sentit très vieille, surtout en comparaison de la jeune fille qu’elle avait vue en rêve. Cela n’était pas particulièrement surprenant : elle était âgée, elle avait déjà vécu plusieurs vies ordinaires, pensa-t-elle tristement. Elle était Archimage, son âme était vouée au pays, aussi jouissait-elle d’une vie bien plus longue que n’avait été celle de ses deux sœurs. Elles étaient toutes trois nées ensemble, mais leurs destinées avaient divergé voici bien longtemps, et maintenant elle, l’aînée des trois princesses, était la seule survivante.

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