Extraits

Sen Dunsidan lui tapota l’épaule d’un geste rassurant, puis quitta l’atelier. Ses gardes, qui l’attendaient dehors, lui emboîtèrent le pas lorsqu’il passa devant eux. Il en laissa deux en faction devant la porte de l’atelier avec l’ordre strict de ne laisser personne d’autre que lui entrer ou sortir. Il fallait que l’ingénieur reste enfermé. L’homme prendrait ses repas dans son atelier. Il y dormirait, également. Il faudrait le laisser sortir une heure par jour, quand tout le monde serait rentré chez soi, mais jamais en dehors de ce moment-là.

Ce n’est qu’une fois dans son carrosse, sur le chemin du retour vers ses appartements, que le Premier ministre décida de ne pas faire assassiner Etan Orek tout de suite. Il allait le garder en vie jusqu’à ce que l’ingénieur ait fabriqué au moins une poignée de ces fabuleuses armes. Il allait le garder en vie jusqu’à ce que la Fédération ait écrasé l’armée des hommes libres et récupéré le Prekkendorran.

Six semaines, cela devrait suffire

Sen Dunsidan, Premier ministre de la Fédération, s’arrêta pour jeter un coup d’œil par-dessus son épaule alors qu’il arrivait à ses appartements.

Il n’y avait là personne qui ne soit à sa place : ses gardes du corps devant la porte de sa chambre, les sentinelles en faction à chaque extrémité du couloir – personne d’autre. Comme toujours. Mais cela ne l’empêchait pas de vérifier chaque soir. Il scruta attentivement le couloir éclairé par les torches. Il n’y avait pas de mal à vouloir être sûr. Se montrer prudent n’était qu’une question de bon sens