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Nick
"Lentement, toujours sous le choc, il sort de ses poches mes affaires personnelles et je les lui arrache des mains un peu sèchement, avant de les balancer sur l’un des petits guéridons, près de moi.
— Nick ?
— Quoi ?
— Pourquoi ?!
Je prends quelques secondes pour me calmer, parce que j’ai besoin de disposer de toute ma tête pour avoir cette conversation. Lorsque je fais de nouveau face à Akira, je me sens enfin prêt à balancer ma bombe.
— Je suis gay, soupiré-je en mettant mes mains sur mes hanches, parce que je ne sais pas quoi faire d’autre avec.
— Gay ?
— Oui.
— Non, impossible.
— Si.
— Non.
— Si, putain !!!
— Mais, non !
— Ferme-la, Akira ! Je suis gay ! OK ? Gay comme dans j’aime baiser avec des mecs !
Akira me fixe toujours, choqué, mais d’un seul coup, une furie aux proportions bibliques explose au fond de ses yeux et je n’ai pas le temps de réagir qu’il me saute déjà dessus, avec des intentions tout sauf positives.
Afficher en entierChapitre 3 :
Riley
«…
— … Et de deux, je me suis déjà copieusement excusé, je t’assure que je regrette ce qui s’est passé au lycée, alors j’aimerais vraiment que tu arrêtes de croire que je suis homophobe, maintenant.
— Désolé d’avoir supposé que tu n’as pas changé, mais les apparences me donnent raison jusqu’ici.
— T’es vraiment con, Akira, tu le sais, ça ?
— Et toi, va donc faire du trampoline sur un lac gelé pour voir si j’y suis, O’Connell.
— Mais arrête, bordel ! Je. Suis. Désolé. OK ? Pour tout. Et je suis aussi désolé d’avoir dû user de ce genre de stratagème pourri, mais après notre rencontre de la semaine dernière, je me suis aperçu que je te devais de vraies excuses, face à face, et je savais que tu ne serais jamais venu si je t’avais contacté sans me planquer.
J’avoue que, là, il m’en bouche un coin.… »
Afficher en entierChapitre 1 :
Nick
«… Le fauteuil qui me fait face grince doucement et, lorsque je lève enfin les yeux, je bloque.
— Bon sang, c’est bien ma veine, râle le nouveau venu.
Il me faut quelques secondes pour retrouver ma langue.
— … Akira ?
— Nicholas O’Connell, le roi du bal, et des blaireaux, soupire-t-il. Je me doutais que ma journée allait mal se terminer, mais là, on atteint des niveaux que je n’avais pas envisagés.
— Mais qu’est-ce que tu fous là ! m’énervé-je alors à mon tour, en représailles de son entrée en matière tout sauf amicale.
J’hallucine complètement. Akira Saito se tient devant moi, l’air parfaitement naturel, si on exclut son outrage évident. Quelle chance j’avais de croiser ce mec un jour, ici, à Vegas ? …»
Afficher en entierAkira
C’est tellement trop beau pour être vrai que je me demande si je ne vais pas me réveiller et me rendre compte que tout ça n’était qu’une hallucination de mec seul et triste.
Afficher en entierNick
— C’est mon rôle de te protéger, Nicholas, même à ton âge, mais là, je ne sais pas comment faire, et ça me fout en l’air, murmure-t-il, la voix rauque.
— Papa… Même si j’étais hétéro, tu ne pourrais pas me défendre contre toutes les merdes de ce monde, parce qu’il y en a un paquet.
Afficher en entierNick
— Andrea, arrête.
— Toi, arrête. Sors-toi un peu les doigts et conduis-toi en adulte. Bats-toi pour ton mec. Tu ne vas tout de même pas laisser passer ta chance d’être heureux, alors que tu sais ce que t’as à faire. Merde, quoi ! T’as la chance de savoir pourquoi ton mec te fait la gueule. Je peux t’assurer qu’avec les nanas c’est pas aussi facile, je te ferais dire. Alors, pense un peu aux copains et remue-toi l’oignon.
Afficher en entierAkira
— J’ai des capotes phosphorescentes, s’amuse-t-il en me montrant l’objet.
— Phosphorescentes ?
— Qui brillent dans le noir, Akira. On ne t’a pas appris ça, au Yale des magiciens ?
— Non, mais je veux dire, ça marche vraiment, ces trucs-là ?
— Oh oui. Ça te tente, Houdini ?
Afficher en entierNick
En un quart de seconde, ce merdeux me pince un téton avec une force surprenante et plonge dans mon cou pour me mordre la jugulaire. J’ai toujours entendu mon arrière-grand-père, vétéran de la campagne du Pacifique, clamer à qui voulait l’entendre que les Japonais étaient des combattants fourbes, sans merci, et qu’ils ne reculaient devant rien ; et j’ai toujours pensé que c’était un ramassis de conneries. Malgré tout, là, tout de suite, je commence à changer d’avis devant la détermination d’Akira à me refaire un look avec les dents.
Afficher en entierAkira
Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que je me retrouve plaqué contre un mur, à deux doigts de faire partie de la déco permanente de ce couloir. Je m’attends à enfin recevoir la correction que je mérite, je vais bien l’admettre, mais rien ne se passe comme je l’avais envisagé, parce que ce n’est pas le poing de Nick qui s’abat sur moi. Au lieu de ça, j’ai d’abord l’impression qu’il est en train d’opter pour le bon vieux coup de tête des familles, mais en fait, et c’est infiniment plus dérangeant, c’est sa bouche qui vient se plaquer sur la mienne.
Qu… Quoi !?
C’est un contact qui n’a rien de tendre, rien de bien torride non plus. Ce sont juste ses lèvres, pressées contre les miennes, et même si on dirait deux carpes en train d’apprendre les rudiments du secourisme, je dois dire que ce baiser me retourne néanmoins le cerveau.
Afficher en entierNick
Déjà, au lycée, il passait son temps à travailler ses tours et sa dextérité. J’étais tout simplement fasciné lorsque je l’observais de loin, mais je n’ai jamais osé lui dire à quel point j’aimais le voir répéter ses gestes souples et fluides, encore et encore. J’étais plutôt du genre à faire comme les autres et à me foutre de lui, alors que, merde, c’était quand même hyper cool, n’en déplaise aux autres. À y repenser, j’aurais vraiment dû m’acheter une paire de couilles. J’ai été un putain de lâche doublé d’un mouton de première, à cette époque.
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