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« Comme un vent irrésistible.

La vie suit ses courbes invisibles et file.

Vers l’avant. »

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« La douleur infinie de celui qui reste,

Comme un pâle reflet de l’infini voyage

Qui attend celui qui part. »

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Le doute est une force. Une vrai belle force. Veille simplement qu'elle te pousse toujours en avant.

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Il ne bougea pas lorsque Remous, de l’autre côté du gouffre, dressa les oreilles.

Il ne bougea pas lorsque le petit alezan renâcla puis, soudain, partit au galop.

Il ne bougea pas lorsque Essindra et Ankil poussèrent une imprécation et se ruèrent en avant.

Il ne bougea pas lorsque Ellana se leva en titubant et saisit au passage la crinière de son cheval.

Il ne bougea pas lorsque, à moitié couchée sur sa selle, les pieds pendant dans le vide, elle se laissa emporter.

Il ne bougea pas lorsque les deux mercenaires arrivèrent en courant, juste à temps pour la voir disparaître au loin.

– Bonne route, chuchota-t-il.

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– Il faut que j’y aille, lui confia-t-il, la patronne m’appelle. J’ai quand même un conseil pour toi. Si tu le veux, bien sûr.

Ellana sourit. Elle prendrait plus tard le temps de réfléchir à ce qui lui était arrivé.

Pour l’instant, seule comptait cette incroyable et jubilatoire réalité : un troll monstrueux s’apprêtait à lui offrir un conseil !

– Je t’écoute.

Il se pencha sur elle, si effrayant malgré sa gentillesse qu’elle fut incapable de contenir un mouvement de recul dont il ne parut pas se formaliser.

– Le doute est une force, lui dit-il. Une vraie et belle force. Veille simplement qu’elle te pousse toujours en avant.

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La voix d’Eejil était douce et posée, presque grave, beaucoup plus mature que son apparence. Ellana s’en étonna avant de soudain saisir la teneur des paroles qui lui avaient été adressées. Elle tressaillit.

– Comment connais-tu mon nom ?

– Je t’ai dessinée.

Eejil tourna son cahier vers Ellana. La double page n’était pas couverte d’écriture mais de croquis tracés avec minutie.

Tous la représentaient.

Ellana se baissa pour les examiner de plus près.

Chaque dessin la montrait dans une situation vécue les jours précédents. Assise dans l’herbe face au Pollimage, affalée sur la selle de Remous, écarquillant les yeux devant l’animal géant qui avait bondi hors de l’eau, passant au milieu de huttes sur pilotis…

Sur le dernier dessin, Eejil l’avait représentée tombant du dos de Remous, parvenant à rendre à la perfection sa mine étonnée et le regard terrorisé du cheval.

– Qui es-tu ? murmura Ellana.

– Eejil.

– Que… que… où vis-tu ?

– Ici.

Eejil souriait, amusée par la stupéfaction d’Ellana et son bégaiement.

Ellana, elle, tentait de discerner quelque chose de sensé dans le tableau mais son esprit s’était émoussé, elle était incapable de reprendre pied dans la réalité.

– Ici ? répéta-t-elle sans conviction. C’est… ce doit être… dangereux.

Eejil plissa le nez.

– Oui, un peu, convint-elle. Il y a beaucoup de brigands dans les roselières. Ils ressemblent à ceux qui te suivent depuis ce matin. Laids, sales et méchants. Comme ils n’ont pas de mémoire, ils tentent souvent de grimper sur mon ponton. Heureusement, j’ai mon Doudou.

– Ton… Doudou ?

– Oui.

– C’est un jouet ?

– Non, un troll.

Ellana jeta un coup d’œil autour d’elle. Une hutte sur pilotis devait se dresser à proximité. Eejil était une fillette un peu… dérangée et ses parents la cherchaient certainement.

Elle ne vit rien qu’une étendue sans fin de roseaux et lorsque son regard revint se poser sur le cahier, elle dut admettre qu’Eejil et la situation s’avéraient plus complexes qu’elle ne l’estimait.

– Tu es dessinatrice ? demanda-t-elle. Une de ces dessinatrices qui rendent réel ce qu’elles imaginent ?

Eejil secoua la tête.

– Pas du tout. Je suis la Gardienne de la cité.

– La cité ? Quelle cité ?

– La Sérénissime.

Ellana éclata de rire.

– Tu te moques de moi, n’est-ce pas ? Il n’y a aucune cité à moins de quatre cents kilomètres d’ici !

Eejil n’avait pas cessé de sourire.

– La Sérénissime est ici. Comme elle est ailleurs. Comme elle est partout.

– Et comment se fait-il que je ne la distingue nulle part ? s’enquit Ellana, une pointe d’ironie dans sa voix lasse.

– Parce que la Sérénissime ne se dévoile qu’à ceux qui la méritent, répondit la fillette avec le plus grand sérieux. Aux autres elle n’offre que ses reflets. Ou rien.

– Je comprends, concéda Ellana qui ne comprenait rien du tout. Et qui sont ceux qui vivent dans ta cité ? Des Alaviriens ? Des Raïs ? Des Ts’liches, peut-être ?

– Tout dépend de la cité que tu visites.

– Parce qu’il y a plusieurs Sérénissime maintenant ?

– Non, elle est unique. Unique pour chacun de ceux qui ont la chance de franchir ses portes. Quand ton tour viendra, ceux que tu croiseras entre ses murs seront là pour toi, et ce que tu découvriras entre ses murs n’appartiendra qu’à toi.

– Quand mon tour viendra ?

Eejil referma doucement son cahier et se leva. Elle arrivait à peine à la taille d’Ellana.

– Quel âge as-tu ? s’enquit cette dernière.

– Il serait préférable que je ne réponde pas à cette question.

– Même si j’insiste ?

– Si tu insistes, j’y répondrai.

Ellana réfléchit un instant.

– D’accord. Je n’insiste pas. Tu évoquais mon tour ?

– Oui.

– Pourtant je ne cherchais pas ta cité. Je ne savais même pas qu’elle existait. Quelque part et peut-être.

– Considère-toi comme une invitée.

– Très bien. Où donc se trouve ta Sérénissime ?

– Là.

Eejil fit un petit geste de la main pour désigner le lac et Ellana se pétrifia.

Le ponton qui, une seconde plus tôt, s’achevait juste derrière Eejil se prolongeait désormais sur une centaine de mètres.

Et au bout du ponton…

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– Ça c’est une bonne nouvelle, souffla-t-il. Maintenant je vais dormir un peu. Quand je me réveillerai, on amènera ces fichues pierres à Al-Far puis je te conduirai dans mon village. C’est un beau village, il te plaira.

Il ferma les yeux.

– Hurj, je…

– Tout à l’heure, Piu. Tout à l’heure…

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Ils ne dormirent pas, mais sommeillèrent un moment côte à côte sous l’épaisse frondaison d’un charme bleu. À défaut de les rassasier, les framboises avaient calmé les grondements de leurs estomacs et ils s’étaient désaltérés à l’eau d’un ruisseau proche.

– Piu ?

– Ellana.

– D’accord. Ellana ?

– Quoi ?

– C’est parce que tu es une marchombre que tu ne veux pas me suivre ?

La réponse jaillit sans qu’elle ait eu le temps de l’analyser. Peut-être de la retenir.

– Oui.

– Et la voie que tu as choisie ? Celle qui prend une majuscule.

– C’est la voie des marchombres.

Hurj poussa un soupir et se tut, les yeux fixés sur les branches touffues qui les surplombaient.

– Hurj ?

– Oui, Piu ?

– Ellana.

– D’accord. Oui, Ellana ?

– Je crois que j’ai peur.

Il tourna la tête vers son amie.

Elle se tenait immobile, couchée sur le dos comme lui mais, alors que, parfaitement détendu, il goûtait le bonheur simple de sentir l’énergie affluer dans son corps, elle était pâle et tremblait imperceptiblement.

Il passa un bras autour de ses épaules et l’attira près de lui.

– Peur ? murmura-t-il.

Il percevait maintenant son souffle irrégulier et la tension nichée dans ses muscles. Comment avait-il pu oublier qu’elle n’avait que dix-sept ans ? Elle était forte, libre, belle, mais ce n’était qu’une gamine.

En guise de réponse, elle se blottit contre lui. Il sentit sa propre respiration accélérer.

– Peur ? répéta-t-il pour se donner une contenance.

– Nous n’avons aucune chance de remporter ce combat, souffla-t-elle, et pourtant je n’ai pas le droit de l’éviter.

– Personne ne t’oblige à te battre, protesta-t-il.

– Si.

– Qui ? s’étonna-t-il.

– Moi.

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J’aime l’idée d’un savoir transmis de maître à élève.

J’aime l’idée qu’en marge des « maîtres institutionnels » que sont parents et enseignants, d’autres maîtres soient là pour défricher les chemins de la vie et aider à y avancer. Un professeur d’aïkido côtoyé sur un tatami, un philosophe rencontré dans un essai ou sur les bancs d’un amphithéâtre, un menuisier aux mains d’or prêt à offrir son expérience…

J’aime l’idée d’un maître considérant comme une chance et un honneur d’avoir un élève à faire grandir. Une chance et un honneur d’assister aux progrès de cet élève. Une chance et un honneur de participer à son envol en lui offrant des ailes. Des ailes qui porteront l’élève bien plus haut que le maître n’ira jamais.

J’aime cette idée, j’y vois une des clefs d’un équilibre fondé sur la transmission, le respect et l’évolution.

Je l’aime et j’en ai fait un des axes du Pacte des Marchombres.

Jilano, qui a été guidé par Esîl, guide Ellana qui, elle-même, guidera Salim…

Transmission.

Ellana, personnage ô combien essentiel pour moi (et pour beaucoup de mes lecteurs), dans sa complexité, sa richesse, sa volonté, ne serait pas ce qu’elle est si son chemin n’avait pas croisé celui de Jilano. Jilano qui a su développer les qualités qu’il décelait en elle. Jilano qui l’a poussée, ciselée, enrichie, libérée, sans chercher une seule fois à la modeler, la transformer, la contraindre. Respect.

Jilano, maître marchombre accompli. Maître accompli et marchombre accompli. Il sait ce qu’il doit à Esîl qui l’a formé. Il sait que sans elle, il ne serait jamais devenu l’homme qu’il est. L’homme accompli. Elle l’a poussé, ciselé, enrichi, libéré, sans chercher une seule fois à le modeler, le transformer, le contraindre. Respect.

Évolution.

Esîl, uniquement présente dans les souvenirs de Jilano, ne fait qu’effleurer la trame du Pacte des Marchombres. Nul doute pourtant qu’elle soit parvenue à faire découvrir la voie à Jilano et à lui offrir un élan nécessaire pour qu’il y progresse plus loin qu’elle.

Jilano agit de même avec Ellana. Il sait, dès le départ, qu’elle le distancera et attend ce moment avec joie et sérénité.

Ellana est en train de libérer les ailes de Salim. Jusqu’où s’envolera-t-il grâce à elle ?

J’aime cette idée, dans les romans et dans la vie, d’un maître transmettant son savoir à un élève afin qu’à terme il le dépasse. J’aime la générosité qu’elle induit, la confiance qu’elle implique en la capacité des hommes à s’améliorer.

J’aime cette idée, même si croiser un maître est une chance rare et même s’il existe bien d’autres manières de prendre son envol.

Lire.

Écrire.

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"Le doute est une force. Une vraie et belle force. Veille simplement qu'elle te pousse toujours en avant."

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