Commentaire de Victor-98

Le postulat de départ me donnait très envie ! Les femmes qui deviennent supérieures aux hommes physiquement grâce à un pouvoir électrique ! Quelle idée originale et prometteuse !

La construction du récit est un peu chaotique au début (les 100 premières pages sont les plus marquées par ce défaut), on part un peu partout a la fois, et de nombreuses ellipses non expliqués peuvent déstabiliser.

Le fait que les hommes et les femmes se travestissent (pour cacher leur pouvoir, ou donner l'impression de faire partie de ceux qui en ont... bien trouvé).

J'ai personnellement été un peu rebuté par la dimension religieuse des parties ou l'on suit Allie. Mais j'ai conscience que c'est purement subjectif, et sûrement très efficace et à sa place dans le récit. Mais, dû à cela, j'ai largement préféré les chapitres où l'on suit Roxy, Margot ou Tounde !

J'ai trouvé totalement impossible que Margot (maire depuis un moment d'après ce que l'on comprend, donc habituée des discours, campagnes politiques, etc...) n'arrive pas à retenir les trois points capitaux de son discours pour sa campagne au poste de gouverneur... Quelle hérésie, elle n'a que trois gros idéaux, mais en répétant avec son assistant, elle en oublie un ? Non, pour le coup, ce n'est absolument pas réaliste, et c'est dommage. Cela nous sort immédiatement de la scène, c'est trop gros !

D'ailleurs, le personnage de Margot, je me rends compte que si ça avait été un homme, je l'aurais détesté ! Elle se comporte comme une femme irascible, prétentieuse, envieuse, prête à tout, ambitieuse, cruelle, et même perverse (dixit la façon qu'elle à de se comporter avec le jeune de l'ambassade d'Ukraine : la mais aux fesses dans l'ascenseur). Même son amour pour ses filles n'est pas saint, il est étiolé par son besoin du paraitre.

Ce livre est en tout cas une sacrée expérience, il vaut le coup de s'y plonger ! Je lirais d'autres romans de cette autrice, en espérant y retrouver ce qui m'a plut dans celui-ci, sans les points qui m'ont un peu gêner.