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— Quelle joie de vous revoir, Princesse, déclara-t-il avec dédain.
— Le plaisir est partagé, vieux bougre, répondis-je sur le même ton.
— Vous n’êtes pas en position de force alors si j’étais vous, je resterais sage.
— Mais vous n’êtes pas moi.
— Vous êtes venue chercher des réponses, n’est-ce pas ?
— Ainsi que votre tête.
Afficher en entierje glissai une main sur sa nuque et l 'attirai à moi . Une fois nos corps collés, je pus sentir à quel point son coeur battait la chamade.Sa haine s'étiolait-elle aussi rapidement? Sa colère n'était-elle pas un masque de plus pour cacher l'évidence ? Etais - je donc attirant à ses yeux ? Jusqu'à maintenant , je n'avais jamais douté de mon apparence. Pourtant, à force de se montrer indifférente à mon égard, les questions avaient commencé à roder dans mon esprit.
Afficher en entierLui qui pourtant affirmait à tout-va avec arrogance que les vampires étaient les maîtres dans l’art de l’impassibilité, je crus discerner du désespoir dans son regard. Auparavant, je me serais moquée mais, étrangement, aujourd’hui mon cœur me faisait mal.
- Je vous dois un mois. Nous n’avons passé que dix-neuf jours ensemble. Une fois la guerre terminée et si nos vies ont été épargnées, je reviendrai.
- Ne partez pas sans dire vos adieux à Mère.
- Je le ferai. Merci. Merci de me laisser partir.
- Votre peuple et votre armée comptent sur vous. Vous avez une race à préserver.
- Vous aussi, soufflai-je.
- Vous voyez, nous ne sommes pas si différents.
- Vous rendez mon départ difficile.
- Je l’espère bien.
- Allez donc empaler votre détenu ! Je m’occupe de votre mère !
- Ne l’empalez pas ! s’exclama-t-il avec humour.
J’esquissai un faible sourire.
Afficher en entier— Comment ça, non ?
— Elthan, ne doutez jamais de moi. Je vous aime.
La surprise passée, je fus pris d’un véritable fou rire.
— Et vous me dites cela ainsi ?
— Vous vouliez que je le dise comment ? La tête baissée, le regard fuyant, la gêne au creux du ventre ?
— Ça fait évidemment plus féminin exposé comme cela.
Afficher en entierJe me redressai précipitamment et découvris Elthan en train de se réveiller.
— Qu’est-ce que vous faites là ?
— Suis-je bon oreiller ? rétorqua-t-il avec un sourire taquin.
Pour toute réponse, je lui donnai un coup de poing dans les côtes. Il se redressa en position assise et m’attrapa le poignet. Impuissante, je réitérai ma question.
— Vous ne vous souvenez pas de ce qui s’est passé ?
— De quoi devrais-je me rappeler ?
— Entre nous.
Mon corps se crispa.
— Et… Hum… Que s’est-il passé ?
— Avant que vous ne déversiez votre courroux sur moi, sachez que c’est entièrement votre faute. C’est vous qui avez pris l’initiative.
Je perdais patience.
— Vous comptez me rafraîchir la mémoire ou vous attendez que je meure de vieillesse ?
— Vous m’avez demandé de vous embrasser, annonça-t-il, impassible.
— Et vous l’avez fait ?
— Vous m’aviez mis un couteau sous la gorge.
— Et nous avons… ?
Je ne pus finir ma phrase, mais il comprit parfaitement. À mon grand désarroi, il hocha la tête.
— Vous avez abusé de moi ? m’offusquai-je.
— Vous étiez consentante !
— J’étais ivre !
— Et moi, je vous fais marcher !
Afficher en entierOubliez ce que vous savez des vampires. Aucune religion ne nous fait du tort. Les miroirs renvoient notre reflet. Le jour n’est pas une période de la journée que nous évitons. En effet, la lumière ne nous tue pas même si nous sommes sensibles face à elle. Nous avons des sentiments cachés derrière nos manières brutales et notre cruauté. Nous perpétuons notre espèce de la même manière que les humains, à la différence près que leurs nouveau-nés pleurent à la naissance alors que les nôtres boivent le sang de leur mère.
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