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« Oyez mes paroles et soyez témoins de mon serment, récitèrent-ils, emplissant d'une même voix l'obscurité croissante du bois sacré. La Nuit se regroupe, et voici que débute ma garde. Jusqu’à ma mort, je la monterai. Je ne prendrai femme, ne tiendrai terre, ni n’engendrerai. Je ne porterai de couronne, n’acquerrai de gloire. Je vivrai et mourrai à mon poste. Je suis l’épée dans les Ténèbres. Je suis le veilleur aux remparts. Je suis le feu qui flambe contre le froid, la lumière qui rallume l’aube, le cor qui secoue les dormeurs, le bouclier protecteur des Royaumes humains. Je voue mon existence et mon honneur à la Garde de Nuit, je les lui voue pour cette nuit-ci comme pour toutes les nuits à venir. »
Afficher en entier- Laisse moi te donner un conseil, reprit Tyrion. N'oublie jamais ce que tu es, car le monde ne l'oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t'es repentiras comme d'une faiblesse. Fais-t'en une armure, et nul ne pourra l'utiliser pour te blesser.
Mais Jon n'était pas d'humeur à supporter les conseilleurs. Il maugréa :
- Comme si vous saviez ce qu'est la bâtardise !
- Aux yeux de leur père, les nains sont toujours bâtards.
Afficher en entier"Quand le soleil se lèvera à l'ouest pour se coucher à l'est, dit-elle, navrée. Quand les mers seront asséchées, et quand les montagnes auront sous le vent le frémissement de la feuille. Quand mon sein se ranimera, quand je porterai un enfant vivant. Alors, soleil étoilé de ma vie, tu me seras rendu, mais alors seulement."
Afficher en entierLa mort a quelque chose d'effroyablement définitif. La vie ouvre, elle, sur d'innombrables virtualités.
Afficher en entier"Lorsqu'on s'amuse au jeu des trônes, il faut vaincre ou périr, il n'y a pas de moyens termes"
Afficher en entierLa reine se leva. "Et de ma propre fureur, lord Stark, demanda-t-elle d'un ton plus doux, pas un mot ? Que ne vous êtes-vous emparé jadis de la couronne ? Elle était à prendre... Jaime m'a conté comment, l'ayant trouvé juché sur le Trône de Fer, le jour de la prise de Port-Réal, vous l'aviez contraint d'en descendre. Il vous suffisait de gravir les marches et de vous asseoir. Quelle erreur navrante.
- Vous ne sauriez vous figurez combien d'erreurs j'ai pu commettre, répliqua-t-il, mais je récuse celle-ci.
- Et pourtant, c'était une erreur, messire, insista Cersei. Lorsqu'on s'amuse au jeu des trônes, il faut vaincre au périr, il n'y a pas de moyen terme."
Afficher en entierTyrion: N'oublie jamais ce que tu es, car le monde ne l'oubliera pas.
Afficher en entierIl n'était pas le dragon, songea Daenerys avec un bizarre détachement. Le feu ne tue pas un dragon.
Afficher en entierRobb se montra abasourdi : "Que nous mijotez vous Lannister ? En quoi Bran vous concerne t'il ? Pourquoi diable voudriez vous l'aider ?
- Parce que votre frère Jon m'en a prié. Et parce que j'ai, grommela Tyrion, la main sur le coeur, un faible pour les infirmes et les batards et les choses brisées."
Afficher en entier"Oh, mon tout doux mignon d'été, protesta paisiblement Vieille Nan, que sais-tu, toi, de la terreur ? La terreur est chose d'hiver, mon petit seigneur, elle vient par cent pieds de neige, et lorsqu'en hurlant se rue la bise glacée du Nord. La terreur vient durant la longue nuit, quand le soleil cache sa face des années durant, quand les enfants viennent au monde et vivent et meurent dans les ténèbres interminables, pendant que la faim, la désolation ne cessent de tenailler les loups-garous, que les marcheurs blancs se faufilent dans la foret.
- Tu veux dire les Autres, maugréa Bran.
- Oui, les Autres, confirma-t-elle. Voila des milliers d'années survint un hiver tellement plus froid, plus rude et plus interminable que de mémoire d'homme. Et il amena une nuit qui dura toute une génération, et les rois grelottaient et mouraient aussi bien, au fond de leurs chateaux, que les porchers dans leurs masures. Plutôt que de les voir périr de faim, les femmes étouffaient leurs enfants en pleurant, et les larmes gelaient sur leurs joues." Elle se tut, ses aiguilles aussi, puis, levant ses prunelles pâles et voilées sur Bran, elle demanda : "Est-ce vraiment là le genre d'histoire que tu aimes, enfant ?"
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