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« — Le printemps est traditionnellement la saison de la dispersion pour les gens de mon peuple. Quand les passes redeviennent praticables, nous nous répartissons en différents foyers et nous partons arpenter les routes marchandes. Nous ne nous réunissons pas avant la fin de l’automne. En vérité, nous n’avons pas de village à proprement parler. Tant qu’il y a de la pierre sous nos bottes et un cœur dans notre poitrine, nous sommes chez nous. »
Afficher en entier« Pourtant, malgré toute la peine que les Parchemins ont causée à ma famille et à beaucoup d’autres, au fond de mon cœur, je ne puis regretter de les avoir lus. Ils m’ont transformé. À présent, je connais la vérité. Et rien ne pourra me l’arracher, sinon les lames du bourreau. Je mourrai, le dernier mot des Parchemins aux lèvres, et je mourrai satisfait.
En tant qu’écrivain, j’ai toujours subodoré que les mots possédaient une certaine magie. Mais, après avoir lu les Parchemins, je comprends à quel point la parole écrite peut être puissante.
Parfois, les mots sont le sang d’un peuple. »
Afficher en entier« Car, voyez-vous, l’écriture n’est pas seulement mon métier et mon art – elle est ma vie.
Certes, elle m’a permis d’acheter du pain et un toit à mes enfants, mais elle a également nourri mon âme et sustenté mon cœur. Dans ces conditions, comment pourrais-je refuser de raconter une dernière histoire – fût-elle celle de ma propre damnation, et dût-elle vous éloigner des merveilles contenues dans les Parchemins ? Je sais que je dois servir d’exemple à tous les étudiants qui, comme vous, espèrent devenir des érudits du Marché commun. Que ma mort doit attester de la perversité des Parchemins et du châtiment inhérent à leur lecture.
Qu’il en soit ainsi.
Voici donc mon histoire. »
Afficher en entier« D’abord et avant tout, je suis écrivain.
En tant que tel, j’ai acquis la conviction que les mots devraient toujours être rédigés avec le sang de leur auteur, afin que celui (ou celle)-ci les choisisse avec le plus grand soin. Qui oserait gaspiller son précieux fluide vital en élucubrations et autres fables ? Si les mots coulaient littéralement de notre cœur, n’exprimeraient-ils pas à coup sûr la vérité de notre âme ? »
Afficher en entier-Le feu obscur, chuchota Vira'ni.
Loin de la réchauffer, celui-ci parut consumer toute la chaleur qui subsistait dans l'atmosphère. Loin de l'éclairer, il absorba la lumière crépusculaire qui filtrait au travers des frondaisons.
Afficher en entierSes enfants durent percevoir sa détresse, car ils s'approchèrent en hésitant. Elle les autorisa à escaladerr ses jambes et à se refugier à l'endroit par lequel ils était venus au monde.
Afficher en entierEt, comme tous les voyages, bienheureux ou funestes, celui-ci débute par un simple pas.
Afficher en entier-Elena ? lança Er'ril, alarmé, en réalisant ce qu'elle était en train de faire.
Tremblant de tout son corps, la jeune fille baissa le bras. Et sa main manquante réapparut.
Horrifiée, elle leva ses deux mains vers le ciel. A présent, la droite et la gauche étaient assorties. Toutes deux avaient la teinte écarlate de la magie sanglante.
Afficher en entierLe guerrier l'attira contre lui et la serra très fort.
_Tu ne cesseras donc jamais de me stupéfier ?
Elena se laissa aller dans son étreinte savourant la chaleur et le parfum de son corps _ souhaitant que ce moment ne finisse jamais.
Afficher en entierJoach glissa sa main dans celle de la jeune fille et la pressa.
Elena lui rendit son geste en silence. Quoi qu'il puisse arriver, songea-t-elle en écoutant le hurlement de Fardale, elle ne l'affronterait pas seule.
Main dans la main, le frère et la sœur regardèrent l'océan virer au noir avec la mort du jour. La chaleur de leur amour coulait entre eux, plus forte que n'importe quelle magie écarlate.
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