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Malgré la peur que mon père inspirait aux gens, je l’aimais. Je désirais toujours le meilleur pour lui. Je faisais en sorte d’aller à l’église et de faire l’aumône parce que : a) mon père me l’ordonnait afin d’apaiser le père Kruschev (mon père s’inquiétait en permanence de l’effet sur nos âmes des violences commises par notre famille) ; b) au cas où Dieu existerait, je me devais de multiplier les bonnes actions au nom de ma famille afin que chacun d’entre nous puisse négocier lors du Jugement dernier. D’après mes calculs, et au vu de la situation actuelle, la balance penchait lourdement du mauvais côté, et nous étions tous promis à la damnation et à rôtir pendant un bon moment dans les flammes de l’enfer.
Afficher en entier“I know you. I remember you. You’re the girl I was designed to love, my God-given match, my solnyshko.”
Afficher en entier“You can have me, solnyshko. You can have all of me. You always have, and you always will.”
Afficher en entier“I’m closing my eyes so I can feel being inside you.” He placed his hand over his heart and rasped out, “I’ve seen too many bad things with these eyes. This, I will feel in my heart.”
Afficher en entier— Lyubov moya, répéta-t-il lentement, syllabe après syllabe, avant d’ouvrir à nouveau de grands yeux. Ça veut dire « mon amour » en russe. Tu m’as appelé « mon amour » !
Afficher en entierKisa leva la tête et déposa trois baisers sur mes lèvres.
— Je t’avais perdu…, reprit-elle. Tout ou presque m’était indifférent après ça. Jusqu’au jour où tu m’as tirée d’affaire dans la ruelle… Alors mon cœur s’est mis de nouveau à battre.
Elle aspira une bouffée d’air et ajouta :
— Je ne m’étais pas rendu compte qu’il s’était arrêté.
Afficher en entierMon coeur s’emplit de compassion pour les sans-abri et les circonstances malheureuses qui les accablaient. Puis soudain, j’aperçus du coin de l’oeil une imposante – non, une immense – silhouette noire assise au bout de la rue décrépite. L’homme portait un sweat gris dont la capuche dissimulait son visage. Il était assis en tailleur, la tête penchée en avant. Ce colosse serrait un gros bocal en verre dans ses mains. Je posai les mains à plat sur la vitre tandis que nous le dépassions. Je le fixai du regard pour qu’il relève la tête et me montre son visage. Un passant arriva à sa hauteur et laissa tomber nonchalamment une pièce dans son bocal.
Cette découverte me laissa pétrifiée.
Celui qui avait volé à mon secours… celui qui venait de me sauver la vie était… un SDF.
Afficher en entierOn s'entraîne ensemble pendant deux ans, jusqu'au jour où on devient les champions qu'il voulait faire de nous. Mais voilà que mon ami, mon frère de goulag, se dressait entre moi et ma vengeance.
Afficher en entier« Un autre mort ! Le vôtre. Celui que j’ai tué pour vous.
J’encaissai tant bien que mal la surprise, tandis que Ruine reculait. Il jeta son poing américain sur le banc de musculation et, replongeant dans sa morne concentration, il souleva les haltères et reprit son entraînement.
Je me frappai la poitrine pour essayer de retrouver mon souffle.
C’est quoi ce bordel ? C’est qui ce type ?
M’agrippant à mon calepin, je m’apprêtais à partir quand une question de première importance m’échappa.
— De qui est-ce que vous voulez vous venger exactement ?
Ruine s’immobilisa, mais seulement brièvement, et, sans me regarder, il répondit :
— Durov. Alik Durov de Brooklyn, New York. Vengeance. Le tuer !
J’eus des sueurs froides en l’entendant prononcer ce nom comme s’il recrachait du poison, et je m’enfuis de la pièce en courant, sans tenir compte de Viktor qui attendait, appuyé contre le mur juste devant la porte, et allai me réfugier dans mon bureau, dont je fis claquer la porte derrière moi. Je fermai à clé pour être sûre que personne n’entrerait. »
Extrait de
Ruine
Tillie Cole
Afficher en entierLe bruit des autres fighters à l’entraînement filtra jusqu’à nous. Viktor se dressa sur ses jambes et me tendit la main.
— Debout, Ruine. Au boulot. Et ne laisse plus ton passé t’empêcher d’avancer. Sers-t’en plutôt comme carburant. T’as la chance de pouvoir reconquérir ta vie. Venge-toi ! Et puis reprends ta vie où tu l’as laissée.
Viktor désigna la porte du regard, puis il revint vers moi.
— Ensuite la fille sera à toi. Quand Durov sera six pieds sous terre, la fille sera à toi.
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