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Liste des extraits

Si tu veux absolument être heureux, commence par regarder le monde.

Précepte Haïnouk

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- TAIS-TOI !

Sans s'en rendre compte, elle avait dessiné. Sa voix éclata, si forte que ses compagnons reculèrent d'un pas en se bouchant les oreilles. Une lueur rouge embrasa les yeux du Dragon, une flammèche sortit de ses naseaux. Ewilan ne se laissa pas démonter.

- Tais-toi ! Je n'ai pas fini et tant que je n'aurais pas fini, tu m'écouteras ! J'en ai assez de toi et de prétention, de tes messages sibyllins et de ta prétendue clairvoyance ! Lorsque je t'ai trouvé à Al-Poll, tu étais réduit à l'état de ver de terre misérable. Je t'ai rendu tes ailes, je t'ai rendu le ciel, je t'ai rendu ta Dame. Alors ne me fais pas la leçon maintenant, ne me dis pas comment je dois agir et ne parle pas de mon avenir. Il m'appartient. A moi et à moi seule !

Un grondement effrayant jaillit de la gorge du Dragon.

- Tu dépasses les limites, jeune humaine !

- Tu n'as encore rien vu, Dragon !

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une fois qu'il a franchi toutes les murailles, dépassé toutes les limites, ou peut aller un marchombre ?

Ellundril Chariakin, chevaucheuse de brume

p.247

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"La voie des marchombres est l'harmonie. Leurs compétences ne reposent sur aucun Don tombé du ciel et ils n'ont aucune limite."

Ellundril Chariakin, chevaucheuse de brume

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Le fort commande, le faible obéit. Le fort tue, le faible meurt.

Livre noir des Ahmoulaïs

P.83

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- C'est le lot des garçons que de vivre, incompris, des histoires d'amour dramatiques.

Cette fois, quelques sourires s'esquissèrent. Salim jeta un coup d'œil à Ewilan qui approuva d'un léger signe de tête. Il poursuivit :

- Nous en sommes réduits à réciter, dans les cavernes désertes de nos cœurs dévastés, des odes qui pourtant les feraient vibrer si elles prenaient le temps de les écouter. Nous nous jetons à leurs pieds, elles nous tournent le dos. Nous brûlons d'une flamme haute et pure, elles ne s'y réchauffent pas. Les hommes sont des poètes méprisés ! J'ai bien dit les hommes, pas les gros poulpes avec une...Non, Bjorn, je ne parlais pas de toi ! Arrête !

Le chevalier avait saisi Salim et faisait mine de l'étrangler.

- Espèce de roquet insolent, gronda-t-il, tu outrepasses les limites de ma bienveillance.

- Non, Bjorn, tu te méprends. C'est charmant, un poulpe...Aïe !

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Salim et maître Duom les attendaient devant le palais, les sacs et les armes de leurs amis entassés près d'eux. Un sourire hilare éclairait leurs visages.

- On dirait que vous vous êtes bien amusés, remarque Ellana. Il n'y avait pas de danger ?

- Rien de méchant mis à part quelques gardes qui ont fait preuve d'un caractère exécrable, répondit Salim en éclatant de rire.

- Et ?

- Maître Duom leur compte à coups de poêle !

Le vieil analyste, débordant de fierté, choisit de feindre l'humilité.

- Ils n'étaient qu'une dizaine, cela n'a pas était très difficile. J'ai juste dessiné une poêle très grande...et très lourde !

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On a toujours le choix Ewilan, il suffit de faire le bon. Ewilan sourit, elle avait fait le bon choix.

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Bjorn souriait, mais ses yeux était clos.

Aucun mouvement ne faisait tressaillir sa poitrine.

Salim le contempla, incrédule, puis la réalité sefraya un passage dans son esprit.

-Bjorn...bredoilla-t-il. Bjorn...

Il s'effondra dans les bras d'Ewilan qui le serra contre elle. Le berça. Doucement.

-Il est mort! S'exclama-t-il avant d'éclater en long sanglots douloureux.

-Erreur, bonhomme, je me repose.

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S'ils ne reconnaissaient aucun chef, les Fils du Vent prêtaient la plus grande attention aux débats du conseil des femmes. Celles-ci se réunissaient tous les soirs sous la tente commune pour évoquer les problèmes du clan et les solutions à leur apporter.

Les hommes avaient le droit de s'exprimer durant ces débats, pourtant il était rare qu'ils le fassent. Ils n'en tiraient pas d’amertume. Au contraire.

- Les femmes Haïnouks sont la vraie richesse de notre peuple, expliqua Oyoel à Edwin et Ellana.

Ellana approuva d'un hochement de tête.

- De ton peuple uniquement ?

- Non, tu as raison se reprit Oyoel. Les femmes sont la vraie richesse des hommes, mais trop souvent ceux-ci l'ignorent. Nous, les Haïnouks, le savons. C'est pour cette raison que nous sommes libres et heureux.

La marchombre contempla le navire, les enfants qui jouaient sur le pont, les hommes et les femmes qui œuvraient ensemble autour d'eux. Rires et chants s'entremêlaient, se joignaient au bruit du vent dans les cordages pour former une musique magique. Une musique de vie. Elle dévisagea Edwin.

- Tu ne dis rien ?

- J'écoute, répondit-il. J'écoute et j'apprends.

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