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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-23T22:25:35+01:00

Changer et changer pour quelque chose de mieux sont deux choses complètement différentes. S'il n'y avait eu la danse et Andreas, mes années en Indonésie auraient été un cauchemar sans fin. Ma plus grande crainte est de revivre tout cela. Le mari toujours distant et toujours entouré de femmes, l'impossibilité de simplement m'enfuir et retourner chez moi, la solitude des mois passés seule dans la maison parce que je ne parlais pas la langue, et en plus la surveillance constante des autres officiers.

Ce qui aurait dû être une joie pour n'importe quelle femme – la naissance de ses enfants – est devenu pour moi un cauchemar. Après avoir surmonté la douleur du premier accouchement, ma vie a pris tout son sens quand j'ai touché pour la première fois le corps minuscule de ma fille. Rudolf s'est mieux comporté pendant quelques mois, mais il est vite retourné à ce qui lui plaisait le plus : ses amantes locales. Selon lui, aucune Européenne n'était capable de rivaliser avec une femme asiatique, pour qui le sexe était comme une danse. Il me disait cela sans la moindre pudeur, peut-être parce qu'il était ivre, peut-être parce qu'il cherchait délibérément à m'humilier. Andreas, un officier que je connaissais, m'a raconté qu'un soir, alors qu'ils étaient tous les deux dans une expédition insensée, allant du néant à nulle part, il aurait dit dans un moment de franchise alcoolisée :

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-23T22:25:26+01:00

Presque tous les hommes que j'ai connus m'ont donné des joies, des bijoux, une place dans la société et je n'ai jamais regretté de les avoir rencontrés – sauf le premier, le directeur de l'école, qui m'a violée quand j'avais seize ans.

Il m'a appelée dans son bureau, a fermé la porte, a mis sa main entre mes jambes et a commencé à se masturber. J'ai d'abord cherché à m'échapper en disant, gentiment, que ce n'était pas le moment, mais il ne répondait rien. Il a écarté des papiers de sa table, m'a retournée et m'a pénétrée d'un seul coup, comme s'il avait peur de quelque chose, craignant que quelqu'un n'entre dans la pièce et n'assiste à la scène.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-23T22:25:15+01:00

Je ne peux blâmer mes parents de rien, seulement de m'avoir fait naître dans une ville qui n'était pas la bonne, Leeuwarden, dont la plupart de mes concitoyens hollandais n'avaient jamais entendu parler, où il ne se passait rien et où tous les jours se ressemblaient. Dès l'adolescence, j'ai su que j'étais une jolie femme, parce que mes amies cherchaient à me ressembler.

En 1889, quand la chance a tourné pour ma famille – Adam a fait faillite, Antje est tombée malade et elle est morte deux ans plus tard – ils n'ont pas voulu que je vive cette expérience difficile. Ils m'ont envoyée à l'école dans une autre ville, Leiden, ne perdant pas de vue que je devais avoir l'éducation la plus raffinée et me préparer pour devenir institutrice de maternelle, tandis que j'attendrais l'arrivée d'un mari, l'homme qui allait se charger de moi. Le jour de mon départ, ma mère m'a appelée et m'a donné un paquet de graines :

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-23T22:25:02+01:00

Lors d'une de mes visites à Vienne, j'ai connu un monsieur qui avait beaucoup de succès auprès des hommes et des femmes en Autriche. Il s'appelait Freud – je ne me souviens pas de son prénom –, et les gens l'adoraient parce qu'il avait réintroduit la possibilité que nous soyons tous innocents ; nos fautes, en réalité, étaient celles de nos parents.

Je tente maintenant de voir ce que les miens ont fait de mal, mais je ne peux pas blâmer ma famille. Adam Zelle et Antje m'ont donné tout ce que l'argent permettait d'acheter. Ils avaient une chapellerie, ils ont investi dans le pétrole avant que les gens en comprennent l'importance, grâce à eux j'ai pu étudier dans une école privée, apprendre la danse, prendre des cours d'équitation. Quand on a commencé à m'accuser d'être une « femme de petite vertu », mon père a écrit un livre pour ma défense – quelque chose qu'il n'aurait pas dû faire, parce que je savais parfaitement ce que je faisais et son texte a seulement attiré davantage l'attention sur les accusations de prostitution et de mensonge.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-23T22:24:57+01:00

Cher Maître Clunet,

Je ne sais pas ce qui va se passer à la fin de cette semaine. J'ai toujours été une femme optimiste, mais le temps m'a rendue amère, solitaire et triste.

Si tout se passe comme je l'espère, vous ne recevrez jamais cette lettre. J'aurai été pardonnée. Après tout, j'ai passé ma vie à cultiver des amitiés influentes. Je la garderai pour que, un jour, ma fille puisse la lire et découvrir qui a été sa mère.

Mais si je me trompe, je doute que ces pages, qui ont épuisé ma dernière semaine de vie sur Terre, seront conservées. J'ai toujours été une femme réaliste et je sais qu'un avocat, quand une affaire est close, passe à la suivante sans regarder en arrière.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-23T22:24:45+01:00

Le soleil, qui à cette heure s'était déjà levé sur l'horizon, a éclairé les flammes et la petite fumée qui sortait de chacun des fusils, tandis que la rafale de tirs était déchargée dans un grand fracas. Peu après, en cadence, les soldats ont reposé leurs fusils par terre.

Mata Hari est encore restée debout une fraction de seconde. Elle n'est pas morte comme on le voit dans les films quand un personnage reçoit une balle. Elle n'est tombée ni en avant ni en arrière, et n'a pas bougé les bras en l'air ou sur les côtés. Elle a paru s'affaisser, gardant toujours la tête droite, les yeux encore ouverts ; un soldat a perdu connaissance.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-23T22:24:37+01:00

À un signe de sœur Léonide, le père Arbaux est entré dans la cellule avec le capitaine Bouchardon et l'avocat, Maître Clunet. La prisonnière a remis à ce dernier la longue lettre-testament qu'elle avait rédigée durant toute la semaine, ainsi que deux enveloppes brunes contenant des coupures de presse.

Elle a revêtu des bas noirs – ce qui semble grotesque dans de telles circonstances –, a enfilé des chaussures à talon ornées de lacets de soie et s'est levée du lit pour tirer d'un portemanteau, dans un coin de sa cellule, un manteau de fourrure qui lui descendait jusqu'aux pieds, décoré aux manches et au col d'une autre sorte de fourrure, peut-être du renard. Elle l'a mis par-dessus le lourd kimono avec lequel elle avait dormi.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-23T22:24:21+01:00

Peu avant cinq heures du matin, un groupe de dix-huit hommes – la plupart officiers de l'armée française – est monté au deuxième étage de Saint-Lazare, la prison de femmes située à Paris. Guidés par un geôlier qui portait une torche pour les éclairer, ils se sont arrêtés devant la cellule 12.

Des religieuses étaient chargées de l'entretien du lieu. Sœur Léonide a ouvert la porte et demandé à tous d'attendre dehors tandis qu'elle entrait, frottait une allumette sur le mur et allumait la lampe. Puis elle a appelé une autre sœur pour l'aider.

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Extrait ajouté par MiLn 2016-12-10T22:22:13+01:00

Quand nous ne savons pas où la vie nous mène, nous ne sommes jamais perdus.

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Extrait ajouté par lelette1610 2016-11-28T21:29:58+01:00

« Feu ! »

Le soleil, qui à cette heure s'était déjà levé sur l'horizon, a éclairé les flammes et la petite fumée qui sortait de chacun des fusils, tandis que la rafale de tirs était déchargée dans un grand fracas. Peu après, en cadence, les soldats ont reposé leurs fusils par terre. (...) La femme a paru s'affaisser, gardant toujours la tête droite, les yeux encore ouverts ; un soldat a perdu connaissance. Ses genoux ont flanché et son corps s'est effondré sur le côté droit, les jambes encore pliées couvertes par le manteau de fourrure. Et elle est restée là, immobile, le visage tourné vers le ciel. Un officier, accompagné d'un lieutenant, a tiré son revolver d'un étui placé sur sa poitrine et marché vers le corps inerte. Il s'est courbé, a mis le canon sur la tempe de l'espionne, mais en prenant soin de ne pas toucher sa peau. Ensuite, il a pressé la détente et la balle a traversé son cerveau. Il s'est tourné vers tous ceux qui se trouvaient là et il a dit d'une voix solennelle :

« Mata Hari est morte. »

source : le grand livre du mois

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