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-Arya est une elfe.
-Elle est aussi très belle. Ses oreilles pointues et ses yeux en amande n'ôtent rien à son charme. Et puis, maintenant, tu ressembles à un chat, toi aussi.
-Elle a plus de cent ans!
Cette révélation surprit Roran au point qu'il en resta bouche bée.
-Ca alors! Je ne te crois pas. Elle est dans la fleur de l'âge.
-C'est pourtant vrai.
-Quoiqu'il en soit, Eragon, tu te réfugies derrières des prétextes raisonnables, et il est rare que le coeur écoute la raison. Elle t'attire ou pas?
"Si elle l'attirait davantage, intervint Saphira, je ne résisterais pas moi-même à l'envie d'embrasser Arya."
Mortifié, Eragon lui donna une tape sur la patte.
"Saphira, je t'en prie ! "
Afficher en entierOromis montra du doigt la chaise renversée :
- Assieds-toi.
Ivre de rage, Eragon s'abstint d'obéir. L'elfe soupira :
- Je comprends que ce soit pénible pour toi. Cependant, si tu continues à poser des questions sans nous donner le temps de répondre, tu resteras frustré. Maintenant, s'il te plaît, assieds-toi, que nous puissions discuter de manière civilisée.
Eragon lui jeta un regard noir, redressa la chaise et se laissa tomber dessus.
- Pourquoi ? Pourquoi ne pas m'avoir dit que mon père était Morzan, le premier des Parjures ?
- Pour commencer, nous aurons beaucoup de chance si tu ressembles à ton père, et j'ai la nette impression que tu lui ressembles. Ensuite, comme je m'apprêtais à te le dire avant que tu ne m'interrompes, Murtagh n'est pas ton frère, il est ton demi-frère.
Eragon crut que le monde basculait sur ses bases ; son vertige était si intense qu'il dut s'agripper à la table :
- Mon demi-frère... Mais alors, qui... ?
Oromis cueillit une mûre dans un bol, la contempla quelques instants, puis la mangea.
- C'est malgré nous que Glaedr et moi t'avons caché la vérité. Nous n'avons pas eu le choix. Nous avons tous les deux prêté serment, pris l'engagement solennel que jamais nous ne te révélerions l'identité de ton père ou de ton demi-frère ni ne mentionnerions ton lignage. A moins que tu ne découvres ces secrets par toi-même ou que ces mêmes secrets te mettent en danger. Ce qui s'est passé entre Murtagh et toi dans les Plaines Brûlantes satisfait à ces conditions et nous permet aujourd'hui d'en parler librement.
Tremblant sous le coup de l'émotion, Eragon demanda :
- Oromis-elda, si Murtagh est mon demi-frère, alors qui est mon père ?
"Cherche dans ton cœur, Eragon, dit Glaedr. Tu le sais déjà. Tu le sais depuis longtemps."
- Je ne sais pas ! s'exclama le garçon en secouant la tête. Je ne sais pas ! Je vous en prie...
Glaedr souffla, laissant échapper un petit jet de flamme et de fumée :
Spoiler(cliquez pour révéler)"C'est pourtant évident, non ? Tu es le fils de Brom."
Afficher en entierUne bouffée de fumée s'échappa d'entre les crocs de la dragonne :
" Ca ne compte pas. J'étais encore petite et je manquais d'expérience. Ca ne se reproduirait pas. D'autant que tu n'es plus sans défense comme alors."
"Je n'ai jamais été sans défense, protesta-t-il. Seulement, j'ai des ennemis puissants."
Pour une raison inexpliquée, Saphira trouva la remarque comique et rit à gorge déployée. Bientôt, Eragon riait avec elle à n'en plus pouvoir. Il s'en étouffait et se roulait par terre tandis qu'elle s'efforçait de contenir les gerbes d'étincelles qui jaillissaient de ses naseaux. Au beau milieu de leur fou rire, Saphira émit un son qu'Eragon n'avait encore jamais entendu - un bizarre grondement saccadé. Une sensation étrange lui parvint par le lien qui les unissait.
Saphira émit le bruit bizarre une seconde fois, puis elle secoua la tête, comme pour chasser un essaim de mouches.
" Oh là là, dit-elle. Je crois que j'ai le hoquet."
Eragon en resta bouche bée. Sa surprise passée, il se plia en deux, riant plus fort que jamais. De grosses larmes coulaient sur ses joues. Dès qu'il commençait à se calmer, Saphira avait un hoquet et projetait la tête en avant comme une cigogne, lui causant un nouvel accès de fou rire. N'y tenant plus, il se boucha les oreilles, fixa le plafond et s'obligea à réciter tous les vrais noms de métaux et de pierres qu'il connaissait.
Afficher en entier" Tu me soutiendras, quoi que je décide ?"
" Toujours, petit homme. Et maintenant, dors. Tout se passera bien."
Afficher en entier...Tout dépend de la manière dont on envisage le monde. Les devins s'expriment par énigmes qu'il n'est pas simple d'élucider. Dans mon expérience, leurs prévisions sont une entrave à la paix de l'âme. Si tu veux être heureux, Eragon, ne te préoccupe ni de l'avenir ni de ce sur quoi tu n'as aucun contrôle. Concentre-toi sur le présent et sur ce que tu peux changer.
Afficher en entierUn Dragonnier tétanisé à l'idée de parler en public, on aura tout vu ! Si Galbatorix le savait, il te réduirait à merci en te demandant de faire un discours à ses troupes. Ha ! [Saphira]
Chapitre 14, Pages 260
Afficher en entier- Sois franc. Tu bois ses paroles, tu chéris chacun de ses mots comme si c'étaient des diamants, tu la dévore des yeux comme un affamé devant un banquet auquel il n'est pas convié.
Afficher en entierHadfala, la naine aux cheveux blancs, chef du Dûrgrimst Ebardac se leva de son siège à la table du conseil et prononça une courte phrase dans sa langue natale. Penché en avant, le corps tendu, Eragon retenait son souffle.
Hûdfast lui murmura la traduction à l'oreille.
- Au nom de mon clan, je vote pour que Grimstborith Orik soit notre nouveau roi.
Soulagé, le jeune Dragonnier respira plus librement. Une voix. Pour être élu roi des nains, un chef de clan devait remporter la majorité des suffrages. Si aucun candidat n'y parvenait, la loi prévoyait d'éliminer celui qui a avait obtenu le moins de voix et d'ajourner le conseil pour procéder à un nouveau vote trois jours plus tard.
Afficher en entierSes lèvres se retroussèrent en un curieux rictus et laissèrent échapper un petit rire sans joie :
- Vous comprenez, Eragon ? Vous êtes si dangereux que nous sommes obligés de vous l'avouer en face, dans l'espoir que êtes parmi les rares capables de résister à l'attrait du pouvoir.
Croisant les doigts sous son menton, le roi Orrin fixa son attention sur un pli de ses amples robes.
- J'en ai déjà trop dit ...
Afficher en entierIl s'en ouvrit à Saphira puis, fort de son approbation, il leva l'arme à hauteur de son épaule et déclara:
-C'est décidé. Epée,je te nomme Brinsingr!
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