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Cette œuvre, qui est à le fois roman, histoire, poésie, a été saluée par la critique française et mondiale comme un événement littéraire. En imaginant les mémoires d'un grand empereur romain, l'auteur a voulu "refaire du dedans ce que les archéologues du XIXème siècle ont fait du dehors". jugeant sans complaisance sa vie d'homme et son œuvre politique, Hadrien n'ignore pas que Rome, malgré sa grandeur, finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son humanisme hérité des Grecs lui font sentir l'importance de penser et de servir jusqu'au bout. "...Je me sentais responsable de la beauté du monde", dit ce héros dont les problèmes sont ceux de l'homme de tous les temps : les dangers mortels qui du dedans et du dehors confrontent les civilisations, la quête d'un accord harmonieux entre le bonheur et la "discipline auguste", entre l'intelligence et la volonté.
Afficher en entier"J'ai formé le projet de te raconter ma vie." Sur son lit de mort, l'empereur romain Hadrien (117-138) adresse une lettre au jeune Marc Aurèle dans laquelle il commence par donner "audience à ses souvenirs". Très vite, le vagabondage d'esprit se structure, se met à suivre une chronologie, ainsi qu'une rigueur de pensée propre au grand personnage. Derrière l'esthète cultivé et fin stratège qu'était Hadrien, Marguerite Yourcenar aborde les thèmes qui lui sont chers : la mort, la dualité déroutante du corps et de l'esprit, le sacré, l'amour, l'art et le temps. À l'image de ce dernier, ce "grand sculpteur", elle taille, façonne, affine avec volupté chacun des traits intérieurs du grand homme à qui elle fait dire : "Je compte sur cet examen des faits pour me définir, me juger peut-être ou tout au moins pour me mieux connaître avant de mourir."
Ce sont les Mémoires d'Hadrien, troisième ouvrage publié par l'auteur, qui lui vaut une réputation mondiale. Cette future académicienne (élue en 1980) signe là un roman historique, mais également poétique et philosophique, à la manière de L'Oeuvre au Noir qui obtint en 1968 le prix Femina.
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