Commentaire de Artemissia

Pour moi, cette duologie est un peu un ovni. Mélange de roman sombre, envoutant sur fond de young adult et d’urban fantasy. La plume de V.E Schwab est incroyable, et ce à plusieurs niveaux ! Déjà, parce qu’elle s’approprie son histoire comme si elle faisait partie intégrante de son âme. La manière dont s’articule la trame et la mise en page de sa prose font même penser à une sorte de rêve, de cauchemar intérieur qui prend vie sous forme de roman avec deux héros, Kate et August qui survivent dans un monde noir, sans espérance.

C’est ce que j’ai ressenti durant ma lecture. Ni Kate ni August n’espèrent, et ce, à aucun moment, de vivre un jour meilleur. Kate est née dans un univers noir, glauque ou les monstres règnent en maitres absolus. Les humains ne sont que de la pitance, pire, ils ne vivent qu’en filigrane pour mieux donner de la consistance aux monstres.

J’avais adoré le premier tome et j’ai encore plus aimé cette suite même sa fin qui pour moi n’aurait pu être jouée autrement. Kate est un personnage fort, sombre remplie de charisme qui ne vit que pour combattre et détruire ce qu’elle fuyait il y a encore peu. Quant à August, les évènements du premier tome l’ont rendu plus dur, plus hermétique à cette humanité qu’il désirait tant revêtir. Si le choix lui avait été donné, mais il ne l’a pas eu. Alors il fait ce que ses « parents » ont toujours attendu de lui : il combat les monstres.

Un autre personnage que j’ai aimé suivre, parce qu’il a tout du serial killer, c’est Sloan. Un monstre, un vrai qui voue pour Kate une sorte d’obsession mortelle presque amoureuse dans le pire sens du terme. Enfin c’est comme ça que je l’ai ressenti. Tout comme Alice d’ailleurs, un autre personnage né des fantômes de Kate.

Le roman est palpitant de bout en bout et la manière dont s’articule la trame est très bien construite. Quant à la plume de V.E. Schwab, elle ne s’impose aucune limite ni dans sa manière de procéder ni dans la façon dont elle veut voir son histoire aboutir.

J’adore. C’est bien simple quand je serais grande et écrivaine, je veux être V.E. Schwab ! C’est ce que je me suis souvent répété en lisant Our Dark Duet.

Pour moi cette suite est sans fausses notes et me hantera durant longtemps !