Extraits

"Tu pointes ton arme sur tout le monde ou seulement sur moi ?

- Sur tout le monde. Mais pour toi, j'ai laissé le cran de sûreté.

- Je suis flatté."

I don’t know who I am, and who I’m not, I don’t know who I’m supposed to be, and I miss who I was; I miss it every day, Kate, but there’s no place for that August anymore. No place for the version of me who wanted to go to school, and have a life, and feel human, because this world doesn’t need that August. It needs someone else.

“I know it hurts," she said. "So make it worth the pain.”

"How?"

"By not letting go," she said softly. "By holding on, to anger, to hope, or whatever it is that keeps you fighting."

You, he thought.”

''I don't have to be invicible'', said August, shrugging him off. ''I just have to be stronger than everyone else.''

I spent a long time playing that game,” she said. “Pretending there were other versions of this world, where other versions of me got to live, and be happy, even if I didn’t, and you know what? It’s lonely as hell. Maybe there are other versions, other lives, but this one’s ours. It’s all we’ve got.”

Mourning was its own kind of music— the sound of so many hearts, of so many breaths, of so many standing together.

- Je te détestais, lança-t-elle de but en blanc.

August releva aussitôt la tête.

- Pardon?

- Quand on s'est rencontrés, je te détestais. Tu sais pourquoi ?

-Parce que j'étais un monstre?

-Non. Parce que tu voulais devenir humain. Toi qui avais tout ce pouvoir, toute cette force, tu rêvais de t'en débarrasser... et pour quoi ? Pour avoir une chance d'être faible, impuissant. Je te prenais pour un crétin. Puis je t'ai vu brûler vif au nom de ce rêve. Je t'ai vu te sacrifier pour l'honorer et c'est là que j'ai compris. Il ne s'agit pas de ce que tu es, August, mais de qui tu es. Ce garçon rêveur plein de naïveté, ce n'était pas une erreur, une illusion ou de l'énergie gaspillée. C'était toi !

August cala le violon sous son menton. Il fixa les spectateurs, un océan de visages marqués par des émotions si fortes que ses propres tentatives en la matière lui semblèrent bien timides. Il avait passé quatre ans à apprendre-à imiter-ces expressions, comme si elles pouvaient le rendre humain.

C'était son désir le plus cher et il en avait tellement rêvé qu'il aurait tout donné pour le voir se réaliser. Il aurait même vendu son âme. Il avait fait tout son possible, jusqu'a s'affamer - et franchir la limite.

Mais il ne pourrait jamais être humain, il le savait, désormais. Ce n'était pas une question de nature, mais de raison d'être. De vocation, de rôle. Tout le monde avait un rôle à jouer. Or, dorénavant, il connaissait le sien.

" Toute faiblesse attire les couteaux."

"Depuis des mois, il jouait un personnage au lieu de le devenir. Il faisait semblant d'être fort tout en gardant une once d'espoir qu'il existait encore un monde où il pourrait se sentir humain."