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Dès qu’ils furent hors du pays du côté de Montereale, Gallo prit une route de terre en pleine campagne. Après quelques kilomètres, il tourna à gauche, entrant dans une draille pleine de bosses et de pertuis, qu’on se serait cru à bord d’un bateau par mauvais temps.

Malgré l’état de la route et la recommandation qui lui avait été faite, Gallo fonçait et Montalbano avait du mal à suivre.

Ce fut un long chapelet de jurons.

Au bout d’un quart d’heure, durant lequel ils n’avaient pas rencontré âme qui vive hormis un chien à trois pattes et un oiseau en vol, ils virent, avant un virage, un homme au milieu de la chaussée qui leur faisait signe de s’arrêter.

Ils coupèrent les moteurs, descendirent. L’homme s’était approché. C’était un paysan quinquagénaire, sec comme un coup de trique, grand, le visage recuit de soleil.

– Vous êtes monsieur Melluso ? lui demanda le commissaire.

– Oh que oui, c’est moi. Donato Melluso.

– Où est la voiture ?

– Juste après le virage.

La voiture brûlée était là, sur l’esplanade derrière un abreuvoir qui n’avait plus d’eau depuis une centaine d’années. Il n’y avait plus de plaque, on ne discernait pas la marque.

Sur ce qui avait dû être le siège arrière, il y avait une chose noire, un corps humain, tordu dans une position bizarre.

Homme ou femme ?

Montalbano s’approcha pour mieux voir, se pencha en avant et alors seulement lui arriva aux narines, la terrible, la collante odeur de chair brûlée.

Elle n’était pas forte, elle s’était en grande partie dissoute dans l’air, signe que la voiture était là depuis un moment, mais cela suffit pour que le commissaire ait une brusque envie de vomir.

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Chez Enzo, il s’empiffra. Hors d’œuvre variés, spaghettis au noir de seiche, une dégustation de pâtes aux palourdes, rougets de roche frits (deux grosses portions).

Donc la promenade tout le long du môle jusqu’à la roche plate sous le phare s’imposa, malgré la chaleur.

Il passa une heure à fumer et déconner avec un crabe et puis s’en retourna au bureau.

Il se gara, descendit, mais pour pénétrer dans le commissariat, il dut déplacer du pied un gros paquet qui obstruait l’entrée.

Comme un éclair, une pinsée lui traversa la coucourde.

– Catarè, c’est quoi, ce paquet ?

– Esscusez-moi, dottori, maintenant tout de suite immédiatement les gens de l’administration vont venir le prendre. Il y a huit paquets de formulaires, documents et imprimés qui sont arrivés.

Comment se faisait-il que le ministère trouve de l’argent pour augmenter les machins bureaucratiques emmerdants et ne le trouve pas pour l’essence des voitures de patrouille ?

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Et puis le commissaire était furieux contre lui-même parce que le fait d’avoir tenu entre ses bras ‘ne belle femme l’avait plongé dans une agitation d’adolescent. Comme si c’était la première fois que ça lui arrivait. Alors, quoi, la vieillesse pouvait-elle être une régression vers la jeunesse ? Mais non, éventuellement, c’était une progression vers l’imbécillité.

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En passant devant le pavillon des Lombardo, à son retour à Marinella, il remarqua ‘mmédiatement que sa voiture à elle n’était plus là et que, d’une fenêtre ouverte sur l’arrière de la maison, on voyait une chambre à coucher éclairée et Mme Liliana devant une armuàr ouverte.

Dès qu’il fut rentré chez lui, il n’eut le temps de rien faire, car il fut pris d’un doute soudain. Comment devait-il se comporter avec la voisine ? C’est sûr, Francischino lui avait dit qu’on lui avait démoli volontairement le moteur et donc lui, en tant que commissaire, avait-il ou non le droit d’intervenir en lui offrant son aide pour découvrir qui avait fait ça et pour la protéger d’éventuels risques à venir ? Et si ça se trouvait, elle s’attendait à ce qu’il lui propose d’intervenir. Ou bien, étant donné qu’il n’y avait pas eu de plainte, devait-il rester tranquille dans son coin ?

Et si elle n’avait pas encore atrouvé le temps de porter plainte ?

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Il se mit à signer à contrecœur quelques papiers, de manière que l’énorme pile sur son bureau puisse aretrouver un certain équilibre. Depuis longtemps, Montalbano s’était formé une conception précise sur un phénomène mystérieux, mais il préférait ne le communiquer à pirsonne. Là, oui, on le prendrait pour un fou. Le phénomène était le suivant : comment se faisait-il que les dossiers augmentaient pendant la nuit ? Comment s’expliquait le fait que le soir, il laissait la pile haute d’un mètre et que, le matin suivant, il la retrouvait d’un mètre et demi sans que de nouveaux courriers soient arrivés ? Il ne pouvait y avoir qu’une explication. Quand le bureau restait désert et plongé dans le noir, les dossiers, sans être vus de personne, se répandaient dans toute la pièce, se déshabillaient de leurs classeurs, se débarrassaient de leurs chemises, s’extirpaient de leurs boîtes et s’abandonnaient à des orgies effrénées, à des copulations sans limites, à des baises inénarrables. Et donc, le lendemain matin, les fruits de la nuit pécheresse augmentaient le volume et la hauteur de la pile.

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Quand il fut prêt à sortir, il s’aperçut qu’il était trop tôt pour aller au commissariat. Il ouvrit la porte-fenêtre de la véranda, s’assit dehors, se fuma une cigarette. Il faisait vraiment chaud. Il préféra rentrer rousiner dans la maison jusqu’à ce qu’il se fasse 8 heures.

Alors, il monta en voiture, attaqua la brève petite route qui reliait Marinella à la provinciale. À deux cents mètres de sa villa, s’en trouvait une autre, presque semblable qui, après être restée vide pendant des années, était habitée depuis maintenant cinq mois par un couple sans enfants, M. et Mme Lombardo. Lui, Adriano, grand homme élégant dans les 45 ans était, d’après ce que lui avait aréféré Fazio, le représentant unique pour toute l’île d’une grosse marque d’ordinateurs et il voyageait donc beaucoup. Il possédait une voiture sportive rapide. Sa femme Liliana était une belle brune qui avait dix ans de moins que lui, Turinoise d’appellation contrôlée. Grande, longues jambes parfaites, elle devait avoir pratiqué un sport. Et quand on la voyait marcher en l’observant par-derrière, même un fou furieux, ne pinsait certainement pas à Abraham Lincoln. De son côté, elle conduisait une citadine japonaise.

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Ça faisait au minimum deux heures qu’il était assis, complètement nu comme Dieu l’avait fait, sur ‘ne espèce de siège qui ressemblait dangereusement à ‘ne chaise électrique. Aux poignets et aux chevilles on lui avait attaché des bracelets de fer d’où partaient ‘ne grande quantité de fils qui allaient finir dans une armuàr de métal toute décorée au-dehors de cadrans, manomètres, ampèremètres, baromètres et de lumières vertes, rouges, jaunes et bleues qui s’allumaient et s’éteignaient en continuation. Sur la tête, il avait un casque qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à ceux que les coiffeurs mettent aux dames pour les permanentes, mais celui-ci était relié à l’armuàr par un gros câble noir dans lequel étaient enroulés des centaines de fils colorés.

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