Extraits

- Je t'aime, Evie. Je suis tombé amoureux de toi au bout de quelques jours. Je t'aimais avant même de savoir ce que cela signifiait. J'ai continué de t'aimer quand tu n'étais plus à mes côtés et quand tu es devenue quelqu'un d'autre, dit-il d'une voix suppliante. Quand tu as passé les portes du Foretoken, je suis tombé encore plus amoureux. Je n'ai jamais arrêté de t'aimer. Je n'arrêterai jamais.

- Je t'aime. (Je fermai les yeux et pris une inspiration frémissante, puis une deuxième.) Et la moindre partie de mon ceur et de mon âme t'appartient, Luc. Mon cadeau, c'est toi.

- Non. Je t'ai déjà dit une fois que je t'aimais et que je t'aimerais, quoi qu'il arrive, jusqu'à la fin de mes jours.

Il déglutit bruyamment. Quand il reprit la parole, sa voix était enrouée.

- C'était la seule fois où j'ai dû te dire au revoir.

Son visage devint flou à travers les larmes.

- Et qu'est-ce que j'ai répondu ?

- « Je sais. »

Spoiler(cliquez pour révéler) « I couldn’t speak, but even if I could, Luc was now gone, so I couldn’t tell him he was wrong. He’d given me everything, because I remembered. I remembered everything. »

— Il faut qu’on aille dans un endroit plus privé.

Il tourna la tête vers moi en haussant un sourcil.

— Pêche, je ne crois pas que ce que tu as en tête soit très approprié.

Je plissai les yeux.

— Tu aimerais que ce soit ce que je pense. Tu n’auras pas cette chance.

— Ah, tu éveilles ma curiosité.

— Il faut qu’on trouve un endroit calme, parce que je suis sur le point de t’engueuler et qu’on n’a pas besoin que la moitié de la communauté te voie te faire humilier.

Luc écarquilla les yeux et m’observa en silence un moment.

— Tu viens de parler exactement comme elle. Comme Nadia.

— Parce qu’on est la même et unique personne ! hurlai-je.

Un oiseau s’envola au-dessus de moi.

— Bon sang, crachai-je en approchant de lui d’un pas rageur.

Je lui saisis la main et le forçai à avancer.

— Je, euh, j’ai trouvé la nourriture que tu avais laissée pour moi. Merci.

— Je suis contente de l’entendre. Je craignais qu’un écureuil ne se soit enfui avec.

Dans la lueur de la lanterne à gaz, j’eus l’impression qu’il avait maigri. Ses joues paraissaient plus creusées.

— Un écureuil énorme, alors. Je ne voudrais pas le croiser.

— C’est vrai.

Un léger sourire un peu tremblant apparut sur ses lèvres avant de s’évanouir aussitôt.

— Tu vas survivre, ce soir, toute seule ?

— Je pense que ça va aller.

— Moi, je ne crois pas. Je suis sûr que tu vas rester éveillée toute la nuit, un de mes tee-shirts serré contre ton coeur, en sanglotant.

— Tu rigoles ? Je vais dormir comme un loir, rétorquai-je.

En réalité, je n’avais pas hâte de dormir ici sans lui. C’était étonnant comme une habitude pouvait se prendre aussi rapidement.

Il posa la main sur sa poitrine et prit l’air blessé.

— Moi, je vais pleurer toute la nuit en serrant un de tes tee-shirts contre mon coeur.

— Tu as senti ma présence, pas vrai ? Ou celle de Sarah, ou les deux ? Comment est-ce possible ? D’autres Arums en ont été capables également…

— Lore ?

Je hochai la tête.

— Tu ne la sens pas ? demanda-t-il à Luc.

— Non. Les Luxens non plus, répondit-il.

— Intéressant, murmura Hunter. Je peux faire quelque chose dont tu es incapable.

— Ça doit être un sentiment incroyable, rétorqua Luc. J’ai du mal à me rendre compte. Moi, j’ai passé ma vie entière à faire des choses dont tu n’es pas capable.

Bon sang…

Hunter ricana.

— T’es vraiment un gros con.

— C’est pour ça que tu m’aimes.

"Tu crois qu’il a cherché une maison déjà décorée en noir et blanc ?" Je me demandais surtout comment, nous, on s’était retrouvés chez Anges et Cie.

"Sans aucun doute. Il lui fallait un lieu aussi sombre et profond que son esprit troublé. Les Arums sont des gothiques refoulés."

Un éclat de rire m’échappa.

Hunter plissa les yeux.

— Vous ne seriez pas en train d’avoir une discussion privée, tous les deux ? Ce n’est pas très poli quand on est chez quelqu’un.

On était tellement dans notre monde qu’on ne remarqua pas que la porte s’était ouverte derrière nous.

— Je suis sûr qu’il y a d’autres perrons pour faire ça, grinça Hunter. Tous, sauf le mien.

En rouvrant vivement les yeux, je vis Luc sourire avant de déposer un baiser rapide sur mes lèvres. Il se tourna ensuite vers l’Arum.

— Je m’excuserais bien, mais ça voudrait dire que ton opinion m’importe.

Hunter ricana.

— Je ne sais pas comment tu fais pour le supporter.

— Si elle te connaissait davantage, elle poserait la même question à Serena.

Un semblant de sourire apparut sur les lèvres de l’Arum tandis qu’il nous faisait entrer.

— C’est vrai.

— Je n’apprécie pas vos menaces à peine dissimulées. J’attendais mieux de vous. Sauf de ta part, Luc. Ça ne m’étonne pas.

— Et tu n’es jamais déçue ! répondit-il.