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– T’inquiète, je vais te transformer en Rolex de la séduction !
Afficher en entierCouper quelques séances ?
Qu'est-ce qu'elle veut dire par là ?
Et surtout, pourquoi est-ce que je ne me souviens plus de rien après le gâteau aux carottes de Kris ?
Tic-tac...Tic-tac... Tic-tac... fait la bombe contre mon oreille gauche, celle qui est écrasée sur le plancher d'aluminium.
Sur le plancher, vraiment ? Comment se fait-il que le contact contre ma joue soit doux et chaud au lieu d'être dur et froid ? Est-ce que c'est vraiment un tic-tac que j'entends,ou plutôt un bom-bom ?
Je relève lentement la tête...
Et ce que je vois me dégrise aussitôt.
J'avais la tête posée sur une poitrine.
La poitrine de Mozart, qui gît toujours endormi sur le sol, sa chemise blanche à demi ouverte sur son torse doré : ce qui me berçait dans mon sommeil, ce n'était pas une bombe à retardement, mais son coeur battant.
Afficher en entier« Mais au fond, ne sont-ils pas tous seuls ? - tous les spectateurs de la chaîne Genesis, ces milliards d’êtres humains magnétisés par leurs lucarnes, persuadés de communier avec le reste de la Terre, d’être en symbiose avec les pionniers de Mars ? »
Afficher en entier« Si, je suis un meurtrier.
Oui, je suis un menteur.
Mais je ne suis pas un lâche. »
Afficher en entier« Moi, j’ignorais tout de ma condamnation à mort, je croyais que j’étais en train d’écrire le premier chapitre d’une nouvelle vie ; lui, il savait que ce chapitre serait le dernier. »
Afficher en entierDe toutes les voiles dont disposent les humains pour naviguer au gré de l'existence, celles du cœur sont les plus difficiles à orienter, et peut-être même est-ce impossible. J'ai longtemps été tiraillée par des vents contraires. J'ai connu le vertige de l'ouragan et la douceur de l'alizé. Il faut me laisser le temps de trouver mon nouveau cap.
Afficher en entierJe n'ai pas envie de me coucher face à mon maître,(...). Je n'ai pas envie de lui lécher la main. Je vais la mordre jusqu'à l'arracher.Au nom de ma mère. Au nom de mes frères. Au nom de tous les clébards du monde.
Afficher en entier« Nous ne mourrons peut-être pas ici, mais nous allons revenir dans un monde où notre véritable ennemie régnera au tout premier plan ; un monde où l’individu sera manipulé, assujéti en ayant l’illusion d’être libre, trop étourdi par les images et les écrans pour seulement penser.
Quel est le sens de tout ça ?
A quoi ça sert de se battre ? »
Afficher en entierSa calme éloquence contraste avec ses hésitations de la veille, la transfigure.
Ses paroles ne sont pas seulement belles, elles sont aussi profondément vraies.
Liz a raison, je le ressens dans chaque fibre de mon être : notre responsabilité va au-delà de notre survie personnelle.
"Nous sommes les premiers Martiens de l'Histoire, les premiers habitants de cette planète, affirme-t-elle. Au nom de la Terre et de l'humanité, nous avons le devoir de rêver un nouveau monde, comme dans la symphonie de Dvorak.
"Moi, je rêve d'un monde où la peine de mort n'est jamais une solution.
"Je rêve d'un monde où l'on a toujours droit à une deuxième chance.
"Je rêve d'un monde où le rachat est possible.
"Oui : le monde dont je rêve offre toutes ces choses auxquelles je n'ai pas eu droit sur Terre..."
[...]
"Et vous, de quel monde rêvez-vous ?"
P.250
Afficher en entier"[...] Mais ces petits gestes, c'est comme le maître qui lâche un bout de gras à son clébard, c'est comme le dealer qui file une dose gratuite à son junkie. Ça change rien aux coups reçus, ni au fait qu'à la fin les camés et les chiens battus finissent toujours par crever. Ça rend juste les choses encore pire. Plus grises, pour reprendre le terme de Tao. Plus floues. Plus dégueulasses."
Kelly retire brutalement la main de ses cheveux.
"J'ai pas envie de me coucher face à mon maître, sifflet-elle entre ses lèvres. J'ai pas envie de lui lécher la main. Je vais la mordre jusqu'à l'arracher. Au nom de ma mère. Au nom de mes frères. Au nom de tous les clébards du monde."
P.232
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