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Zola est entré partout, chez les ouvriers et chez les bourgeois. Chez les premiers, selon lui, tout est visible. La misère comme le plaisir saute aux yeux. Chez les seconds tout est caché. Ils clament : « Nous sommes l'honneur, la morale, la famille. » Faux, répond Zola, vous êtes le mensonge de tout cela. Votre pot-bouille est la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille.
Octave Mouret, le futur patron qui révolutionnera le commerce en créant Au Bonheur des Dames, arrive de province et loue une chambre dans un immeuble de la rue de Choiseul. Beau et enjoué, il séduit une femme par étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille.
Ce dixième volume des Rougon-Macquart, retraçant la vie sous le Second Empire, c'est ici la bourgeoisie côté rue et côté cour, avec ses soucis de filles à marier, de rang à tenir ou à gagner, coûte que coûte. Les caricatures de Zola sont cruelles mais elles sont vraies.
Préface de François Nourissier.
Édition commentée et annotée par Pierre Marotte.
[Source : Éditions Le Livre de Poche 1993]
Afficher en entierL'histoire d'un immeuble dans le Paris embelli, policé, moralisé, rentabilisé par la révolution haussmannienne. Le propriétaire, les locataires, le terrible concierge, des employés «résignés comme des chevaux de manège», un architecte qui trompe sa femme, deux ou trois femmes hystériques, des gamines vicieuses, des « troupeaux de demoiselles à marier », des thés musicaux : pas de drame mais la ménagerie sociale d'une époque au grand complet, « la pourriture d'une maison bourgeoise, des caves au grenier ». Et, derrière le décor « Beaux-Arts » de la façade, le trou infect de la cour où la « rancune de la domesticité » vomit « les ordures cachées des familles ». « Toutes les baraques se ressemblent, conclut l'une des bonnes. C'est cochon et compagnie. »
Afficher en entierZola est entré partout, chez les ouvriers et chez les bourgeois. Chez les premiers, selon lui, tout est visible. La misère comme le plaisir saute aux yeux. Chez les seconds tout est caché. Ils clament : 'Nous sommes l'honneur, la morale, la famille'. Faux, répond Zola, vous êtes le mensonge de tout cela. Votre pot-bouille est la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille. Octave Mouret, le futur patron qui révolutionnera le commerce en créant 'Au Bonheur des Dames', arrive de province et loue une chambre dans un immeuble de la rue de Choiseul. Beau et enjoué, il séduit une femme par étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille. Ce dixième volume des Rougon-Macquart, retraçant la vie sous le Second Empire, c'est ici la bourgeoisie côté rue et côté cour, avec ses soucis de filles à marier, de rang à tenir ou à gagner, coûte que coûte. Les caricatures de Zola sont cruelles mais elles sont vraies.
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L'histoire d'un immeuble dans le Paris embelli, policé, moralisé, rentabilisé par la révolution haussmannienne. Le propriétaire, les locataires, le terrible concierge, des employés « résignés comme des chevaux de manège », un architecte qui trompe sa femme, deux ou trois femmes hystériques, des gamines vicieuses, des « troupeaux de demoiselles à marier », des thés musicaux : pas de drame mais la ménagerie sociale d'une époque au grand complet, « la pourriture d'une maison bourgeoise, des caves au grenier ». Et, derrière le décor « Beaux-Arts » de la façade, le trou infect de la cour où la « rancune de la domesticité » vomit « les ordures cachées des familles ». « Toutes les baraques se ressemblent, conclut l'une des bonnes. C'est cochon et compagnie. »
Afficher en entierPot-Bouille appartient aux Rougon-Macquart, grande fresque romanesque et sociale d'Émile Zola. Octave Mouret, le jeune héros, arrive à Paris, où il compte faire fortune. Il emménage rue de Choiseul, dans un bel immeuble bourgeois. Il trouve du travail dans une boutique de mode. Témoin des multiples intrigues que la maison cache, Octave entend bien, lui aussi, profiter de la beauté de ces parisiennes et réussir grâce à ses liaisons. Il essaie, successivement, avec plus ou moins de succès, de séduire différentes femmes de la maison, en même temps que la patronne de la boutique. À travers ses yeux, se découvre l'hypocrisie de la bourgeoisie. L'immeuble est comme "la marmite où mijotent les pourritures de la famille et les relâchements de la morale". Une dot promise et non payée, un détournement d'héritage, des adultères, rien n'est épargné au regard naïf puis désabusé d'Octave, qui y perdra ses illusions.
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