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— J'ai une nouvelle théorie... répond-il.
— Et c'est pour cette raison que tu m'as trainée ici ? Pour confronter nos hypothèses ?
— Non, je voulais juste m'assurer que tu allais bien.
Il me prend de court : quand j'entends ces mots chuchotés de sa voix grave, mon coeur fait un minuscule bond dans ma poitrine.
[...]
— Cass, en quoi ça peut t'intéresser que j'aille bien ou pas ? On ne se connait même pas !
De toute évidence vexé, il recule d'un pas.
— Toi peut-être, mais moi je te connais...
Afficher en entierAu lycée, cette fille, c’est la perfection incarnée. Pourtant, là, renversée sur le dossier de son siège, avec sa crinière cuivrée, sauvagement indisciplinée, qui retombe en vagues autour de son visage, et des traces d’eye-liner sur ses joues rougies par l’air froid de la nuit, elle ne me semble plus si infaillible que ça.
Afficher en entierAprès tout, un acte vaut mieux que mille discours.
Afficher en entier- Tout va bien, Penny ?
- Tu pourrais venir me chercher au lycée ? J'avais oublié que personne ne me ramenait.
- Bien sûr ! J'arrive dans dix minutes, ma chérie.
Sans rien me laisser ajouter, elle raccroche. Je scrute les alentours. Le silence qui règne sur le campus me met les nerfs en pelote. On dirait vraiment qu'il n'y a pas un chat.
Et me voilà coincée ici pendant encore dix minutes. Toute seule.
Je n'aime pas ça... pas du tout.
Afficher en entierPlus tard ce soir-là, mon ordinateur sur les genoux, je travaille assise dans mon lit sur un projet pour le cours d'éducation civique quand je reçois un SMS dont je ne reconnais pas l'expéditeur.
Inconnu : Tu devrais te méfier de cette fille.
[...]
Moi : Me méfier de qui ?
[...]
Inconnu : Mais d'elles toutes. Elles mentent comme elles respirent.
Afficher en entier- C'est tellement facile de deviner ce que tu penses, lâche-t-il soudain sans pour autant lever les yeux. Vous êtes vraiment toutes les mêmes.
- Qui ça, "vous" ?
- Toi et ta bande. Tes groupies. Rien d'original, rien qui vous distingue les unes des autres. Vous sortez vraiment toutes du même moule...
Sa moue, son ton, ses mots, tout est méprisant. Vexée, je le fusille du regard.
- Tu n'en sais rien, on ne se connaît pas, je te signale !
- Oh, mais si, justement, répond-il, toute trace de sourire évanouie. C'est juste que tu ne t'en es encore jamais aperçue.
Afficher en entierGretchen n’était pas une fille bien, loin de là. C’était une petite snob, une sale vipère qui adorait rabaisser son entourage. Je l’ai vue, de mes yeux vu, piquer le petit copain de certaines de ses meilleures amies juste sous leur nez. Comme incapable de résister à la tentation, comme électrisée par la perspective de briser un interdit.
Afficher en entierLe nez sur un bout de papier, le prêtre énumère une à une les qualités de notre amie, avant d'ajouter des paroles réconfortantes, destinées à apaiser la douleur de la famille. Je me demande s'il connaissait vraiment Gretchen. Récite-t-il des formules habituelles, qu'il a déjà rabâchées des centaines de fois auparavant pour une longue succession de morts sans nom et sans visage, dont il ne se rappelle déjà plus ?
Afficher en entierLa peur n'épargne personne.
Afficher en entierD'accord, je snobe pas mal les autres. J'aime faire partie des élèves les plus populaires et les plus enviés. Mais je me suis contentée de suivre les traces de ma soeur , qui elle aussi , à l'époque , menait le lycée à la baguette.
A peine quelques semaines plus tôt , j'en tirais un certain sentiment de puissance , je l'admets . Oh, allez , même aujourd'hui encore ! Mais j'ai tort de me comporter ainsi , de me délecter de mon supposé pouvoir. Il n'a rien de réel.
Enfin quoi , ce n'est que le lycée !
Le temps file à toute allure , mon entourage se réduit à peau de chagrin . Il aura fallu que je perde trois amies , dont Dani , pour le comprendre.
La vie est courte.
Il faut donc en profiter au maximum .
Et ce n'est pas en me montrant méprisante avec les autres que j'y arriverai .
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