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Les commentaires de Iesca

Commentaire ajouté par Iesca 2023-03-20T00:47:02+01:00
Or

Un roman, ô combien imparfait mais qui laissera en mon cœur l'empreinte éternelle d'une douce vague.

Les premiers mots m'ont attr-happée, la faute à l'effet miroir. Anna est un personnage auquel on peut aisément s'identifier. Au moins par le biais de l'enfant que l'on a possiblement été et qui demeure peut-être encore à l'intérieur de l'adulte advenu. Rapport à l'autre, deuil, sentiment d'abandon et d'appartenance... Les questions et peurs soulevées, le sentiment de solitude dépeint sont, il me semble, assez universels.

Malgré un début prometteur qui a titillé ma curiosité, la première moitié contient des longueurs qui, si elles auront tantôt satisfait ici ou là mes humeurs contemplatives, m'auront également parfois fait douter de mon choix de lecture. C'est ici finalement que mon attente s'est créée. Comme lors d'une marée basse, je me suis languie de la montée des eaux, impatiente de barboter. Comme lors d'une marée basse, ma vigilance est retombée, trompée par l'ennui...

Arrive alors la seconde moitié où tout s'accélère et où je réalise à quel point je me suis laissée piéger. C'est que ça devient palpitant et bien mystérieux tout d'un coup. Je souris, amusée, parce-que je pense soudain à Udolphe ou Hurlevent avec de telles ambiances. Soudain, mon propre masque neutre se brise. Je me noie dans ces larmes qui perlent discrètement. De l'eau en veux-tu, en voilà. Ca pique les yeux, ça pince le cœur. Je ris aussi d'une fin un peu précipitée et servie avec un brin de maladresse. Mais le récit est touchant et fleure bon l'innocence. Sacrée lavande de mer, tu m'as eue.

Je n'avais pas lu depuis très longtemps avant de jeter mon dévolu sur cette histoire et c'est heureux. Je serais sans doute passée à côté autrement. Ce n'est pas pour ses qualités littéraires que j'ai apprécié ce roman, mais pour ce qu'il a réveillé en moi que je pensais mort. Et le p*tain de miroir qu'il me tend. Je n'en dirai pas plus. Lis-le ! Pas pour l'idiot d'adulte critique que tu es probablement devenu(e). Pour l'enfant en toi qui en a peut-être désespérément besoin (alors que tu ne t'en douterais même pas) sous tes airs grandis.

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Commentaire ajouté par Iesca 2023-03-20T00:20:07+01:00
Diamant

Voici un livre que j'aurais aimé écrire. Le thème de la maison hantée, un grand classique qui m'est cher, est ici revisité avec maestria. L'auteure est parvenue à s'élever au rang de ses aînés sans jamais les plagier, tant dans le fond que dans la forme. L'histoire aux contours qui pourraient apparaître comme familiers finit par prendre des allures de conte exotique, grâce à l'introduction d'éléments originaux tels que cette maladie étrange, Pica, et des croyances venues d'ailleurs. Le théâtre de cette malédiction familiale n'est qu'un prétexte pour aborder subtilement des sujets tels que le deuil, le racisme, l'immigration, l'homosexualité, la gémellité, la maladie (le Pica rappelle par certains aspects l'anorexie), l'acceptation de son corps, le passage difficile de l'adolescence à l'âge adulte, la complexité du rapport à l'autre et l'héritage transgénérationnel.

La structure même du récit, une narration à plusieurs voix, vient dérouter intentionnellement le lecteur pour donner davantage de relief à l'un de ses principaux personnages. On se perd parfois dans ce roman, comme on pourrait se perdre en cette demeure peu accueillante à l'égard de ceux qui lui sont étrangers. Par moments, on ne sait plus qui parle avant de recueillir l'indice qui estompera le doute. Plus d'une fois, on ne saura plus à qui se fier, tout peut-être remis en question quand il s'agit d'une narration subjective et à plusieurs visages. On fait siens les soupçons de chacun à l'égard de l'autre. C'est une histoire qui est construite telle une maison justement, avec autant d'étages qu'il y a de points de vue sur les faits. Au final, le lecteur ne parvient pas à trancher. Tout en restant cohérent d'un bout à l'autre, ce livre ne nous permet pas de démêler l'illusion de la réalité et je m'en suis réjouie jusqu'à la dernière page. L'auteure aura réussi à redonner ses lettres de noblesse au fantastique, ce genre dont le propre est de rendre impossible le choix entre une explication surnaturelle ou rationnelle des évènements décrits. En effet, j'ai l'impression ces derniers temps que ce principe est de moins en moins respecté. Que l'on nous prémâche, voire que l'on nous impose, de plus en plus pour chaque histoire servie des hypothèses censées nous revenir et des conclusions qui brilleraient par leur absence dans ce type de littérature.

Les mots d'Helen ont ce quelque chose de touchant et témoignent d'une vision du monde qui nous entoure pleine de poésie et de délicatesse. Leur beauté et leur justesse révèlent un profond sens de l'observation et une certaine empathie de la part de l'auteure. A plusieurs reprises, j'ai eu envie de souligner certains passages. La plume d'Helen est des plus inspirantes. A travers elle, l'ordinaire et l'anecdotique du quotidien deviennent instantanément de merveilleuses rêveries ou de délicieux cauchemars (!) sur lesquels on prend plaisir à s'attarder. L'ennui n'a pas été invité à la table de ces descriptions ciselées avec une précision d'orfèvre. Absolument toutes servent l'intrigue et ses protagonistes. Je me suis ainsi attachée à Miranda et je n'en comprends que mieux le comportement de cette maison à son égard. Elle me manque déjà, alors que je viens juste de terminer le roman.

Le Blanc Va Aux Sorcières est pour moi un véritable coup de coeur et une révélation littéraire : Helen Oyeyemi mérite sa réputation de jeune prodige et fait désormais partie de mes auteurs préférés.

PS : Il pourra être utile de relire le petit prologue après avoir terminé le roman, pour une meilleure vue d'ensemble du puzzle à défaut d'une interprétation définitive ;) .

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Commentaire ajouté par Iesca 2023-03-18T21:40:38+01:00
Diamant

Avec ce recueil de nouvelles, j'ai découvert Lisa Tuttle, l'une des sources d'inspiration de Mélanie Fazi - qui figure parmi mes plumes préférées - et les éditions Dystopia Workshop dont les publications discrètes et intrigantes (ne cherchez pas de résumé sur leurs 4èmes de couverture, il n'y en a pas) semblent un peu à part de ce que l'on nous sert ordinairement. "Ainsi Naissent Les Fantômes" m'a donc offert un billet vers une destination incertaine et maintenant que je l'ai lu, je peux dire que j'ai apprécié le voyage, même si celui-ci est loin d'avoir été de tout repos sur le plan émotionnel.

Car l'air de rien, les thèmes choisis par Lisa Tuttle remuent les esprits et les coeurs. Davantage encore, je suppose, quand on a la chance d'être une lectrice. En effet, la femme est au centre de tous les textes ici réunis même si le dernier est narré d'un point de vue masculin. La victime, la femme au foyer, l'intellectuelle (à travers la figure de l'écrivain), l'amante, la mère, la prédatrice sont autant de facettes que l'auteure explore dans ses histoires qui, autant le dire tout de suite à titre préventif, sont loin d'être d'inoffensifs contes de fées. J'ai été bousculée, dérangée parfois, interpelée souvent par des éléments en apparence anodins : Des contextes, des répliques, des pensées, des scénarios dans lesquels j'ai pu me reconnaître en tout ou en partie. Il me semble évident que ces nouvelles sont autant de miroirs sur la condition féminine. J'en veux pour preuve la fascination et le rejet qu'ils sont à même de susciter, plus spécifiquement chez la gente XX. Fascination pour l'écho fidèle mais par moments inquiétant tant il lève le doute sur l'origine, la motivation et la signification de nos propres comportements. Rejet de l'abominable qui envahit silencieusement, jour après jour, la vie du sexe "faible" qui pourra malgré tout aller jusqu'à intérioriser la pire des monstruosités, comme si de rien n'était, à travers la résignation ou une réponse malsaine. Lisa Tuttle sait dénoncer l'horreur du quotidien et révéler nos angoisses les plus profondes et insoupçonnées avec une simplicité déconcertante. Certaines nouvelles, comme Ma Pathologie ou La Fiancée Du Dragon, sont cependant un peu plus crues et violentes que les autres.

J'ai de suite beaucoup aimé les deux premiers textes, "Rêves Captifs" qui donne d'emblée le ton et "L'Heure En Plus" qui m'a beaucoup parlé et interrogée sur le plan relationnel. Je suis ressortie beaucoup plus mitigée de ma lecture avec "Le Remède" qui aurait peut-être nécessité une relecture de ma part. J'ai eu l'impression d'être passée à côté du message transmis et cela s'est traduit par une légère frustration sur le moment. Après avoir pris le recul nécessaire et m'être confrontée à d'autres avis, je saisis mieux aujourd'hui où voulait en venir l'auteure avec cette histoire de langage virulent, ces mots sources de bien des maux. "Ma Pathologie" reflète bien ces sentiments de fascination et de rejet que j'ai évoqués plus haut et je pense que cette nouvelle ne peut laisser personne indifférent, quoi qu'il advienne. "Mezzo-Tinto" est celle qui remporte habituellement le moins de suffrages dans les avis tiers, mais pas chez moi. J'ai apprécié cet hommage, une intrigue classique mais toujours aussi efficace ici, notamment grâce à une construction perverse. Là aussi, à travers les réactions du personnage principal, j'aurais presque pu me sentir épiée, tant celui-ci ressemble à ce que j'ai pu être à un moment donné de mon existence. Quant à "La Fiancée Du Dragon", le plus long des textes du recueil, son manque de clarté a été pointé mais je me demande dans quelle mesure tout ceci a été volontaire, dans le but éventuel de permettre au lecteur une interprétation libre des évènements racontés. Choisir le fantastique revient à renoncer à la facilité, il ne faut pas l'oublier ;).

Ce recueil est une belle collection de textes pour le genre et j'ai passé un très bon moment de lecture malgré quelques zones d'ombre persistantes et des souvenirs parfois brouillons, selon la nouvelle que je tente de me remémorer. J'ai définitivement succombé au charme de son réalisme terrifiant.

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Commentaire ajouté par Iesca 2023-03-18T21:25:28+01:00
Bronze

J'en attendais peut-être un peu trop de ce recueil et je n'ai pas eu les frissons escomptés. Je voulais tant l'aimer, hélas l'expérience s'avéra plutôt décevante.

Malgré de bonnes idées, une fin inattendue ici, un bel exercice de style là, j'ai trouvé ma lecture assez laborieuse (avec des difficultés à suivre ou à comprendre où voulait en venir l'auteur, tant sur le fond que la forme) et je me suis parfois ennuyée. Je me suis posée la question d'abandonner tant je l'ai fini à reculons. J'ai persévéré par fichu espoir.

J'ai bien aimé "Petits Jeux" et "Le Chymiste". "Dr Voke et Mr Veech" donne une belle petite leçon. Par contre, je me suis retrouvée complètement larguée avec "Rêve d'un mannequin". Peut-être étais-je trop fatiguée au moment de lire cette nouvelle-là... . Le reste ne m'a pas marquée plus que ça.

En résumé : Une curiosité que ce recueil un brin dérangeant d'horreur plutôt psychologique, avec lequel on accrochera ou pas/peu. Je ne l'ai pas détesté non plus mais je n'y retournerai pas et son souvenir se gâte déjà. J'ai préféré et adoré ceux de Lisa Tuttle ("Ainsi naissent les fantômes" et "Les chambres inquiètes") dans le genre, chez le même éditeur .

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